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Répondre en citant le message  MessagePosté: 27 Sep 2025 10:13 
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Benoît Marie continue sa route
À 9 h ce vendredi, seulement quatre 6.50 avaient déjà rejoint un port : Sophie Delannoy, à La Corogne, et Gabriel Bouan, à Muros, Julien Matha, à Villa Garcia et Matheo Le Calvic, à Cascais. Benoît Marie, qui avant l’annulation pointait en tête de la flotte, a indiqué poursuivre sa route vers Santa Cruz de La Palma. « Sa position lui permettra d’échapper aux vents les plus violents, même s’il lui faudra composer avec une mer très formée », indique l’organisateur. Alexandre Demange semblait, lui aussi, prendre le même chemin.

Pour les autres, qui devront rejoindre le port des Canaries en convoyage, il faudra vraisemblablement attendre le milieu de semaine prochaine pour repartir, mais ils pourront embarquer un co-skipper à bord pour les accompagner. En attendant, les marins vont arriver à l’escale avec seulement un slip, ou presque. Leurs téléphones (interdits à bord), déjà partis vers La Palma, vont être rapatriés vers le Portugal pour que les Ministes récupèrent un moyen de communication. Toutefois, ceux qui se trouvent plus au Nord, comme Sophie et Gabriel, ne sont pas assurés de récupérer le leur.

La communauté Mini s’organise pour porter assistance à tous les petits copains qui, depuis deux ans, préparent cette échéance et voient leurs plans chamboulés. Dans son malheur, Thomas Biasse, qui avait démâté dans les premières 24 heures de course, pourra revenir dans la course s’il trouve un mât, sans que cela n’impacte son classement puisqu’aucun pointage ni classement officiel n’a été établi.

Ce n’est pas une première !
La direction de course, qui devait initialement se rendre à La Palma, est finalement restée aux Sables-d’Olonne jusqu’à stabilisation de la situation. Avec cette première étape annulée, la Mini Transat renoue sans le vouloir avec ses origines, puisque lors de la première édition en 1977, cette étape se faisait en convoyage, permettant de réaliser un parcours qualificatif et d’écrémer les skippers non expérimentés ou les bateaux les moins bien préparés. Cinquante ans plus tard, le niveau de préparation n’a jamais été aussi élevé, mais il ne justifie pas de laisser une flotte affronter des rafales à plus de 60 nœuds de vent.

L’annulation d’une étape n’est pas une première dans l’histoire de la Mini Transat. Lors de l’édition 1993 remportée par Thierry Dubois, Denis Hugues, qui venait tout juste de reprendre la direction de course, avait également été contraint d’annuler la première étape. Six balises de détresse avaient été déclenchées et Pascal Leys a été porté disparu… En 2013, après avoir repoussé le départ de la première étape de 17 jours, celle-ci est finalement stoppée quelques jours plus tard. Le départ de la deuxième étape est donné de Sada, à côté de la Corogne, et donnera la plus longue étape de l’histoire de la Mini remportée par Benoît Marie.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 04 Oct 2025 23:38 
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La petite Bretonne devance les deux Normands.
" À 29 ans, la Finistérienne Charlotte Yven remporte le championnat de France Élite de course au large devant Jules Ducelier et Alexis Loison, au terme des quatre épreuves du calendrier 2025.

Charlotte Yven a réussi une saison quasi parfaite.

Victorieuse en double avec Hugo Dhallenne de la Transat Paprec, 2e de la Solitaire du Figaro Paprec, la navigatrice originaire de la baie de Morlaix devient la première femme à remporter ce titre créé par la Fédération française de voile, il y a 34 ans. "


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 08 Oct 2025 08:53 
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« Il était inquiet car il ne savait pas ce qu'il avait » : Charlie Dalin, atteint d'un cancer, raconté par ses proches https://share.google/yQZ5s8BArSQJK0PGh


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 08 Oct 2025 09:03 
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INTERVIEW. « Tout aurait pu s’arrêter » : Charlie Dalin, vainqueur du Vendée Globe avec un cancer
Depuis deux ans, Charlie Dalin se bat contre un cancer. C’est ce qu’il révèle dans « La force du destin », publié aux éditions Gallimard et rédigé avec notre journaliste Didier Ravon. Un récit bouleversant. Celui d’un marin d’exception, frappé par le cancer à un an du départ du Vendée Globe 2024-2025, mais qui a su transformer cette épreuve intime en une énergie nouvelle. Voiles et Voiliers s’est entretenu avec le marin, qui continue de livrer son combat contre la maladie.

Voiles et Voiliers : En guise de préambule, peux-tu nous dire quelle est la genèse de ce livre qui touche au cœur et se révèle, au fil des pages, très intime ?

Charlie Dalin : Si tu veux tout savoir, j’étais à deux doigts de raconter mon histoire, et notamment la maladie qui me frappe, lors de la conférence de presse d’arrivée du Vendée Globe. Je tenais à partager cette expérience, mais je ne savais pas comment. Je n’avais pas non plus envie de publier un simple texte sur les réseaux sociaux. Quelques semaines après l’arrivée, les éditions Gallimard et Didier Ravon m’ont proposé d’écrire un livre sur mon Vendée Globe, comme la tradition le veut d’une certaine manière. Il m’a alors semblé que c’était le bon format pour livrer toute mon histoire en prenant la hauteur nécessaire. Pour autant, même à ce moment-là, mon éditeur ignorait les problèmes de santé que je traversais.

VV : Le titre de ton ouvrage La force du destin prend véritablement sens lorsqu’on achève la lecture et que l’on mesure alors l’ampleur du combat que tu as dû mener ces dernières années. Comment ce titre s’est-il imposé ?

C.D. : Effectivement, si tu lis le titre sans connaître mon histoire, ça peut sembler un peu présomptueux (sourire)… Mais en définitive, ce titre est vraiment parlant. J’évolue en IMOCA depuis 2018, mais je rêve du Vendée Globe depuis que je suis gamin. Et si tu ajoutes à la dimension extraordinaire de cette épreuve la maladie qui s’est mise en travers de ma route, je crois qu’on peut parler de force du destin.

À ce moment-là, je ne songe qu’à ma survie et à ma famille.

VV : La tumeur qui t’a été diagnostiquée en 2023 ne t’a donc pas détourné de l’objectif du Vendée Globe ?

C.D. : Tout aurait pu s’arrêter ! Lorsque j’apprends que je suis malade, à seulement un an du départ du Vendée, je n’y pense plus. À ce moment-là, je ne songe qu’à ma survie et à ma famille. Tout le reste devient secondaire. Puis, à force d’analyses médicales, j’apprends que la tumeur ne s’est pas propagée, qu’il existe un traitement et que mon rêve de Vendée n’est peut-être pas complètement mis de côté. À partir de là, je reprends les kilos perdus à l’automne 2023, je me remets à naviguer en m’adaptant, parce que je constate que le traitement me fatigue énormément et que je ne peux plus m’engager physiquement comme avant.

VV : Difficile d’imaginer, en effet, comment tu as pu préparer un Vendée Globe, avec tout ce que cela implique d’exigence technique et physique, en luttant par ailleurs contre un cancer.

C.D. : J’ai tout cloisonné. Je ne tenais pas à ce que cela se sache pour permettre à mon équipe et à moi-même de rester concentrés sur le Vendée. Aujourd’hui, c’est différent : j’ai besoin de parler de mon cancer. Cela me fait du bien. Avec ce livre, j’ai aussi envie de donner un peu d’espoir aux gens touchés par cette maladie, même si chaque cancer est différent, chaque traitement aussi. Moi, j’ai eu la chance de bien supporter mon traitement, avec des effets secondaires certes, mais gérables. Il faut savoir qu’il y a vingt ans, je n’aurais probablement pas survécu à ce cancer : il n’existait pas de traitement adapté. La médecine a tellement progressé. C’est aussi cela que je veux transmettre avec ce livre : il y a de l’espoir. Parfois, c’est vraiment difficile, mais il faut s’accrocher et se battre !

Un an plus tôt, je ne savais même pas si j’allais survivre.

VV : Peut-on dire que ce cancer t’a donné un supplément d’âme au moment de prendre le départ de ton second Vendée Globe ?

C.D. : Oui, ça a changé ma façon de voir les choses. Avant, lorsque je ratais une option météo, j’avais l’impression que c’était la fin du monde. Aujourd’hui, j’ai pris du recul sur mon métier. Rater une course, ce n’est pas grave. Le 10 novembre 2024, jour du départ du Vendée Globe, j’étais incroyablement détendu. On entend souvent dire que prendre le départ du Vendée est déjà une victoire. Dans mon cas, c’était exactement ça ! Car un an plus tôt, je ne savais même pas si j’allais survivre.

VV : Est-ce que cela a aussi modifié ta manière de naviguer pendant la course ?

C.D. : Complètement ! Dès les premiers jours, je me suis rendu compte que j’étais détendu. Ma détermination était intacte, je partais pour jouer la victoire, mais je ne me suis pas mis la pression. D’ailleurs, dans une vacation pendant la remontée de l’Atlantique, alors que j’étais au coude à coude avec Yoann (Richomme, deuxième à l’arrivée, ndlr), j’ai lâché : « Au final, ce n’est qu’un jeu ». Beaucoup ont cru à du bluff, pensant que ça ne correspondait pas à mon état d’esprit habituel. Mais non, j’étais vraiment relâché, heureux d’être sur mon bateau, en train de batailler pour la victoire finale.

VV : À ce sujet, et tu l’évoques dans ton livre, étais-tu animé par un sentiment de revanche après ta 2e place dans le Vendée 2020-2021, alors que tu avais franchi la ligne d’arrivée devant Yannick Bestaven (déclaré vainqueur grâce aux compensations accordées aux skippers déroutés au secours de Kevin Escoffier, ndlr) ?

C.D. : J’ai mis un peu de temps à digérer cette 2e place, ça, je crois que tout le monde l’a bien compris (sourire). Mais très vite, j’ai transformé cette déception en une source de motivation. Ce que je voulais surtout au moment de prendre le départ en novembre 2024, c’était tout donner pour ne rien regretter, profiter aussi de ce tour du monde en solitaire, qui reste une expérience extraordinaire, et bien sûr, jouer la gagne.

VV : D’autant que Perrine, ton épouse, comme tu le révèles dans l’ouvrage, ne t’avait pas laissé trop le choix en te disant que si tu repartais sur le Vendée, c’était pour gagner.

C.D. : Ah oui, c’est toujours son discours (il rigole). Pour Perrine, si je pars longtemps et que je les laisse, elle et Oscar (leur fils, ndlr), ce n’est pas pour faire de la figuration (sourire).

VV : À l’arrivée du Vendée Globe, le 14 janvier 2025, on sent que l’émotion te submerge complètement.

C.D. : Oui, totalement ! L’émotion était énorme. Franchement, si un scénariste avait imaginé une histoire autour du Vendée, jamais il n’aurait osé écrire celle d’un marin atteint d’un cancer, qui revient sur la course de ses rêves et la remporte après avoir franchi la ligne en premier, mais fini deuxième lors de sa première participation… On lui aurait dit que c’était trop, que ça ne tenait pas debout. Et pourtant, c’est bien ce qui s’est passé. Ce 14 janvier 2025 était un jour merveilleux : la victoire en course, mais aussi contre la maladie. Tout m’est revenu : l’annonce de la tumeur, sa taille qui m’avait choqué, les scanners, le traitement, les effets secondaires, la préparation du Vendée… Ça faisait beaucoup !

Au final, la course m’a même permis de ne pas penser à la maladie, hormis la fatigue et la nécessité de prendre mon traitement à heures fixes.

VV : Le Vendée Globe, c’est aussi, et peut-être surtout, un exercice de solitude et de gestion de la fatigue et des émotions. As-tu été rattrapé par des angoisses existentielles pendant la course ?

C.D. : Non, pas vraiment. J’ai réussi à rester concentré et à contrôler mes émotions. Il y a eu des petits moments où je ressentais des douleurs au ventre, mais à chaque fois je me disais : « Non, ce n’est pas le moment », et ça repartait. Au final, la course m’a même permis de ne pas penser à la maladie, hormis la fatigue et la nécessité de prendre mon traitement à heures fixes.

VV : Cela ne t’a pourtant pas empêché de signer le record de l’épreuve en 64 jours, 19 heures, 22 minutes et 49 secondes, soit dix jours de moins que le précédent record détenu par Armel Le Cléac’h. Qu’est-ce que ça représente, dans ce contexte si particulier ?

C.D. : Si la météo le permettait, je pensais qu’on pouvait passer sous les 70 jours. Mais sous les 65 jours, je ne l’imaginais pas ! Même si les premiers jours nous avons démarré assez lentement, la météo nous a ensuite été très favorable en tête de course. Ça me va très bien si ce record ne tombe pas tout de suite (rire)… Mais je sais aussi que tous les records sont faits pour être battus.

J’avais déjà la tête ailleurs, car je savais que j’allais être opéré pour retirer un bout d’intestin, avec de lourdes conséquences.

VV : Après l’arrivée aux Sables-d’Olonne, comment as-tu vécu la tournée médiatique, sachant que tu avais envie, comme tu le disais en préambule, de « raconter toute ton histoire » ?

C.D. : Deux ou trois jours après l’arrivée, j’ai recommencé à avoir mal au ventre. Du coup, je n’ai pas vraiment profité de la tournée des médias. J’avais déjà la tête ailleurs, car je savais que j’allais être opéré pour retirer un bout d’intestin, avec de lourdes conséquences. Avec le recul, je me dis que le contraste était vertigineux : l’apogée de ma carrière sportive suivie d’une opération et de trois semaines à l’hôpital. Ensuite, il a fallu récupérer à la fois du Vendée Globe et de cette intervention lourde. Ça a été long, très long, et éprouvant.

VV : Et pendant cette période, pensais-tu déjà à repartir en mer ou à disputer de nouvelles courses ?

C.D. : La passion de la mer ne m’a jamais quitté. Mais très vite, j’ai compris que je ne pourrais pas repartir pour une saison complète. Tout simplement parce que je n’étais pas en état de naviguer. J’ai quand même retrouvé assez d’énergie pour effectuer une navigation d’entraînement sur MACIF début septembre, et ça m’a fait beaucoup de bien.

VV : Qu’est-ce que ça fait de voir ton bateau, celui avec lequel tu as remporté le Vendée Globe, entre les mains d’un autre skipper (Sam Goodchild, ndlr) ?

C.D. : Ce n’est pas facile de voir mon bateau utilisé par d’autres marins. Mais je préfère le voir naviguer que de le savoir enfermé dans un hangar à prendre la poussière. Je suis heureux de constater que tout ce que nous avons imaginé et conçu avec l’équipe et Guillaume Verdier continue de fonctionner, et permet à Sam de gagner des courses (en 2025, MACIF Santé Prévoyance a remporté la 1ère édition de la Course des Caps et le Défi Azimut-Lorient Agglomération, ndlr). Avec Sam, tout se passe très bien : on échange régulièrement au sujet du bateau pour continuer à le développer.

VV : Il est peut-être trop tôt pour en parler, mais sais-tu de quoi sera fait ton avenir ?

C.D. : La priorité, pour le moment, c’est de récupérer et de retrouver de la masse musculaire. Cet hiver, je verrai si je suis en état de me préparer pour la Route du Rhum en 2026.

VV : Tu parles au conditionnel. Ce n’est donc pas acquis ?

C.D. : Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’en l’état actuel de la recherche et des traitements disponibles, je devrais pouvoir refaire des transatlantiques. En revanche, il n’est pas envisageable de repartir pour un Vendée Globe.

VV : De quelle manière appréhendes-tu cette réalité ?

C.D. : Ce n’est pas simple à vivre, mais rien ne l’a été depuis l’annonce de ma tumeur. J’aurais été prêt à repartir sur un Vendée Globe parce que c’est une épreuve qui continue de me faire rêver, mais il faut se faire une raison. Pour l’instant, j’espère surtout pouvoir refermer cette parenthèse médicale et naviguer à nouveau. Je n’ai pas envie de prendre ma retraite, mais ce n’est pas moi qui décide.


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