tite-live a écrit:
Pour résumer : c'est dur à entendre pour certains, mais dans l'Assemblée Nationale actuelle la gauche est sur-représentée et le RN est très bas, donc si y'a bien un truc à éviter c'est la dissolution. Et donc un gouvernement sans 49.3, qui que ce soit à sa tête, je vois pas ce qu'on pourrait espérer de mieux (sauf à tous aller dans la rue et faire la Révolution évidemment).
Après, qu'est-ce que la gauche ?
Selon moi, elle est ultra-minoritaire dans les représentations viscérales issues de la doxa ambiante depuis 1958, mais surtout du "tournant" décisif mondial de la victoire idéologique de l'école de Chicago et de penseurs comme Hayek ou Friedman ("prix Nobel" d'économie en 1976).
Ce triomphe idéologique a été incarné politiquement par Thatcher et Reagan.
La Ve République demeure un système représentatif capitaliste.
Dans ma grille d'analyse (ultra-minoritaire, donc) de la composition de l'AN actuelle : PS = droite, écolos-PCF = centre, LFI = centre-gauche (dont les députés sont fondamentalement bourgeois. Même Rachel Kéké a été éjectée de cette assemblée en 2024).
La gauche (NPA) en est absente, ainsi que la gauche radicale (Révolution Permanente) et, bien entendu, l'extrême-gauche (LO).
Bref, quand 99,9% des médias qualifient LFI "d'extrême-gauche", alors que ce parti ne dit absolument rien sur la propriété (c'est-à-dire, autoriser uniquement la propriété d'usage et réquisitionner le reste, dont les fameux Airbnb) et que Bernard Arnault qualifie Gabriel Zucman de « militant d’extrême gauche », on voit quels récits dominent.
Mais bon, ce système oligarchique est au bout du chemin sous ses deux aspects :
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économique, avec un postulat de base où les ressources étaient gratuites et illimitées. Sauf que, non. Sans parler du saccage du vivant, puisque notre société industrielle ultra éphémère n'aura fait qu'une seule chose : prélever et épuiser des ressources limitées (à notre échelle) pour en faire des déchets (dont les gaz à effet de serre n'est qu'un exemple, dans ce système).
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politique, avec la négation de toutes les formes d'expressions électorales en-dehors des voies impérieuses du Marché (voir point précédent, où tout s'intrique = système oligarchique). Le "TINA" de Thatcher, le déni du référendum de 2005 en France, bref : "Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens", comme disait Jean-Claude Juncker en 2015.
Je reconnais que ce que j'écris sera "dur à entendre" pour certains...
Après, personne n'était né ici (bigdudu est de 1959 ?) lors de la chute de la IVe République, dans un contexte qui avait ses problématiques propres et qui nous sont actuellement inaccessibles mentalement, nonobstant le mythe (donc pas l'histoire) du "Général", dont tout le monde se réclame aujourd'hui...