rix a écrit:
alors que la fiscalité est relativement basse, notamment vers les enfants et les conjoints (exonération totale), c'est l'impôt le plus impopulaire, et le plus surprenant c'est qu'il l'est autant parmi les classes populaires qui sont peu taxées que parmi les classes aisées.
C'est un constat en effet pas récent; il "suffit" de substituer dans le débat des "opinions" à des faits et on fait des idées reçues, on en a plusieurs exemples ici même sur ce forum (mais je ne dirais pas qui utilise largement ce subterfuge pour cause de susceptibilité exacerbée). Du coup, en installant l'idée que les droits de successions sont une spoliation de l'état avide, on évite de regarder si c'est vraiment vrai.
rix a écrit:
Quand on sait que les revenus des individus varient déjà en grande parti en fonction de la position sociale de ses parents il ne reste pas grand chose pour l'effort et le mérite..
Pas certain qu'on puisse aller jusque là. Des gens "qui s'en sortent" par le travail, l'effort et le mérite, ça existe. C'est seulement que lorsqu'ils y sont parvenus, on les traite de bobos parvenus nouveaux riches ou de fils de bourgeois.
rix a écrit:
Personnellement je serais pour quelque chose du type taxer à 100% les successions et redistribuer immédiatement la somme collectée aux personnes qui travaillent par exemple.
C'est peut-être un brin excessif, un juste milieu doit bien pouvoir exister, et les taux, les assiettes et tout le toutim, ça doit pouvoir s'inscrire dans une grande stratégie fiscale cohérente (c'est à dire lié au reste de l'imposition directe et indirecte dans un système où chaque prélèvement joue un rôle) et poursuivant un objectif qui, selon les opinions peut être l'amélioration de la compétitivité (oui, oui), la correction des inégalités (c'est mieux) voire aider à opérer une meilleure équité dans la répartition des richesses.
Mais est-ce que cet objectif doit être tendre vers un système confiscatoire, ça se réfléchit un poil.
Et pourquoi ceux qui travaillent, d'ailleurs ? dans un monde où ils sont des millions à vouloir travailler et ne pas réussir ? Pourquoi privilégier ceux qui ont déjà, même très peu, au détriment de ceux qui n'ont pas du tout ?