Abonnés en Ligue 1 : records à Nîmes et à Strasbourg, progression presque partout ailleursAuteur d'un retour renversant dans l'élite, le week-end dernier à Angers (4-3), le promu Nîmes accueille Marseille, dimanche (21h00), dans un Stade des Costières à guichets fermés, grâce notamment à ses 10 000 abonnements enregistrés cet été. Une tendance à la hausse qui se vérifie un peu partout en Ligue 1.
Avec un record de 10 000 abonnés, cap franchi au début du mois d'août, le Nîmes Olympique connaît l'une des plus belles dynamiques du Championnat dans un compartiment du jeu pas anodin pour l'économie des clubs (ne serait-ce que pour leur trésorerie). A titre de comparaison, l'écurie gardoise avait enregistré la saison dernière en Ligue 2 une affluence moyenne de 7 534 spectateurs au Stade des Costières. L'Olympique de Marseille, le premier à lui rendre visite, devrait apprécier l'ambiance en connaisseur : au Vélodrome, le club phocéen profite du même engouement ascendant avec un total annoncé de 38 000 abonnements écoulés cet été, un niveau qui le fera passer devant le PSG, champion (aussi) des abonnés l'an passé (34 000 maximum).
S'il est encore un peu tôt pour tirer un bilan complet pour la Ligue 1 (les campagnes d'abonnement s'étirent dans la plupart des clubs jusqu'à la fin des vacances scolaires), les données intermédiaires s'inscrivent un peu partout à la hausse et la Ligue de Football Professionnel devrait pouvoir s'enorgueillir sous peu d'une nouvelle augmentation après celle de l'an dernier, meilleure des cinq saisons écoulées avec plus 251 000 abonnés en cumulé.
A confirmer, cette progression des abonnements pourrait annoncer, comme l'an dernier (+7,6%), celle de la fréquentation des stades (les abonnés sont comptabilisés même s'ils sont absents), sans compter un hypothétique effet Coupe du monde. Elle permettra aussi, peut-être, de réduire le retard sur nos voisins du «Big 5», Liga (610 889 abonnés) et Premier League (525 000) en tête.
Lille freine, Strasbourg accélère
La hausse globale attendue devrait être ralentie par Lille (21 000 abonnements espérés contre 23 000 l'an dernier) et ne viendra pas non plus des clubs promus : Nîmes et le champion de Ligue 2 Reims (7 500 abonnés environ) ne font en effet que compenser les relégations de Metz et Troyes, qui représentaient respectivement 10 200 et 8 000 abonnés en 2017-2018. Avec son nombre d'abonnés à cinq chiffres, Nîmes devrait toutefois intégrer le Top 10, à hauteur de Caen (10 000 abonnés au 14 août, contre 11 800 l'an dernier), mais devant des écuries comme Monaco, Dijon, Amiens, Angers, Toulouse ou Montpellier, le rival héraultais, ce dernier également en progression (plus de 7000), de même que Dijon et Amiens (6000 environ, + 1000).
Le regain d'intérêt que suscite Nîmes rappelle l'exemple de Strasbourg. Comme le club alsacien qui affiche, sur la lancée de sa remontée de l'an dernier, un nouveau record d'abonnements (19 187 à ce stade de la campagne contre 15 650 l'an passé), les Crocos profitent à plein de leur retour dans l'élite, un effet d'autant plus sensible que les supporters l'attendaient depuis 25 ans (relégation en 1993). Reims avait patienté 33 ans avant de retrouver l'ivresse des sommets, en 2013, et avait aussi battu, dans la foulée, son record historique (8 557 abonnés).
Celui de Nîmes a ceci de remarquable que le club déclare une affluence maximale d'environ 15 600 spectateurs aux Costières - les conditions de sécurité, améliorées cet été avant construction d'un nouvel écrin à horizon 2021, ont été validées cette semaine par la préfecture du Gard -, ce qui signifie que près de deux places sur trois seront cette saison occupées par des abonnés. La visite du quasi voisin (Marseille est à 120 kilomètres) rappelle aussi que de nombreux habitants du Gard supportent l'OM, ce que n'a pas manqué de pointer avec humour le «NO» dans un tweet posté lors de l'annonce du calendrier de la saison, début juin. «Nîmois la semaine, Marseillais le week-end. Les footix devront faire leur choix !» Le choc de la Méditerranée, dimanche, lointain écho des duels de haut de tableau des années 70, entre deux équipes victorieuses lors de la première journée et coleaders du classement des attaques (quatre buts), est bien lancé.