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Simply the Best a écrit: Hastings a écrit: Simply the Best a écrit: Ou alors faites moi suivre une étude sérieuse qui prouverait la pertinence de ce propos. L'OCDE, ca te va ? ( https://www.liberation.fr/societe/les-i ... 7UH7MGKUQ/) 1% du PIB, soit 25 milliards d'euros par an (?). Apparemment Bompard aurait plutôt sous estimé son chiffre ? Dans une tribune du Monde d'hier, il est écrit que les "études démontrent que l’impact de l’immigration est à peu près neutre en matière de finances publiques" ( https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html). - Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Législatives 2024 : le coût de l’immigration, une idée fausse, mais une vraie recette électorale Julia Pascual
Les études démontrent que l’impact de l’immigration est à peu près neutre en matière de finances publiques, tandis que Jordan Bardella promet de « mettre fin à l’immigration de guichet social ».
Si le Rassemblement national (RN) arrive au pouvoir en France, dimanche 7 juillet, à l’issue du second tour des élections législatives, ce sera notamment parce qu’il aura fait de l’hostilité à l’immigration un déterminant-clé du vote en sa faveur, un sujet catalyseur des angoisses de certains Français, face à l’insécurité, réelle ou redoutée, face au risque de déclassement social ou au sentiment de tensions identitaires.
Lors de la campagne des législatives, comme lors de celle, juste avant, des européennes, le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella, aura en particulier martelé son souhait de « mettre fin à l’immigration de guichet social ». Dans un entretien au quotidien Ouest France, le 27 juin, il a redit sa volonté de faire des économies « sur le coût social que représente aujourd’hui l’immigration pour les finances de l’Etat » ; sur France 2, le 11 juin, il avait déjà affirmé que « l’Etat est trop généreux avec des gens qui viennent de l’étranger, qui n’ont jamais travaillé, et qui bénéficient pourtant de prestations sociales ». C’est sur cette conviction d’une immigration qui plombe les finances publiques que le RN défend des mesures de préférence nationale dans l’accès aux prestations sociales, mesures contraires à la Constitution.
Un discours qui imprègne les mentalités. « Une nette majorité de l’opinion rend les immigrés en partie responsables de la situation économique et sociale actuelle du pays », analyse la Commission nationale consultative des droits de l’homme, dans son rapport annuel sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, publié le 27 juin. Ainsi, 60 % des Français pensent que « de nombreux immigrés viennent en France uniquement pour profiter de la protection sociale », un chiffre en nette hausse sur deux ans (+ 8 points) et qui atteint un niveau record depuis 2016.
Aucune réalité
« Immigration = chômage », scandait le Front national (ancien nom du RN) de Jean-Marie Le Pen lors des élections législatives de 1978. Près de cinquante ans plus tard, la rhétorique a changé pour épouser la conjoncture. « Dans un contexte de chômage bas, les tensions se cristallisent sur l’accès aux ressources et au logement, relève Laurence de Nervaux, du think tank Destin commun. Il y a un sentiment de concurrence dans la précarité, en particulier chez certains Français, les retraités modestes, les mères célibataires et les travailleurs précaires. »
Le RN flatte à l’envi cette idée, alors qu’elle ne repose sur aucune réalité. « Ce n’est pas la baisse de l’immigration qui va rétablir l’équilibre des comptes publics en France, prévient Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). C’est une idée fallacieuse car l’immigration n’est ni la cause du déficit ni la solution à ce déficit. »
Une étude menée par l’OCDE sur l’impact budgétaire de l’immigration de 2006 à 2018 a démontré que « si on regarde toutes les dépenses publiques, la contribution budgétaire nette totale des immigrés oscille entre − 1 % et + 1 % du produit intérieur brut », souligne M. Dumont. L’impact de l’immigration est donc relativement neutre.
Un constat corroboré par une étude intitulée « L’impact budgétaire de trente ans d’immigration en France », publiée en 2022 par le Centre d’études prospectives et d’informations internationales, un centre de recherche en économie internationale rattaché au premier ministre. « L’impact de l’immigration est proche de zéro, entre 1979 et 2011, sauf pour 2011 où on observe un impact négatif consécutif à la crise de 2008 car les travailleurs immigrés ont été les premiers et les plus affectés sur le marché du travail », affirme Lionel Ragot, coauteur de l’étude et professeur à l’université Paris-Nanterre.
Disparités
Pour adopter une approche comptable, le calcul de la contribution nette a consisté, dans ces deux études, à faire la différence entre, d’un côté, les recettes (impôt sur le revenu, TVA, cotisations sociales, contribution sociale généralisée…) et, de l’autre, les dépenses publiques (allocations de chômage et familiales, aides au logement, dépenses de retraite, santé, éducation…).
D’après l’OCDE, pour 1 euro perçu, les immigrés ont contribué en moyenne à 0,88 euro. « Ils reçoivent plus qu’ils ne contribuent mais c’est aussi vrai pour les natifs, qui, pour 1 euro de dépense publique, ont contribué à hauteur de 0,93 euro, insiste M. Dumont. Cette différence de contribution entre natifs et immigrés s’explique par des taux d’emploi inférieurs et des taux de pauvreté supérieurs chez les immigrés mais pas par le fait qu’ils recevraient plus de prestations individuelles », développe M. Dumont, selon lequel si la France souhaite améliorer le niveau de contribution des immigrés, elle doit investir dans des politiques publiques d’intégration. En 2021, selon l’Insee, 38 % des immigrés n’avaient aucun diplôme, contre 16 % des non-immigrés.
Reste que les immigrés, en moyenne, perçoivent moins d’argent public que les natifs. Selon l’OCDE, pour 1 euro perçu par un natif, l’immigré perçoit 0,94 euro. Une situation tout à fait comparable à d’autres pays, tels que le Canada (0,95 euro), les Pays-Bas (0,94 euro) ou l’Allemagne (0,93 euro), et de quoi battre en brèche l’image d’une France « guichet social ».
Cette évaluation globale recèle des disparités selon le type de dépenses publiques. Le rapport de l’OCDE établit que « les dépenses par habitant consacrées aux personnes nées à l’étranger sont plus faibles dans des domaines tels que les pensions de vieillesse et de réversion, la maladie et l’invalidité, l’éducation et la santé ». Par contre, celles consacrées à la famille et aux enfants, au chômage, à l’exclusion sociale et au logement sont en moyenne plus importantes.
Cette neutralité de la population immigrée sur les finances publiques provient, en fait, de sa composition par âge, « concentrée sur les âges actifs, entre 20 et 60 ans, des âges où la contribution nette est positive », souligne M. Ragot.
« Création de richesse »
Pour rassurer le monde économique, Jordan Bardella a déclaré, le 25 juin sur TF1, croire à « l’immigration de croissance ». Le président du RN a même chiffré à « 10 000 entrées légales par an » le flux souhaitable, tandis que la France a délivré 323 260 premiers titres de séjour en 2023. Le volume avancé par le RN est totalement déconnecté des réalités, à commencer par celle du droit (à une vie familiale, à l’asile), mais aussi des besoins de l’économie.
« Les Français sont en train de se tirer une balle dans le pied. Ils ne comprennent pas que l’économie n’est pas un gâteau à taille fixe, mais un système dynamique en croissance. Chaque année, on innove et on produit davantage », souligne Emmanuelle Auriol, professeure à l’Ecole d’économie de Toulouse (TSE) et coautrice d’une note du Conseil d’analyse économique de 2021 intitulée « L’immigration qualifiée : un visa pour la croissance ».
Qu’elle comble les besoins de main-d’œuvre sur les métiers en tension de la restauration, des services à la personne, du bâtiment et de la logistique ou qu’elle soit hautement qualifiée et contribue à l’innovation, à la création d’entreprises et aux exportations, « l’immigration économique crée de manière certaine de la richesse, insiste Mme Auriol. Quand vous recevez des gens, ils consomment et ils augmentent la force de travail. Si vous enlevez des travailleurs immigrés dont la France a besoin, vous aurez une récession économique. »
Ben désolé mais tu me donnes raison Si la contribution est neutre, cela veut dire qu'ellle ne crée pas de richesses en plus  Bah renvoie les tous chez eux pour un bénéfice nul et arrête aussi l'économie avec parce que t'auras plus de travailleurs dans les restaurants, dans le BTP, dans les services aux entreprises... Si le coût est neutre en plus, tu comptes faire quoi comme économie pour payer les cadeaux que le RN va faire aux patrons une fois que tu auras supprimé l'immigration ?
_________________ Sans Pellegrino "Southampton : Pellegrino limogé." (lequipe.fr)
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