benkb a écrit:
Je suis d'accord (et globalement contre toutes ces formes de justices sauvages type cancel culture), mais nous quittons une ère où les agresseurs sexuels avaient l'immunité, les victimes n'osant pas, on fermait les yeux à différents niveaux selon leurs pedigree, etc. Pour faire bouger cet état de fait, c'est compliqué de ne pas passer par une période où les médias s'en emparent, la rue s'enflamme. Cela doit permettre à la société de ne plus protéger ces comportements et à la justice de fonctionner. Parce que tu as raison sur les dérives, aujourd'hui sur un témoignage et avant que ta culpabilité soit prouvée, tu peux très bien te voir détruire socialement et taxé publiquement d'agresseur, violeur, etc.
Et je suis d'accord avec toi, la tape sur les fesses, c'est pas malin et ça ne doit pas être excusé, m'enfin on a un éventail de sanctions disponibles avant d'aller au licenciement.
Je suis à 100% pour la condamnation sévère des crimes sexuels, et contre toute impunité, mais par la justice, pas par la voie médiatique. Si une personne est agressée sexuellement, elle doit déposer une plainte, pas se fendre d'un tweet accusateur pour salir la réputation de la personne qu'elle accuse, et elle doit prouver ses dires. Et s'il est prouvé que ses accusations étaient mensongères, ce qui arrive trop souvent, elle doit à son tour être punie.
Après, le licenciement d'Ollé-Nicolle peut s'avérer justifié s'il a perdu la confiance des joueuses en raison de comportements ou de propos déplacés, le club peut considérer à bon droit qu'il n'est plus en situation de remplir ses fonctions. Mais en cas de licenciement d'un salarié, en général son employeur reste discret sur les causes. Là il est exposé sur la place publique dans un contexte de lynchage médiatique amalgamant des affaires qui n'ont rien à voir (entre le PDG des assurances et le ministre transfuge des LR, en passant par le réalisateur dont la justice a reconnu l'innocence mais dont la réputation sera ternie à jamais). Et quand j'entends les féministes reprocher la présence au gouvernement d'un ministre de l'intérieur qui a été blanchi par la justice, je me demande jusqu'où elle veulent aller ? Permettre à chaque femme de détruire la vie de l'homme de leur choix par de simples accusations ? Désolé, je suis attaché à l'état de droit et à la présomption d'innocence qui ne me semblent nullement en contradiction avec la lutte contre les crimes sexuels.