Huisgonde a écrit:
Si la réflexion ne vole pas très haut, peut-être est-ce parce que le débat auquel il se sent obligé de répondre ne vole pas très haut non plus. Je sais qu'une infinité de singes tapant sur une machine a écrire ont une probabilité certaine de réécrire l'intégrale de Shakespeare, mais le comprendraient-ils pour autant ?
Je trouve au contraire son raisonnement plutôt bien senti, certes au niveau du comptoir, mais souhaitant s'arrêter à des personnes qui sont à ce niveau et qui n'ont pas envie de chercher beaucoup plus, il ne fallait pas plus. Son but est atteint.
Expliquer notamment que l'éviction de Zemmour d'I-Télé n'a rien à voir avec la liberté d'expression, qui est pourtant l'argument premier de ses défendeurs, ça n'a rien à voir avec l'opinion, justement. Même si on peut regretter finalement qu'il l'exprime autant (et là-dessus, je rejoins un peu habs, c'est un peu confus cette limite entre "je défendrais Zemmour" et le "je ne peux pas l'encadrer"). Avec une opinion plus neutre, le message serait surement plus fort (et surtout, permettrait peut-être d'être entendu par les pro-Zemmour). Là, dès la 2e ligne, ils lisent ça avec forte condescendance. Ou se sentir victime de la condescendance de l'auteur, car c'est un peu ce qui prédomine sur la deuxième partie.
Il y a du lard et du cochon, diffuser ce genre de texte fera toujours renaitre une polémique (et ça arrange bien Libé), mais elle est à portée du lecteur, la question de fond n'est pas forcément mauvaise, la forme parfois un peu plus. Il reste la question de savoir s'il vaut mieux parler pour contrer un mouvement, ou taire pour l'étouffer.
C'est pas ce qu'on attend d'une réflexion prétendue philosophique.