rix a écrit:
M.O.P a écrit:
Il est vrai que la sécheresse n'est un problème nul part sur Terre.
La pluie, elle a pour origine l'évaporation, ce ne sont pas le petits nuages dans le ciel qui le produisent.
Oui, sauf que pas du tout.
La majeure partie de la production agricole mondiale est basée sur l'irrigation, et dans des proportions considérables en ce qui concerne la production agricole industrielle. Depuis Jean de Florette, l'industrie déteste la glorieuse incertitude de la pluie qui tombe ou pas. Il faut donc sortir du schéma de pensée pluie=production.
L'irrigation dans les volumes immenses où les grandes productions les nécessitent, ça vient fatalement du pompage des eaux souterraines, parfois renouvelables, mais avec donc adjonction de tous les entrants qui vont la polluer en retour à plus ou moins long terme, soit eaux souterraines fossiles, et ça ne durera que jusqu'à ce que ça ne marchera plus : c'est le cas notamment de toute l'Afrique du Nord.
On parle d' « eau verte » pour quantifier la quantité d'eau consommée pour produire une quantité donnée : ainsi, on importe en Europe de l'«eau verte» du Maroc ou du moyen orient sous forme de tomates, fleurs, citrons et autres délices. De l'eau fossile pompée dans des régions en train de subir la désertification, pour nourrir l'Europe, tout va bien avec le commerce mondial !
En ce qui concerne l'élevage, c'est à dire surtout les champs de céréales de nourriture animale, la déforestation est une catastrophe sur l'ensemble du cycle hydrologique : la forêt humide qui était en équilibre avec son régime climatique qu'elle entretenait disparaît, et fait place à des surfaces cultivées 1° qui ne maintient pas la micrométéo à même de l'alimenter en précipitation contrairement à la forêt mature, 2° qui sont incapables de mobiliser l'eau du sous sol, sous quelques décimètres alors que la forêt se nourrissait certainement jusqu'à >10m de profondeur, et 3° qui supportent beaucoup moins les fortes pluies de saison humide ce qui provoque une érosion monstrueuse qui stérilise rapidement les surfaces ce qui favorise le défrichement progressif de nouvelles surfaces et le délaissement de ce qui a été bousillé en quelques années. La forêt mettra quelques milliers d'années à revenir si on lui fout la paix.