Non mais Je crois que ce qui est en jeu, c'est savoir quelles revendications, concrètement. Dans celles qui ont été exprimées, ou dans certaines des solutions avancées, il y a peut-être un peu de tri à faire. Comme Je l'ai déjà très brillamment dit, il me parait délicat de réclamer à Pilou des avancées sur les fumis ; il n'y peut rien !
Il y a à mon sens, dans les critiques, plusieurs niveaux. Celles que l'on peut adresser au club, à sa communication très défaillante par exemple et qui relèvent de sa compétence. Exemple : son incapacité à fidéliser un public qui ne demande que ça dans une période charnière pour le club, incapacité qui se traduit par ce mouvement de ras le bol du MNK qui n'est que la partie visible d'une fronde plus profonde qui touche en réalité un public plus large.
Après, il y a les critiques que l'on peut adresser au club et qui sont aussi de sa compétence, mais qui sont davantage à adresser au mon de du foot dans son ensemble. C'est le glissement progressif vers un principe de spectacle, de divertissement comme prétexte à l'organisation d'un vaste marché dont le supporter est tantôt la cible, tantôt l'argument, mais toujours destiné à payer. Aujourd'hui, un match dans un stade n'est jamais qu'un grand marché dans lequel tout est à vendre ; les billets, les joueurs, les maillots, les panneaux publicitaires, les emplacements com, les séquences (jeux de la mi-temps qui n'ont pas d'autre but que de placer des noms de partenaires), les loges, les buts (et c'est un but wanadouuuuuuuuu... manque plus que les sponsors cartons (et cette expulsion est parrainée par la Compagnie des Charters de la Police Nationale) ou pour les remplacements (sponsorisés par des boites d'intérim par exemple))... Tout est à vendre, soit directement au spectateur (à travers la technique du temps de cerveau disponible dite méthode Le Lay) par l'intermédiaire des interminables pages de pubs avant les matches et à la mi-temps, soit indirectement quand on vend des services à des entreprises qui refactureront après au client final (exemple : les loges louées par les entreprises qui les utilisent en RP ou en négociations et qui se rattrapent sur les bénéfices liés aux contrats que lesdites loges ont aidé à finaliser). Le pire étant que le spectateur est prié de gober l'ensemble sans broncher. On se souvient de la dernière CM de rugby avec les Dim Dim Girls virées des stades car la marque faisait comme toutes les autres : utiliser les tribunes pour sa com. Sauf qu'elle n'avait pas de contrat pour. Au stade, tu reçois les messages qu'on t'adresses, tu n'es pas habilité à en délivrer d'autres. Mais ça, c'est pas imputable au SMC ou à Pilou, mais au foot et même au sport en général (cf les règlements hallucinants des stades aux JO dans lesquels on n'a pas le droit de manger ou de boire autre chose que des produits vendus par les sponsors officiels).
Cela dit, il ne faut pas non plus ignorer l'environnement dans lequel doit évoluer un club pro. Il faut trouver de l'argent et c'est d'autant plus pressant que les miracles des droits TV ne seront pas éternels.
C'est juste que le club s'y prend comme un manche et fait tout pour rebuter une partie de son public alors qu'il n'est pas forcément très difficile de lui témoigner un peu de considération, de prendre en compte la spécificité du supporter.
Mais réclamer les fumis ou de l'alcool, c'est effectivement un non-sens et c'est comme le sarkozysme ; voué à l'échec. D'autant que c'est pas là qu'il faudrait le demander. Même s'il reste que l'attitude du club envers le MNK, envers les supporters reste un non-sens encore plus grand.
_________________ Tel est mon bon plaisir.
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