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La parole de l’attaquant slovène du SM Caen Jan Repas se fait rare depuis son arrivée sur les rives de l’Orne. Conscient de son début de saison inégal, il nourrit aussi de grands objectifs. Forfait pour la réception de Nice (dimanche, 15 h), l’ancien joueur de Domzale se confie pour la première fois sur son arrivée en France, son début de saison timide et son sentiment sur le championnat.
Considéré un futur grand en Slovénie, l’attaquant du SM Caen Jan Repas (20 ans) a, en quelques semaines d’intervalle, disputé ses premières minutes en coupe européenne (avec Domzale), quitté son club formateur pour un premier transfert et honoré sa première cape internationale. De quoi faire tourner la tête ? Que nenni pour l’intéressé, qui demande seulement du temps pour s’adapter aux exigences d’un championnat dont il « rêvait » .
Vous ne pourrez pas jouer contre Nice, dimanche (15 h).
Non, j’ai une gêne à l’arrière de la cuisse gauche depuis Marseille (5 novembre). Je pensais que ce n’était pas grand-chose et que je pourrai jouer avec l’équipe nationale, donc je suis allé en Slovénie. Mais ça ne s’est pas arrangé. On a fait des examens, et on m’a donné 10 jours de repos, je devrais revenir pour Bordeaux (samedi 25 novembre).
Vous sentez-vous bien intégré à la vie en France, au club ?
Ça a été trois très bons mois. J’aime beaucoup la ville, le club. Tout va bien. Le championnat est plus physique qu’en Slovénie donc il faut que je m’y habitue, mais tout est OK pour l’instant.
C’est le premier match que vous manquerez depuis votre arrivée, Patrice Garande vous a toujours titularisé.
Il rend les choses plus faciles pour moi. Il nous faut juste du temps pour se comprendre parfaitement. Je sais ce qu’il attend de moi et qu’il croit en moi, alors j’essaye de lui rendre cette confiance.
Vous avez été positionné à droite, puis à gauche et en meneur de jeu. Où préférez-vous évoluer ?
Je préfère jouer sur le côté gauche ou en numéro 10, pour pouvoir être plus dangereux et frapper. En Slovénie, je jouais à quatre postes différents en attaque, mais le plus souvent derrière l’attaquant, donc on a essayé contre Marseille et Monaco.
Vous n’êtes pas le genre de joueurs à marquer 20 buts par saison.
C’est mon problème. Je ne marque pas souvent, mais je fais plus de passes décisives, huit l’an dernier, maintenant, il faut que je marque plus pour devenir plus dangereux. J’aime faire les dernières passes. Je suis rapide dans les petits espaces (rires) et technique. Mes premiers appuis sont rapides et j’aime dribbler.
Patrice Garande dit de vous que vous êtes trop timide sur le terrain. Qu’en pensez-vous ?
Je sais. (Il marque une pause) Mon problème, c’est que j’ai encore trop de craintes, que je ne montre pas tout ce que je peux faire. Mais je travaille pour changer ça, et dans quelques mois je serai à mon meilleur niveau.
Vous dites que vous avez besoin de temps pour vous comprendre avec le coach. Vous ne parlez pas français et lui difficilement anglais. À quel point est-ce plus compliqué ?
C’est difficile, le français (rires) ! J’apprends, mais dans quelques mois, on pourra peut-être parler en français ! Mais quelques joueurs comme Adama (Mbengue), Ivan (Santini) jouent les traducteurs en anglais.
« Mes statistiques ne sont pas bonnes. Je peux faire beaucoup mieux »
Quel est votre sentiment sur votre début de saison ?
Je n’en suis pas satisfait, mes statistiques ne sont pas bonnes. J’ai été irrégulier, et je peux faire beaucoup mieux. Un jeune joueur comme moi a besoin de temps pour montrer tout ce qu’il peut faire. J’ai encore beaucoup de marge par rapport à ce dont je suis capable. Mais dans les deux prochains mois, j’espère révéler tout mon potentiel.
Et sur celui de Caen ?
On est bien classé, on est huitième. Mais on doit continuer à jouer comme ça, vouloir gagner le plus de matches et être le plus haut possible.
Qu’apportez-vous de plus à cette équipe ?
Pour l’instant, pas grand-chose (rires) ! Je dois travailler mentalement et physiquement. Et très rapidement, je vais montrer ce que je sais faire.
De quel joueur êtes-vous le plus proche dans le vestiaire ?
Avec Ivan (Santini) ! On parle presque la meme langue, il y a des mots qui se ressemblent entre le slovénien et le croate. Et on est proche sur le terrain aussi, ça aide.
À quel point vous entendez-vous sur le terrain avec vos coéquipiers ?
À Domzale, il y avait aussi de bons joueurs, mais c’était différent. Pour avoir une bonne relation sur le terrain avec les joueurs, il me faut du temps. À Domzale je trouvais mes coéquipiers les yeux fermés, mais ici, il me faut du temps pour me connecter à tous les joueurs, savoir ce qu’ils veulent, où ils sont.
Quel est votre regard sur la Ligue 1 ?
C’est un championnat beaucoup plus physique qu’en Slovénie. Tout va plus vite, tout est plus fort, il y a plus de pressing. Je ne suis pas aussi physique, il faut que j’accepte de travailler là-dessus.
Quel joueur vous a le plus impressionné depuis le début de saison ?
Thomas Lemar. Il est très rapide avec le ballon. C’est le genre de joueurs auquel je veux ressembler, même s’il n’est pas au même poste. Je dois progresser physiquement et mentalement.
Parle-t-on beaucoup du championnat de France en Slovénie ?
On n’en parle pas énormément, seulement de Marseille, Paris et Monaco. Et des grands joueurs comme Neymar.
En quelques semaines, vous avez connu votre premier transfert et votre première cape internationale avec la Slovénie.
Oui, ça a été le plus beau mois de ma carrière. Tout est arrivé en même temps, je ne m’y attendais pas ! Partir de Slovénie a été un choix très difficile pour ma famille et moi. On en a parlé pendant trois semaines. Ça a été une période compliquée à gérer parce que j’avais des matches à jouer en Europa League… Et on me disait en même temps qu’il fallait que je réfléchisse à mon futur ! Nous avons passé beaucoup de nuits blanches (rires) ! Mais c’était le moment, pour moi, de partir de Slovénie, j’ai fait le bon choix. J’aurais aussi pu aller en Allemagne, il y avait des clubs intéressés en Bundesliga, mais je pense que Caen était le meilleur pour ma carrière.
« Ce rêve est devenu une réalité »
Avez-vous eu peur de quitter votre pays ?
Non, pas vraiment, je n’étais pas effrayé, j’en rêvais depuis tout petit ! Et ce rêve est devenu une réalité.
Vous êtes aussi passé d’un espoir slovène reconnu à un joueur qui doit prouver en France. Comment avez-vous géré cette transition, à votre âge ?
C’est mon but, ici, de me prouver que je peux me faire un nom dans le championnat. Et c’est très bien pour moi, que l’on ne me connaisse pas. Ça veut dire qu’il faut que je m’entraîne encore plus, que je dois toujours me donner à 100 %. Mon futur ne dépend que de moi, si je veux devenir meilleur et très connu, il faut que je m’entraîne à fond. J’ai de très grands objectifs, je veux toujours plus. J’ai toujours voulu jouer dans un des cinq meilleurs championnats.
Vous êtes un des rares Slovéniens à évoluer dans un des cinq grands championnats.
Oui, il y a un petit groupe comme ça. Oblak, Ilicic, Kurtic, Khrin, Kampl… Il y en a quelques-uns.
Cela vous rend-il plus fort ?
Oui, c’est différent. C’est bon signe qu’un Slovène joue à l’étranger, ça veut dire qu’il s’entraîne beaucoup et qu’il est sur la bonne voie.
La Slovénie vous manque-t-elle ?
Un petit peu oui. Durant ces trois premiers mois, je n’ai eu que très peu de temps libre, j’avais toujours quelque chose à faire. Donc je ne pensais pas à la Slovénie. Mais oui, bien sûr, mes amis me manquent, mais ma famille et ma petite amie sont venus ici pour me rendre visite. Ce n’est pas un problème.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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