Notes OF :
Le SM Caen va droit dans le mur après une cinquième défaite consécutive en Ligue 2. 17es et premiers relégables après leur défaite à Ajaccio (2-1), dans le match de la peur, les Malherbistes ont laissé l’adversaire de ce vendredi 17 janvier les dépasser au classement. La faute à une prestation collective indigne de ce championnat et des performances individuelles plus que disparates. Retrouvez les notes des Caennais après cette énième déconvenue.
MANDREA (4/10). L’international algérien avait été le seul au niveau avec Didi Gaucho lors du dernier match face à Grenoble. Ce vendredi 17 janvier au soir, il n’a pas su reproduire l’exploit pour éviter la débandade du SM Caen. Sollicité principalement sur coups de pied arrêtés, il a été efficace dans un premier temps avant de se trouer une première fois devant Axel Bamba (34’), sans conséquence. Sa deuxième période a en revanche été bien plus délicate puisqu’il n’est pas irréprochable sur le corner de l’égalisation où il aurait dû sortir pour soulager sa défense, ni sur le but du K-O où il repousse difficilement le coup-franc de Mickaël Barreto avant de se faire fusiller, de loin et à ras de terre, par Abou Kanté (83’). Il termine néanmoins le match sur une belle parade pour éviter d’enfoncer encore un peu plus le goal-average de Malherbe sur l’ultime contre d’Ajaccio (90’+4).
SY (4). Titulaire pour la première fois depuis le 1er octobre 2022, le latéral droit faisait partie de la défense remaniée voulue par l’entraîneur Bruno Baltazar. Pas avare dans sa débauche d’énergie, l’ancien Rouennais a cependant semblé perdu dans son placement défensif et a laissé bon nombre d’espaces dans son dos. Si offensivement, il a pu apporter quelques mouvements avec parcimonie, il a manqué de jus en fin de match, lui qui estimait il y a encore une semaine, ne pas avoir 90 minutes dans les jambes et a finalement joué tout du long, ce vendredi.
MOUSSOUNDA (4). Pour sa première avec Malherbe, l’international gabonais aurait certainement espéré une tout autre physionomie pour être plus à son avantage. Titularisé dans une charnière new look, il était attendu, alors que le capitaine Romain Thomas était laissé sur le banc pour la première fois depuis son arrivée. Pas aidée par un milieu de terrain totalement absent des débats en première période, la première et seule recrue caennaise du mercato hivernal a eu du mal quand il a fallu ouvrir des brèches dans le bloc ajaccien, bien en place. Son jeu long est apparu particulièrement déficient et a quasiment toujours terminé sur la tête des défenseurs centraux corses. Sur le corner de l’égalisation et le coup franc du deuxième but, il est largement battu dans le duel.
TRAORÉ (3). De retour de blessure et déjà titularisé, celui qui disait vouloir « agir sur le terrain » en conférence de presse d’avant match a raté son retour. Des relances hasardeuses voire dangereuses, un temps de retard sur plusieurs offensives adverses, le défenseur central ornais est encore loin d’avoir retrouvé son niveau de fin de saison 2023-2024. Sur le corner et le coup franc qui ont amené les buts corses, il a été aux abonnés absents dans le duel aérien comme son compère de l’axe défensif. Il a par ailleurs été averti pour contestation après la grosse faute de Julien Anziani sur Noé Lebreton (41’). Si Bruno Baltazar avait fait le choix de remettre de l’énergie en changeant sa charnière, le pari n’a pas fonctionné et quid des prochains matches alors que le signal envoyé en parallèle au capitaine Romain Thomas, laissé sur le banc, n’est pas bon.
LECOEUCHE (5). Un des rares joueurs à avoir été globalement au niveau et constant. Concentré et appliqué, le latéral gauche a fait son travail défensif de manière irréprochable. Offensivement, il a botté quelques rares coups de pied arrêtés. Sans succès, en revanche. Il a été remplacé par BOLUMBU à la 86e.
Rajot frôle l’exclusion :
LEBRETON (5 ). Aligné dans un milieu à deux, il a alterné le bon et le moins bon, pas aidé par un Lorenzo Rajot transparent à ses côtés. Désireux d’apporter la connexion entre sa défense et ses attaquants, il a tenté par la passe ou la conduite de balle d’apporter quelques ballons devant. Actif, il a cependant été dépassé par moments comme sur le dribble de Jabol-Folcarelli, à l’entrée de la surface, (36’) sur lequel il est resté cloué. À mettre à son crédit, le bon lancement pour Ilyes Najim, préalable au but d’Alexandre Mendy (62’).
RAJOT (2). Avec un autre arbitre, il aurait pu ne passer que 18 minutes sur la pelouse du stade Michel-Moretti et hormis sur ses deux fautes identiques à deux minutes d’intervalle, on ne l’a plus revu. Il s’est perdu dans l’océan d’espace laissé au milieu de terrain en première période. L’ancien Ruthénois, qui aime avoir le ballon dans les pieds, a été bien mal loti puisque son équipe ne l’a que très rarement eu dans le premier acte. Il a été remplacé par LE BIHAN (5) à la pause, pour tenter d’apporter un nouveau souffle à cette équipe. Assez libre dans son placement, l’homme aux 300 matches de Ligue 2 a d’abord apporté du liant par sa finesse technique dans un entre-jeu moribond mais il a finalement assisté impuissant au retour des Ajacciens. Une attaque en berne
NAJIM (5). C’était l’autre choix fort de Bruno Baltazar. Plus de quatre ans après sa première entrée dans le groupe professionnel, l’ailier a été titularisé pour la première fois avec l’équipe fanion. L’occasion de rappeler à Tidiam Gomis, en méforme depuis plus de deux mois, qu’il n’était pas indéboulonnable. Malgré de la bonne volonté, Ilyes Najim n’a été que très peu servi mais ne s’est pas non plus rendu disponible, en première mi-temps. Au retour des vestiaires, il a confirmé les bonnes dispositions entrevues par son coach à l’entraînement depuis trois semaines, en adressant un centre du gauche décisif à destination d’Alexandre Mendy, certainement hors-jeu. Il a été remplacé par GOMIS (71’) qui s’est signalé par une frappe dans le petit filet extérieur (88’).
BRAHIMI (3). Après les deux premiers matches de l’ère Bruno Baltazar passés sur l’aile droite, le numéro 10 était replacé dans le cœur du jeu pour apporter sa créativité et tenter de retrouver une certaine complicité avec Alexandre Mendy. Après une première mi-temps traversée tel un fantôme, il s’est quelque peu réveillé mais n’a frappé pour la première fois qu’à la 84e minute. Une prestation bien trop pauvre pour un joueur de son rang.
KYEREMEH (3). Certainement l’attaquant le plus touché en première période et désireux de combiner, un tant soit peu, avec Lamine Sy, l’ailier qui était titulaire pour la première fois de l’ère Bruno Baltazar est ensuite retombé dans ses travers… centres contrés, manque de tranchant. Godson Kyeremeh a conclu son match par une frappe contrée, à la suite d’un trois contre deux mal négocié où il aurait clairement dû prendre la frappe en première intention mais a préféré contrôler pour finalement s’empaler sur un défenseur (73’), avant de sortir pour MILLINER (79’).
MENDY (4). Capitaine du soir en l’absence de Romain Thomas, le meilleur buteur de l’histoire du Stade Malherbe a retrouvé le chemin des filets pour la première fois depuis le 2 novembre 2024 face à Bastia. Mais hormis ce but probablement hors-jeu, c’est à peu près tout ce qu’il a proposé. Il n’a à nouveau pas assez pesé sur un axe défensif ajaccien assez costaud même s’il n’a pas été aidé par Bilal Brahimi.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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