Guigui a écrit:
M.O.P a écrit:
Jisait a écrit:
ah ouais j'sais pas si c'est ironique mais j'ai beaucoup de mal avec Orelsan.
Je peux comprendre que ses textes plaisent, et qu'il explore des thèmes peu courant dans le rap.
Mais son flow est à chier. Je tiens jamais plus d'un morceau.
Pas d'accord, il est techniquement au dessus de beaucoup (la plupart) des MCs actuels qui ne seraient rien sans les machines.
+1000.
[3615 mylifie]
Bon je crois que je suis passé par toutes les émotions concernant Aurélien Cotentin. Je suis peu ou prou de sa génération et "sensibilité culturelle"... Connu avec "Sale Pute" et "St Valentin", ça ne me faisait pas rire et je trouvais son flow plat, sa diction chelou. Venant d'un background "rap orthodoxe" et dans ma période "chiens de paille", ça me faisait grincer des dents.
Je crois que j'ai scotché sur "la peur de perdre" la première fois, en croyant encore perdre mon temps... Puis le chant des sirènes a eu ma mention "chouette album quand même, le gars travaille". Et je crois que j'ai la première fois adoré son "casseur flowteurs" qui a eu beaucoup de résonnance chez moi, et était putain de bien rappé. Ensuite son film est top, et il se trouve que chaque album va ensuite être presque 2 fois meilleur que le précédent, jusqu'à "La fête est finie" qui est quasiment l'album qui illustre parfaitement ma période de vie, sans parler d'"épilogue."
Aujourd'hui c'est un gars et un rappeur que j'aime beaucoup. C'est aussi le rappeur préféré de mon fils, ce qui me fait partager de très belles choses en famille.
Le docu sur Amazon, c'est vraiment le coup de tampon qui va me faire écrire ceci: je pense qu'Orelsan est l'artiste de rap français le plus important de ces 10 dernières années, doublé d'un mec authentique qui va garder quoiqu'il arrive une grande humanité, il n'y a qu'à voir comme il porte son entourage, sans tirer la couverture à lui. C'est le parcours d'un Rocky du XXIe siècle. En plus, sans doute à force de travail, c'est devenu un grand rappeur, technique et à l'écriture vraiment efficace: ce n'est plus simplement le prince des punchlines mais il son sens de la formule est régulièrement foudroyant. Je ne vous ai pas parlé de la scène, mais allez voir un de ses concerts au hasard, que vous aimiez ou non, vous serez content du trajet.
Bref, le maillot de Caen sur ses épaules - qui colle avec son âme de mec qui s'en fout de gagner, c'est du bonus de fanboy, rien d'essentiel, mais de quoi attiser une petite flamme en plus pour ma part.