Je suis sur la même ligne que Guigui (si je lis bien entre les lignes). Je ne voterai pas Macron au premier tour, mais au second, s'il y est, oui sans problème (il y a quand même un gouffre entre lui et Fillon, ne serait-ce que d'un point de vu sociétal). Par contre, j'en connais un paquet traditionnellement bien à gauche (PS tentés il y a 5 ans par Mélenchon) qui, par pur votre utile, iront sans doute voter Macron pour éviter Le Pen. Ils sont sans doute rationnels. Je suis plus utopistes, tant pis.
NB : arrêtons les amalgames, par contre, du style "les candidats à la primaire de la gauche, tous des sociaux-démocrates" ou "Macron = Fillon" ; faut vraiment être un militant aveugle ou ne pas s'intéresser du tout aux propositions pour affirmer ce genre de raccourcis.
Sur Mélenchon, je trouve que son éco-socialisme, pour cohérent et bien construit qu'il est, n'est qu'un green-washing du plan à la mode vieux socialisme jacobin. Or aujourd'hui, mon analyse qui vaut ce qu'elle vaut, c'est qu'on ne peut faire avancer la cause de l'écologie et de la solidarité qu'en maximisant les circuits courts (pour certaines choses, comme le nucléaire, c'est bien sûr une cause nationale). Et même si, sur certaines idées, je pourrais m'y retrouver, je trouve Hamon bien plus proche de mes idées sur le partage des richesses, l'encouragement des initiatives locales de toutes sortes et de l'entreprenariat ; et sa vision de la société, très moderne, me semble moins poussiéreuse et bien plus révolutionnaire que celle de l'éco-socialisme. Mais je suis sans doute partial avec Mélenchon. C'est le personnage qui m'insupporte, son côté homme providentiel pérorant, éructant et provocateur qui m'exaspère, son phrasé à base de slogans (comme Phillipot, de l'autre côté) qui me fais décrocher. Mélenchon, c'est comme Valls ou Sarko, pour moi, c'est physique maintenant (et donc plus trop rationnel, je l'avoue, même si j'ai lu son programme, comme je lirai tous les autres).
_________________ [...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
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