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SM Caen : souffle court, ressources manquantes- Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Battu logiquement par Marseille (0-2) vendredi au stade d'Ornano, encore impuissant devant, le SM Caen a plié physiquement avec l’enchaînement des matches. L'équipe normande s’use à défendre en bloc et tourne peu, aussi.
On ne va pas refaire le monde du Stade Malherbe après une défaite contre l’équipe de L1 la plus performante derrière le PSG ces dernières semaines, une seule défaite en championnat depuis la mi-septembre (à Lyon mi-décembre), qui a enchaîné en Normandie une 6e victoire lors de ses 6 derniers matches.
Ce n’était certes pas un grand OM, surtout en première période. Mais un OM suffisamment sûr de sa force pour ne pas trembler face à une équipe à l’animation offensive aussi limitée et prévisible que Caen, qui n’a gagné que deux matches (les deux contre Bordeaux) depuis début novembre et perdu 3 de ses 4 dernières sorties au stade d’Ornano.
« On a répondu à leur défi sur les longs ballons, en les maintenant loin de notre ligne des 16,50 m avec une bonne hauteur de bloc », a dit Rudi Garcia, le coach olympien, qui comme la plupart de ses collègues a bien compris maintenant la recette pour bloquer un SMC en déficit d'idées.
Deux absences lourdes Deux tirs cadrés… par Sankoh et Djiku. Un Rodelin amorphe, déporté à gauche pour les besoins de l’occupation sur les côtés : rien de nouveau, Malherbe n’arrive pas à lier cohérence défensive du bloc et capacité de projection efficace, quelles que soient les variations tactiques (4-4-2 contre Lille, 4-4-2 en losange à Bordeaux, 4-1-4-1 contre l’OM). « Il y avait sûrement mieux à faire en première période, notamment dans la profondeur, mais on était un peu timoré avec le ballon, a lancé Patrice Garande. Derrière, on savait que l’OM repartirait fort, et c’est devenu très compliqué après le penalty concédé à la 54’. Techniquement et physiquement, on a fini par se faire punir. »
Rien de scandaleux. Juste le constat d’une équipe de deuxième partie de tableau incapable de se relever d’une erreur individuelle (la faute de Bessat sur le penalty), à bout de souffle lors du 3e match en 6 jours. D’abord tourné vers l’idée de solidité et de sacrifice pour que la défense tienne, Malherbe finit logiquement par payer les gros efforts de tous. Et ce mouvement vers l’arrière se fait forcément au détriment de l’attaque.
15 joueurs « utiles », et encore... L’équipe tourne peu aussi, et la moindre absence d’un joueur clé (Mbengue et encore plus Aït Bennasser) s’avère très difficile à surmonter.
Patrice Garande a beau avoir 30 joueurs sous la main, il n’en utilise réellement qu’une petite quinzaine, parce qu’il considère le reste pas au niveau d’exigence requis. Et encore, sur les 15, il n’est guère satisfait du rendement d’un Kouakou, d’un Repas ou d’un Bazile, qu’il ne parvient pas à faire progresser.
L’exemple de Féret, dont le poids des années ne lui permet plus d’enchaîner les matches tous les trois jours, est aussi symbolique.
Le coach ne fait pas juste plaisir au capitaine : à ce jour, il considère surtout que Peeters, son remplaçant le plus naturel passé du banc à la tribune, n’est pas à même d’apporter ce que Féret peut, dans la manière dont il veut voir jouer son équipe. « On ne va pas rentrer dans les détails des joueurs, si je fais peu tourner c’est parce que je pense aligner la meilleure équipe possible, a-t-il soumis vendredi soir, un peu agacé. Comme tous les entraîneurs, je fais des choix en fonction de ce que je vois à l’entraînement, lors des oppositions, avec la réserve, tous les jours ! Ceux alignés étaient de mon point de vue les plus aptes à jouer ce match. »
Garande ne se dit pas non plus « abattu » après ce revers logique. En gagnant à Bordeaux mardi, Malherbe avait pu souffler un peu dans la course au maintien.
Il reste 16 matches, un rendez-vous à Saint-Etienne samedi prochain, un attaquant à recruter d’ici la fin du mois pour bousculer un peu l’affaire, et l’équivalent de 5 victoires à aller chercher pour se sauver. Défi a priori accessible pour ce Stade Malherbe-là, dans un championnat où les équipes en sursis ne manquent pas.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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