l'aile droite du PS est composée de socio démocrate. Hollande ( sauf au bouget) a toujours été dans cette mouvance. C'est pour cette raison qu'il était dans les choux avant le retrait de Strauss-Kahn. Hollande n'a jamais fait la synthèse à gauche et n'a jamais créé l'enthousiasme dans l'électorat S'il a gagné, est que tout le monde à gauche voulait que sarko dégage. Ce qui a suivi c'est de la sociale démocratie porté par l'aile droite du PS.
Dernière édition par Garcimor le 28 Mar 2017 21:53, édité 1 fois.
Je me suis fait tacler sur ma remarque concernant mélenchon au second tour, que l'on a jugée démobilisatrice pour celles et ceux qui fondent leurs espoirs sur cette hypothèse. Désolé et mes excuses pour eux. . Mais même pour ceux qui croient en l'élection, (ce qui n'est pas mon cas), le principe du système majoritaire à deux tours est précisément basé sur l'élimination des candidats comme Mélenchon, pour ne pas parler des Poutous, Arthaud et autres Asselineau, Cheminade, Lassalle, etc...
C'est à dire des gens qui portent des alternatives radicales en dehors des partis de reproduction du système. Autrement dit ce système pousse vers le fameux "vote utile" c'est à dire le supposé un peu moins moins pire de deux maux néo-libéraux.
Pour ne fâcher personne reportons nous quelques votes en arrière, en 2002, : si un gauchiste avait voté conformément à ses idées au premier tour , par exemple pour Olivier Besancenot, il savait qu'il affaiblissait de 4 % Jospin, le libéral de gauche, et qu'il propulsait un deuxième tour chirac-Le pen. Ce qui s'est passé.
Et donc pour ne pas avoir la droite de droite mais plutôt la droite de gauche, celle qui prétend que son ennemi est la finance et qui privatise à tout va les services publics (jospin a le plus privatisé de tous les premiers ministres) il eût du voter jospin au premier tour, c'est à dire contre ses idées. ça rend fou !
C'est cela le scrutin majoritaire à deux tours. Un piège à cons. Plus je vote à gauche, plus je favorise la droite dure en affaiblissant la gauche molle. Sacré choix !
On m'a refait le coup quelques années plus tard quand Mélenchon s'annonçait à 16 % mais que le NPA a refusé de s"allier ave lui et que Mélenchon n'a fait que 11 %. en parfaite inutilité.
Ce que je veux dire, c'est que si vous croyez vraiment que l'élection permet de prendre le pouvoir et de changer les choses, alors il faut avoir la stratégie de vos convictions, et il n'y a pas d'autre alternatives que de faire des alliances à gauche. Aussi désagréables soient elles. Je salue le courage du Parti Communiste qui n'a pas présenté de candidat et s'est rallié à Mélenchon.
Donc la seule possibilité cette année aurait été une fusion entre Mélenchon et Hamon, que l'un se désiste en faveur de l'autre pour grimper à 26 % et passer devant Macron. Et négocier quelques ministères en échange pour nous refaire le coup de Croizat et des ministres communistes en 1945, sauver le régime général de sécu, rétablir la retraite aux meilleures années, abaisser la durée du travail, puis claquer la porte au bout d'un an comme en 1983 mais en ayant fait quelques avancées dans cette reculade générale. etc.
Au lieu de cela, on entend Hamon et Mélenchon claironner chacun de son côté qu'il sera au deuxième tour tout seul. ça sent la cour de récré. Et aucun des deux n'y sera, sauf si le produit chéri des media et des banques Macron se tue en jet ski d'ici là.
Alors à tout ceux qui me reprochent de ne pas encourager l'idée d'un Mélenchon au deuxième tour; qui va siphonner tout seul comme un grand les 11% de Hamon avec ses petits bras et la seule force de ses magnifiques arguments et de ses superbes discours aux accents robespierristes place de la république, je dis qu'ils peuvent aussi prendre un ticket de loto parce qu'il y a une chance au grattage et une chance au tirage, et après tout pourquoi pas ?
Ce système est abject. Et il rend con ! Même Lassale prétend sur les ondes qu'il peut être au second tour. c'est à pleurer...Et les Asseliniens de l'UPR ne rêvent aussi que de cela ! Macron sera probablement le prochain président. Il finira le travail commencé avec Pompidou-Giscard-Mitterrand-Chirac-Sarkozy : la démolition COMPLETE du système construit en 1945 avec quelques ministres communistes et une CGT à 5 millions d'adhérents.
On m'a reproché de l'avoir assimilé à Marine Le Pen. Je faisais référence au livre de Varoufakis, qui suppose une possible guerre civile en europe à plus ou moins long terme une fois écrasés les derniers droits sociaux...du coup, Mélenchon a intérêt à être vachement bon dans ses prochaines apparitions télévisée pour grimper à 26%, et sinon cette année, vous avez demandé quoi au père noël ?
Cadeau : une des dernières apparitions du génial humoriste radical de gauche américain Georges Carlin sur le vote.
Si vous ne l'avez pas vu, regardez son sketch sur les fondamentalistes chrétiens, (bien plus dangereux que tous les islamistes réunis, mais ça sera pour un autre post).
Et puisqu'on en est à s'offrir des armes, faites vous toute la série sur youtube d'Henri Guillemin en commençant dans l'ordre par la révolution française, puis la commune (vous allez pleurer) puis ce crevard de Bonaparte qui livre la France aux banques privées, puis l'entre deux guerres et la fausse gauche du fric qui pousse à la guerre de 14 pour ne pas avoir l'impôt sur les fortunes, puis ce facho de Pétain au service de la classe dominante, etc...on vous expliquera comment ce sont les deux plus grands tyrans européens Thiers et Bismarck qui nous ont généreusement offert le suffrage universel comme meilleure garantie de l'ordre des propriétaires et de la classe dominante.
(Je ne vous parle pas du tirage au sort, ça va encore énerver les antifas.), et comment cette FAUSSE GAUCHE qui s'est tour à tour appelée "républicains" puis "radicaux" puis "socialistes" n'ont jamais été rien d'autre que de puissants remparts de la classe dominante. Alors oui, s'allier avec Hamon quand on est Mélenchon ça passe mal...vaut mieux se raconter qu'on peut arriver tout seul au deuxième tour de cette élection truquée tellement on est bon.
C'est tout le bonheur que je nous souhaite. Si vous le dites...c'est sûr qu'à force de le dire ça va arriver. Vive les prophéties autoréalisatrices.
_________________ « Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. » Влади́мир Ильи́ч Улья́нов This is such a mind fuck.
Inscription: 10 Jan 2006 20:13 Messages: 32396 Localisation: La Commune.
Bon, les gars, je vous adore, vous êtes des mecs en or, mais je pense que le temps est venu de mettre cartes sur table. Vous n'êtes pas des exclus du système, donc allons-y honnêtement ! Molko, ton personnage de fan de Fillon est superbe, parce que tu es foncièrement brillant (hélas, je n'ai pas eu le goût à sourire quand je ne sais plus qui s'est laissé prendre les deux pieds et les deux mains devant). Mais, du coup, ne viens pas intervenir sérieusement, dans le même temps, sur le référendum, et 2005-2008, et blablabla. Dévoile-toi...ou reste soit dans l'ombre, soit dans l'ironie permanente. Il nous reste 25 jours. Donc débattons (si c'est possible) ! Qui a à craindre quelque chose ici ? Qu'il le dise, et proposons des contributions altruistes.
Legasp : la bise à toute la famille sur Isigny (le Buat, pour les ignares) !
_________________ L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
_________________ Si jamais ce message devait être copié/collé un jour sur un autre forum, je déclare que j'ai été victime d'une usurpation d'identité et que c'est pas moi
Inscription: 25 Jan 2008 16:17 Messages: 4106 Localisation: Gre
Je suis foncièrement dégoûté par cette élection. Je voterai quand même, même si je suis tout à fait d'accord avec le type relayé par Karib' : ce type d'élection ne donnera jamais la possibilité d'avoir des changements radicaux. La seule chance aurait été d'avoir cette candidature unique à gauche. Elle n'aura pas lieu à cause du PS (la haine du... et la dépendance envers...).
Dont acte.
PS : Y a juste un truc qui ne me va ni chez Hamon ni chez Mélenchon, c'est sur l'éducation : il font fausse route. Macron est beaucoup plus près de ce qu'il faut viser (mais les plus proches étaient les écolos de 2012) : encourager les pédagogies alternatives, décentraliser le bouzin pour donner plus d'autonomie aux établissements, remobiliser les enseignants en leur donnant plus de latitudes par rapport aux programmes, décloisonner les "classes", etc. Les seuls trucs bien chez les deux c'est : augmenter les salaires des profs et utiliser plus les logiciels libres. C'est court. Pour le reste, Macron c'est e la merde et les deux autres, là où ils sont d'accord, c'est top (sur les principes).
_________________ [...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
Par ailleurs, plutôt que de servir d'amuseur public chez Ruquier face à Cheminade (émission enregistrée le jeudi), FA a préféré aller débattre dans une librairie communiste, Tropiques :
Inscription: 10 Jan 2006 20:13 Messages: 32396 Localisation: La Commune.
L'Richos a écrit:
encourager les pédagogies alternatives, décentraliser le bouzin pour donner plus d'autonomie aux établissements, remobiliser les enseignants en leur donnant plus de latitudes par rapport aux programmes, décloisonner les "classes", etc. Les seuls trucs bien chez les deux c'est : augmenter les salaires des profs et utiliser plus les logiciels libres. C'est court.
Alors là, je suis complètement d'accord avec toi L'Richos. En attendant, à ce jour, la seule lettre adressée aux enseignants que j'ai pu lire, c'est Jean-Luc Mélenchon qui l'a écrite...
Dans quelques semaines, comme toutes les Françaises et tous les Français, vous serez appelé·e·s à élire le prochain Président de la République. Vous le ferez en conscience et avec le même souci de l’intérêt général que celui qui vous anime lorsque vous enseignez. Vous le ferez, instruits de l’expérience accumulée ces dix dernières années. Celle du quinquennat noir de Nicolas Sarkozy. Celle de l’amertume suscitée par les reniements et renoncements de François Hollande.
Vous constatez chaque jour l’insuffisance des recrutements annoncés. Vous connaissez les classes surchargées, les locaux dégradés, les écoles qui ferment. La précarité est plus grande parmi vos collègues et peut être la vivez vous directement en votre qualité de professeurs contractuels. Votre feuille de paye, bien inférieure à celle de vos collègues européens, traduit très directement les effets des réductions budgétaires.
C’est aux fondements même de votre métier que les politiques menées ont porté atteinte. Le lien aux savoirs se défait à mesure que l’emporte l’idéologie du « socle commun » introduite par François Fillon, promue par le MEDEF et prolongée par Najat Vallaud-Belkacem. La généralisation du management et des contrôles hiérarchiques, la multiplication des tâches bureaucratiques, les mises en cause de la liberté pédagogique sont à l’origine d’un sentiment de dépossession aggravé par l’absence de reconnaissance.
A rebours de l’héritage partagé de la droite et du Parti socialiste, mon projet éducatif renoue avec une perspective émancipatrice. L’école doit former l’esprit critique et créatif et non formater des individus aux attentes du marché. Tous les élèves sont capables. Je veux leur apporter le savoir et la culture, les instruire et les qualifier.
Je porterai ainsi de 3 à 18 ans l’instruction obligatoire, rétablirai le baccalauréat professionnel en quatre ans et les heures d’enseignements disciplinaires perdues. Je stopperai immédiatement les fermetures de lycées professionnels et reconstruirai un maillage de lycées polytechniques du CAP au BTS sur tout le territoire. Je veux l’école de l’égalité. Je restaurerai le cadre républicain, garant du caractère national des diplômes, des programmes et de vos statuts en abrogeant les contre-réformes du lycée et du collège mais aussi le décret Peillon sur les rythmes scolaires tout en engageant une politique résolue en faveur de la mixité sociale à l’école.
J’ai été ministre délégué à l’enseignement professionnel. L’école occupe une place centrale dans le projet politique décrit dans mon programme, l’Avenir en commun. Alors que les inégalités n’ont jamais été aussi fortes et que notre société est traversée par de multiples tensions, l'école doit s’affirmer comme un espace de coopération et d’échanges et non de concurrence et de compétition. Creuset du peuple en formation, laïque, elle doit devenir le lieu de l’éducation à l’intérêt général où l’individu se prépare à l’exercice d’une citoyenneté enrichie de nouveaux droits. A l’heure du défi climatique, l’école doit jouer un rôle décisif dans la préparation de la transition écologique. Aussi, si je suis élu à la Présidence de la République, je m'appuierai sur votre professionnalisme.
Je veux d’abord reconnaître votre haute qualification, fondée sur une double maîtrise scientifique et pédagogique. Le rattrapage du point d’indice apportera immédiatement une hausse de 7 % de votre traitement et je demanderai à mon gouvernement d’engager avec les représentant·e·s de vos organisations syndicales une négociation salariale. Je mettrai également en place un plan de titularisation de tous les précaires de l’éducation nationale.
Je veux vous rendre les moyens d’exercer votre métier. En recrutant 60 000 enseignant·e·s supplémentaires, dont une part à travers un dispositif de pré-recrutement, nous diminuerons le nombre d’élèves par classes, en particulier dans l’éducation prioritaire. Nous reconstituerons les RASED et ferons advenir la règle d’un·e ATSEM par classe de maternelles. Nous généraliserons le dispositif « plus de maîtres que de classes » en CP et CE1. Je veux enfin assurer la gratuité des sorties scolaires afin de vous permettre de conduire avec tou·te·s vos élèves vos projets éducatifs.
Au delà du rétablissement des moyens indispensables, nous garantirons le principe de liberté pédagogique. Dans le premier degré, pour alléger votre charge de travail, nous mettrons fin aux activités pédagogiques complémentaires (APC) et à l’évaluation par compétences. Dans le second degré, nous tournerons la page des dispositifs de mise en concurrence des enseignant·e·s en abrogeant le décret Hamon d’août 2014. Nous déconnecterons l’avancée de votre carrière de l’inspection qui doit devenir un temps de conseil et de formation. Nous aiderons au développement de la recherche en éducation et nouerons des partenariats entre l’éducation nationale et des mouvements pédagogiques agréés afin d’enrichir votre formation continue. Nous créerons une médecine du travail pour les personnels de l’Éducation nationale.
Je veux également vous proposer de nouvelles perspectives de carrière en vous permettant de vous engager dans l’animation d’associations culturelles dans vos établissements, en libérant dans le premier degré un temps autogéré pour un travail collaboratif avec vos collègues, en doublant les postes ouverts à l’agrégation interne. Nous inciterons, par des bonifications nouvelles et la réduction drastique des effectifs par classe, les enseignant·e·s à prolonger leur présence dans les établissements de l’éducation prioritaire. Je veux enfin proposer à celles et ceux d’entre vous qui parviennent au terme de leur carrière de pouvoir, sur une base volontaire, se consacrer au suivi des élèves en difficulté, à la coordination des projets de l’établissement et à la formation des enseignant·e·s stagiaires.
Il y a tant de chantiers, tant d’énergie à mobiliser pour que l’école soit toujours le lieu ouvert où chacun·e cultive le bonheur d’apprendre. Pour plus de précisions, je vous renvoie sur le site internet dédié à mon programme : avenirencommun.fr
Pour ma part, je m'engage devant vous à mettre toujours autant de soin à défendre l’école publique que vous en mettez chaque jour à éduquer nos enfants.
Vous souhaitant bonne réception de ce courrier, Jean-Luc Mélenchon
_________________ L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
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