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Caen à travers les stats, ça surprend parfois- Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Coupe de France (16e de finale). Canet-en-Roussillon (N3) - SM Caen (L1), demain à 18 h 30. L'étude statistique de la pire attaque de Ligue 1 fait surgir quelques paradoxes...
Un duo qui pèse vraiment :
Ronny Rodelin (4 buts, 3 passes) et Ivan Santini (7 buts, 1 passe) n'ont pas des stats incroyables. Mais à l'échelle de Caen, et par rapport à ce qui existe en L1, ils sont loin d'être ridicules.
Si leur poids sur les buts de Malherbe (79 %) est énorme - très au-dessus des ratios dans les autres équipes - et pose une ultra-dépendance à l'origine d'autres problèmes, leur poids dans le jeu n'est pas négligeable non plus.
Ainsi, avant le match contre l'OM (0-2), Rodelin était le joueur de L1 qui gagnait le plus de duels offensifs derrière... Neymar. Santini, lui, a touché plus de 100 ballons dans la surface : seule la MCN (Mbappé - Neymar - Cavani) fait mieux ! Constat lié au profil du Croate, bien-sûr, mais le signe quand même que l'avant-centre caennais n'est pas coupé du reste de l'équipe.
Des centres à tout va, une animation stéréotypée :
Pour alimenter Santini, Caen multiplie les centres. Plus de 27 par match, loin devant toutes les autres équipes de L1, à part Marseille qui suit tant bien que mal. Problème : sur ces centres, seuls 3 ballons ont fini au fond, dont 2 de la tête.
Malherbe assume son plan de jeu, très direct, avec de nombreux renversements rapides côté opposé. Mais celui-ci est trop stéréotypé, et la plupart de ces centres sont « balancés » : rares sont ceux délivrés après des décalages construits et un travail de préparation efficace dans le jeu. Les adversaires peuvent facilement lire ce que va faire Malherbe, et donc s'adapter en conséquence pour le bloquer.
À Bordeaux, Patrice Garande a inauguré un 4-4-2 en losange pour contrecarrer les Girondins dans l'axe, mieux maîtriser le ballon, mais aussi parce que le jeu sur les côtés est décevant. Une piste de réflexion pour l'avenir, très difficilement envisageable toutefois face à des adversaires supérieurs comme l'OM.
Caen tire et rate :
On ne s'en est pas vraiment rendu compte contre Marseille, mais malgré ses limites dans l'animation du jeu, Malherbe fait partie des équipes qui tentent le plus leur chance. Plus de 12 tirs par match en moyenne, 8e score de L1. Avant l'OM, hors top 4 de L1, Caen était même la 2e équipe qui tirait le plus dans la surface, et la 6e qui se créait le plus d'occasions nettes !
Gros hic : personne ne cadre aussi peu que Malherbe (24 %, de loin le plus mauvais ratio de L1). Rodelin symbolise parfaitement ce souci : 5e joueur de l'élite qui tire le plus (62 tentatives), le Réunionnais est avec De Préville et Delort l'un des joueurs de L1 qui cadre le moins (27 % de réussite).
Le taux d'efficacité des Normands est tout simplement le pire du championnat. Selon les Expected Goals (xG), mesure statistique très à la mode qui évalue le nombre de buts attendus selon la qualité des tirs tentés (emplacement, angle, difficulté du tir...), Caen aurait « dû » marquer 25 buts cette saison, soit 11 de plus que son total réel !
Aucune formation de L1 ne « sous-performe » autant dans ce domaine d'étude. Et cela ne concerne pas seulement le duo Rodelin - Santini : depuis le début de saison, les autres joueurs ont franchi la barre des 160 tirs, pour un seul converti en but ! C'était Da Silva, à Lille au mois d'août, et de la tête...
Sans Da Silva, Aït Bennasser ni Mbengue au Canet. Le premier est suspendu, les deux autres blessés aux adducteurs. Aït Bennasser, qui devrait reprendre jeudi, pourrait être apte pour le déplacement de L1 à Saint-Etienne samedi (20 h). Au Canet, les 1600 places à la vente ont été écoulées en 50 minutes. Le petit stade Saint-Michel (3000 places) sera bien-sûr bondé.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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