Molko a écrit:
François de Malherbe a écrit:
Alors, bien sûr, ce citoyen doit être "éclairé" et cela nécessite de sortir de sa léthargie en s'appropriant des débats sur plusieurs mois et de causer politique partout et tout le temps. Ça éviterait les discours du type "tous pourris".
Mais alors ça, ça n'existera jamais. Je ne le vois que trop autour de Moi. La politique qui va passionner les foules, ça n'existera - malheureusement - jamais. Et alors les scrutins seront ce qu'ils ont toujours été et ce qu'ils seront toujours: réduits à la seule expression de ceux qui le veulent. Ce ne sont pas les institutions qui sont responsables de ça. On pourra les changer autant qu'on veut que ça ne changera rien.
Peut-être, peut-être pas
C'est un petit peu hâtif comme conclusion définitive, à mon avis.
La démocratie est sûrement une utopie, mais alors, ne nommons pas de ce nom des régimes politiques qui ressemblent davantage à des systèmes aristocratiques.
L'histoire nous met cependant souvent en garde quant au "ça n'existera jamais". La fin de l'esclavage ? Ça n'existera jamais ! L'école gratuite et obligatoire ? Ça n'existera jamais ! Les femmes à l'Université, au volant, en politique ? Ça n'existera jamais ! Les congés payés, la Sécurité Sociale ? Ça n'existera jamais !
Je pense tout le contraire. A partir du moment où les citoyens seront considérés comme adultes, ils prendront leurs affaires en main. Et j'ai l'impression qu'une prise de conscience absolument inédite est en train de se produire sous nos yeux, même si tu regardes ce qui t'entoure avec condescendance. Imagine la puissance des débats sur la base de réflexions collectives !
D'ailleurs, si les citoyens ne peuvent être adultes, pourquoi continuer à leur octroyer le droit d'élever leurs propres enfants ou de monter une entreprise ? Donc s'il est possible d'être un adulte dans certains domaines, pourquoi pas en politique ?