Gildas78 a écrit:
Je me demande vraiment qui peut investir dans un club de foot dans un but purement financier.
Il n'y a que des inconvénients : illiquidité, forte granularité, pas de rendement (le statut français des SAOS interdit au club de verser un dividende aux actionnaires), des revenus aléatoires, forte exposition médiatique en cas de problème ...
Dans le système d'avant, y'a pas grand chose a y gagner, surtout seul propriétaire d'un club au milieu du gué, comme Capton et le Stade Malherbe. Tu te sers de ton club comme moyen d'influence et de business, mais bon ca coûte cher. Le seul espoir de revoir ses thunes, c'est de prendre un club au creux de la vague, de le faire monter et de le revendre ensuite a (un pigeon) plus offrant.
Par contre, avec l'explosion des multipropriétés, les choses changent. J’étais tombé sur un article de racingstub que j'ai trouvé bien senti :
https://racingstub.com/articles/19103-o ... their-gameDans un système US, avec moins l’aléa et pas d'indemnités de transfert, les propriétaires des clubs sont très bien. Et ce qu'on voit, ce sont des groupes, notamment venant des US, qui multiplient les acquisitions de clubs. Cela doit permettre a la fois de réduire le risque et les indemnités de transfert (tu recrutes dix fois plus de joueurs, si un mec explose c'est banco, les joueurs corrects serviront toujours dans le groupe en attendant des plus values sur les reventes, et les échecs sont noyés dans la masse) - et surtout de figer les positions. Tu prends un très gros club qui aura toujours la priorité du groupe, et une kyrielle de clubs plus modestes dans d'autres pays, qui seront débarrassés de toute ambition européenne et foutront la paix aux gros clubs de leur pays respectif.
Dans 5 ou 10 ans, on va se retrouver avec un football dominé par 10 ou 20 grands groupes, chacun avec son vaisseau amiral qui joue chaque année la Ligue des champions (l’équivalent du championnat US - NBA, MLB, etc.), et pleins de clubs modestes qui forment l’équivalent des ligues mineures (les championnats nationaux). Et des flux de thunes en continu venant des droits TV.