je te confirme que ce ne sont pas les bloqueurs qui ont dégradé la bibliothèque. Dès hier soir, ils dénonçaient ce saccage
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Caen contre la Loi Travail - Assemblée Générale de Luttes
20 h ·
L'Assemblée Générale de Luttes condamne fermement par ce communiqué les actes de vandalisme commis dans la journée du jeudi 31 mars dans le bâtiment B de l'Université, pendant que la manifestation contre la loi Travail se déroulait en centre-ville.
Au nom du mouvement contre la loi Travail et à la suite d'un principe de blocage voté en Assemblée Générale de Luttes mardi 29 mars, le bâtiment B de l'université était occupé depuis le mercredi 30 mars au matin. En réponse à cette occupation, la présidence de l'Université a pris l'initiative de couper chauffage et éléctricité dans le bâtiment B et l'amphi Tocqueville pendant l'Assemblée Générale, mercredi vers 14h. Dans une tentative aussi évidente qu'arbitraire de compromettre la convergence des luttes, la projection prévue par le Kino Caen dans l'amphi Tocqueville n'a donc pas pu se dérouler, au regret général des participants venus en nombre assister à cette projection. Il est à noter que celle du lundi 28 au soir s'était bien déroulée alors que le bâtiment Tocqueville était déjà occupé au nom de l'Assemblée Générale de Luttes. Parallèlement à cette annulation, la présidence de l'Université de Caen a également pris l'initiative de censurer la projection organisée par le Lux et le SL Caen du film « Merci Patron ! », de François Ruffin, dans l'amphi Pierre Daure.
Au matin du jeudi 31 mars, vers 10h, une équipe de sécurité incendie, accompagnée de quelques camarades de lutte, ont inspecté l'ensemble du bâtiment B après une nuit d'occupation et n'ont constaté aucune dégradation matérielle (excepté quelques graffitis sur des murs voués à être détruits), ni dans la BU ni ailleurs. Les rondes de certains occupants dans les couloirs vers 11h n'ont également révélé aucune anomalie ni aucun saccage, hormis la présence de personnes inconnues au mouvement dans les bâtiments, sans pouvoir expliquer leur entrée dans les lieux.
Vers 12h15, des équipes de Mag Sécurité, employées en nombre dernièrement par l'Université, ont pénétré dans le bâtiment B, et ont délogé les quelques camarades encore présents sur les lieux, tous regroupés dans le hall du sous-sol du bâtiment. L'évacuation s'est déroulée dans le calme et les derniers occupants sont sortis du bâtiment vers 12h30.
A 13h15, nous avons été informés de saccages dans le bâtiment B sans posséder aucun indice quant à l'identité de leurs auteurs. La Bibliothèque, notamment, dont la porte magnétique était désactivée à la suite de la coupure d'électricité, a été saccagée et diverses dégradations ont été commises dans les couloirs, y compris contre les biens des occupants. Il va de soi que nous ne sommes pas assez idiots pour détruire notre propre matériel (matelas aspergés avec des extincteurs...) , ni jeter au sol notre propre nourriture. Nous n'aurions en outre pas saccagé un lieu que nous souhaitions aménager en lieu de vie, et dans lequel beaucoup des nôtres étudient tout au long de l'année.
L'Assemblée Générale de Luttes de Caen tient à réaffirmer qu'elle incarne un mouvement promeuvant la culture et le débat plutôt que le vandalisme gratuit contre des œuvres intellectuelles, et récuse par avance toute possibilité que les personnes ayant commis ces dommages puissent être autres qu'extérieures à ce mouvement.
D'autre part, nous tenons à faire remarquer que nombre d'entraves à la présence en cours dans le contexte de cette lutte ne sont causées ni par nos blocages, ni par nos occupations, mais par les fermetures de bâtiments prises à l'initiative de la présidence de l'Université (notamment pour la journée du vendredi 1er avril), ou encore par les contrôles de cartes d'étudiant systématiquement mis en place à l'entrée des bâtiments, privant toute personne n'appartenant pas à l'UFR de pouvoir assister aux cours magistraux. De ce fait, la présidence de l'Université se rend coupable, davantage que l'Assemblée Générale de luttes, d'une restriction de l'accès libre à la culture et au savoir, que ce soit par peur d'une perturbation des prochaines élections ou par principe de répression du mouvement.
L'Assemblée Générale de Luttes continuera à défendre la culture et l'accès de tous à tous les savoirs et s'oppose fermement, comme elle s'y est toujours opposée, à ceux qui tenteraient de les compromettre par la destruction d'ouvrages et la censure.
Fait à Caen, le 31 mars 2016