Pour le jeu video je crois que plus il est nécessaire pour le joueur d'investir et de contrôler tous les paramètres du jeu plus on s'approche de ce qui constitue la grande force du truc, c'est à dire l’interaction et la création issue de notre esprit.
Pour ne prendre qu'un exemple les jeux de stratégie comme
Europa Universalis III qui semblent très austères et bien peu ludiques permettent à un joueur d'incarner une nation pendant une période de plusieurs centaines d'années et de rejouer les conditions diplomatiques, politiques, économiques et sociales pour asseoir une domination géostratégique.
Alors dit comme ça, ça fait pas bander grand monde, moi le premier.
Mais je reste persuadé que quelqu'un qui se sera investi dans le jeu et aura maitrisé sa forme prendra un pied bien plus monstrueux à rejouer des centaines de parties qui ne seront jamais les mêmes et offriront un challenge à la fois stimulant et passionnant que moi qui n'ai personnellement jamais pris le temps de flirter avec des gameplay un tant soit peu alambiqués.
Les jeux qui imitent essentiellement les modalités d'autres médias tiennent difficilement debout sans un énorme apport marketing.
Par contre ceux qui te permettent de te projeter quasi tout entier dans leurs propres modalités sont les plus appropriés pour dépeindre le potentiel du média selon moi, un potentiel ahurissant d'ailleurs soit dit en passant, qui je l'espère va se révéler vraiment dans les quelques dizaines d'années qu'il nous reste à vivre.
Parce qu'à l'heure actuelle il y a des efforts mais ça reste des vœux pieux et beaucoup de poudre aux yeux, si on se réfère à l'histoire du cinéma j'ai parfois le sentiment qu'on est à peine à l'étape de
naissance d'une nation et encore...
Lorsque je tente d'imaginer ce que sera une expérience videoludique en 2055 j'ai un peu des frissons, j'espère qu'on aura battu Alzheimer que je puisse en profiter peinard.
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« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.