le retour de le Natza a écrit:
MOP, bah....quand un film a un sujet politique, comme c'est le cas là, t'es bien obligé de te demander quel message il véhicule, quel sens a t-il, et quelles clefs te propose t-il?
Le monde est merdique mais ne faîtes rien un jour un type arrivera et grâce à lui vous sortirez de chez vous, vous lui ressemblerez et tout ira bien, moi ça me consterne, j'ai envie de porter plainte au TPI
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait qu'il est intéressant ou important de s'intéresser aux messages véhiculés par un film à portée politique.
Ce qui est le cas de V. Par contre je ne suis pas totalement de cet avis concernant l'interprétation que tu en fait, peut être par pessimisme envers la nature humaine et/ou par un moindre engagement militant.
Les gens gentiment dociles sont pour moi des gens révoltés bien qu'enfermés dans un système individualiste qui ne leur permet pas de prendre en main leur destin ou de monter au front pour leurs idéaux. Ce monde est déjà un peu le nôtre et l'histoire de V se situe dans une dizaine d'années après une bonne sécurisation de l'état via la peur et l'insécurité.
Ensuite je ne voyais pas le personnage de V comme un messie qui dans un égo démesuré souhaite que pour la révolution "tout le monde prenne sa gueule" (d'ailleurs ce n'est pas la sienne mais celle d'un révolutionnaire du XVème si je ne m'abuse). Selon moi, il représentait plutôt une allégorie d'un évènement lambda qui permet le passage d'un état consommateur passif à un citoyen acteur. D'où son personnage irréel (dans une histoire qui l'est fortement) et la multitude de visage que représente les masques uniformes, genre chacun possède ce même sentiment de révolte et passe à l'action.
* prend ses petites pilules roses et va se recoucher *