Landry a écrit:
Henry de MONTHERLANT. Décembre 1925. Réponse à une enquête sur la phrase préférée de son oeuvre.
Une citation tirée du Paradis, elle s'applique au jeune Peyrony, en tête de ses camarades, faisant une charge au football :
"
...et on voit son visage muet sous les regards de ses ailiers.- Pour quelle raison elle me plaît ? Aucune. "

Montherlant, un des pourfendeurs patentés des Accords de Munich en 1938, une posture alors ultra-minoritaire (c'est l'époque de la naissance de l'IFOP et des premiers sondages d'opinion) dans la société française...
"La France est rendue à la belote et à Tino Rossi !
'La paix dans l’honneur’, brament les quotidiens du soir. […] L’ordure sentimentale roule à gros bouillons sous le stylo des journalistes en service commandé. Sur le demi-cadavre d’une nation trahie, sur les demi-cadavres de leur honneur, de leur dignité et de leur sécurité, des hommes, par millions, dansent la danse de Saint-Guy de la Paix. […] Piétinez vos masques à gaz, imbéciles, car ce soir comme hier soir, c’est exact, il y aura le bifteck sur la table et ensuite coucouche mon chéri. Mais vous m’en direz des nouvelles, demain. Que vous le vouliez ou non, lâches imbéciles, un jour viendra où l’odeur de vos cagayes sera étouffée dans l’odeur de votre sang. A moins qu’éternellement vous ne vous préserviez du sang par la honte."
Churchill avait été cependant plus concis : "Entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre."