L'Equipe
Anesthésie générale
MATCH À DORMIR DEBOUT hier soir à Parsemain, où Istres (16e), affalé sur une série de neuf matches sans victoire, n'a toujours pas gagné. Il lui manquait la sève dans les intentions et la complicité dans le jeu. Deux frissons quand même en première période: une tête de Fauré, translucide par ailleurs, sauvée sur sa ligne par Seube (7e) et une incursion de Goussé, contré par Planté (32e).
Caen, sans ses deux meilleurs buteurs Compan et Samson, fut plus gestionnaire que menaçant. Grosse frayeur cependant dans le camp istréen après la pause: une tête de Leca à la réception d'un corner repoussée par Riou devant Grandin, qui ne sut conclure (54e). En-dehors d'un tir du droit de M'Futi à côté (54e), Istres somnola en seconde période. Caen avait un bon coup à jouer mais il n'en avait pas l'air convaincu. Il prolonge tout de même sa série positive (huit matches sans défaite) .
• Jean-Louis GASSET (entraîneur d'Istres) : « On a été un peu fébriles, surtout en fin de match, ou l'on a eu peur de revivre le remake de Gueugnon (0-1, 10e journée). A l'heure actuelle, on se satisfait de ce point la série de trois défaites est enrayée. Mais on n'est pas en confiance. »
• Franck DUMAS (entraîneur de Caen) : « Je suis un peu frustré au vu de fa seconde période. On a plus souffert en première. A la pause, je leur ai dit de se forcer à jouer, de bouger cette équipe. Ce fut insuffisant. On ne perd toujours pas mais il faudrait passer la vitesse supérieure. » - J. Ri
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Ouest-France
Les Caennais séduisent mais ne gagnent pas
Retrouvailles avec Istres sous la pluie pour les Caennais. Et, à l'arrivée, un verdict plus clément qu'en mai dernier. Malherbe, 12e, a grappillé un point et une place hier, en match en retard de la 9e journée. Sa prestation méritait mieux.
FOS-SUR-MER (de notre envoyé spécial). Dans une enceinte où l'on aurait pu entendre voler les moustiques, s'ils n'avaient été en train d'apprendre le crawl, les Caennais auraient pu d'entrée bonifier leurs intentions de jeu. Attendre, puis dévorer les espaces avec les minots Gouffran et Grandin. Le second, tout juste majeur, était ainsi à deux doigts d'exploiter une hasardeuse remise en retrait de Njanka pour Riou (5e). Qu'il eut été doux de plonger un peu plus les Istréens dans leurs doutes…
Au lieu de cela, 60 secondes plus tard, le baromètre provençal aurait tout aussi bien pu indiquer beau fixe. Si la tête de Seube ne s'était trouvée sur la ligne, après une sortie manquée de Planté, empêchant Caen d'encaisser un 8e but sur coup de pied arrêté. On s'était donc rendu coup pour coup entre anciens de la cour des grands, mais Istres tenait de plus en plus la balle au fil des minutes. La donnée n'était pas forcément problématique, quoique Malherbe confondit défendre et subir, faute de ressortir quelques ballons. Planté devait ainsi joliment et efficacement s'employer devant Goussé, lent sur LA grosse action du premier acte, puis Hengbart claquer un tacle incisif dans la foulée (33e). Matic et Zubar, d'ailleurs ramené de son couloir dans l'axe, peinaient dans l'entrejeu. Les attaquants ne parvenaient pas à poser de problème cornélien à Cid et ses amis. Jusqu'à un bon renversement de jeu signé Seube, mal conclu par le cran rasé de Gouffran, idéalement placé (45e).
Trop honnêtes, les Normands n'avaient pu atteindre le repos sur un hold-up. Restait au minimum à garder porte close, au mieux à forcer le verrou. Lemaître osait, Grandin gâchait une balle en or. Au second poteau, sur un corner dévié par Leca, il ne pouvait pousser le ballon dans le cadre (54e). Malherbe, à l'image de son arrière-garde, était toutefois serein. Maître des duels et de la balle. Il aurait donc été dommage, d'être puni, côté gauche, d'une erreur inattention née à droite (65e). Mais les regrets enflaient, à mesure que filaient les minutes et les opportunités d'empocher trois points. Une frappe enroulée de Matic rasait ainsi le poteau (78e), et Caen devait se contenter d'un nul pour prolonger sa série de huit sorties sans défaite. Dominateurs, séduisants, les hommes de Dumas manquaient un peu de percussion pour récolter plus.
Dominique FAURIE
Istres – Caen : 0-0
Stade Parsemain : 1 500 spectateurs
Arbitre : M. Duhamel
Avertissements : Istres : Leugueun (25’), Cavalli (37’). Caen : Sorbon (33’), Zubar (78’).
Istres: Riou – Leugueun, Cid, Njanka, Dumolon – Cavalli (M’Futi 55’), P. Sarr, Bakour (Mohellebi 75’), L. Malouda (Ourahou 69’) – Fauré, Goussé. Non entrés : Hamed, Legrand. Ent : Gousset.
Caen : Planté – Hengbart, Sorbon, Thiam, Seube – Leca, Zubar – Gouffran, Matic (Deroin 79’), Lemaître – Grandin. Non entrés : Costil (g), Ben Askar, Lesoimier, Florentin.
• Groupe. « Même groupe », annonçait-on côté caennais, lundi, à 18 h. En fait, le staff caennais a joué les cachottiers, en décidant de laisser Campan et Samson à la maison. Pour ménager un tibia et un genou endoloris, certes, surtout en songeant à l'accumulation des matches. Mais Dumas n'a pas voulu que l'affaire parvienne aux oreilles istréennes avant les heures précédant la rencontre. Du coup, Lemaître et Lesoimier ont été appelés. Grandin et Gouffran ont hérité des postes d'attaquants, devant un milieu à quatre bouleversé: d'un récupérateur et trois offensifs, Dumas est passé à trois éléments évoluant a priori derrière un n°10, Matic. En défense, Sorbon a pris la place de Ben Askar dans l'axe, Hengbart retrouvant le couloir droit.
• Retour. Grand retour, donc, de Igor Matic dans le onze, lui qui n'avait plus été titulaire depuis 6 journées (Guingamp, 0-0). Sa dernière apparition remontait à Caen - Sedan (passe décisive sur corner) .
• Passé. Seulement quatre titulaires caennais, tous défenseurs, figuraient dans le onze de départ battu par Istres en mai: Planté, Hengbart, Sorbon et Seube. Côté provençal, on dénombrait trois rescapés, également dans les lignes arrières: Riou, Leugueun et Dumolin.
• Fans. On dénombrait... neuf méritoires supporters normands hier à Parsemain.
• Voisin. Patrick Parizon continue le tour de régions familières. Après le stade de Dijon, où il brilla chez les minimes en athlétisme, il a pu faire escale dans un hôtel de Martigues, club qu'il coacha de 1996 à 2000 .
• Programme. Décrassage pour les Caennais ce matin.
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