rix a écrit:
Molko a écrit:
Il faudra parler un jour de ta propension à vouloir tout opposer. Où ai-Je dis ou défendu la pratique politique actuelle, surtout depuis 2000 et 2008, et la situation de fait de sujetion de l'Assemblée vis à vis de l'exécutif ? C'est maladif cette manie de faire dire aux gens ce qu'on voudrait qu'ils disent.
Toi tu situes ça, à ce que je comprends, dans une forme de domination plus ou moins tacite d'une classe sociale.
Moi Je vois plutôt que les évolutions constitutionnelles, surtout celle de 2000, que J'ai d'ailleurs votée, ont finalement gravement déséquilibré nos institutions et que toute la relation Exécutif / législatif est à revoir. Au sein du Parlement comme dans leurs contrôles mutuels. ça n'est pas un problème social de domination d'une classe sur toutes les autres, mais un problème politique et institutionnel de représentativité etdonc d'expression de la démocratie
Et ça fait plus de 10 ans que Je m'intéresse à ce thème. Par exemple, le Sénat aurait peu de pouvoir. bah ça dépend. On l'a vu cet été quand il a - enfin - fait son boulot : le contrôle du gouvernement. Et surtout, se dire que tout se tient parce que ce ne serait qu'une seule classe sociale qui tiendrait toutes les manettes et qu'elle serait forcément solidaire de ce seul fait, c'est une opinion, mais Je ne la partage pas.
C'est pour toutes ces raisons que Je crois qu'une reprise en profondeur de la Constitution est, non nécessaire, ça l'était il y a 10 ans, mais urgente, même dans son cadre actuel, d'ailleurs. Quant à la défiance que tu as pour les partis politiques avec ta logorhée sur "tu peux écrire tout ce que tu veux pour invalider ce que je dis", mais mon p'tit pote, Je te ferai remarquer qu'au contraire de toi, Je n'ai jamais été encarté dans un parti, et c'est pas un hasard mais une très forte volonté de ma part. Et Je me réjouis que tu me donnes raison, même si ma méfiance ne va pas jusqu'à ton aversion.
Mais on dirait un alcolo repenti qui explique à un abstinent absolu les méfaits de l'alcool en lui reprochant d'en faire la promotion.
Tu ne serais pas un peu parano ? Je n'ai pas dit que tu défendais les partis politiques, j'ai dit que la plupart des gens les vomissaient et je partage pleinement leur défiance.
Tu me reproches d'avoir été encarté ? Si tu veux. Mais en revanche, ça m'a permis de voir de l'intérieur comment ça se passait, et c'est une bonne expérience. D'ailleurs tu pourrais me faire le même reproche avec l'engagement syndical et moi la même réponse.
Je ne suis pas contre les partis politiques ou contre les syndicats par principe, bien au contraire, je dénonce ceux qui existent et qui ne remplissent pas leur rôle.
Tu vois, en 2000, je m'étais abstenu d'aller voter. Ça n'était pas tellement mieux que toi. Le résultat du scrutin était connu d'avance il faut dire.
Quant à la question des rapports de domination de classe, tu as bien tort à mon avis de les évacuer de ta réflexion constitutionnelle. Le RIC améliorerait considérablement la situation de ce point de vue.
Mais Je te reproches pas d'avoir été encarté; Je respecte l'engagement politique ou syndical. Et J'ai même la faiblesse ou la naïveté, c'est selon, de croire que la grande majorité des gens qui y sévissent le font avec sincérité et ne méritent pas les tombereaux d'injures qui leur tombent dessus par la faute de quelques uns. Que ce soit pour ça ou un autre sujet, Je n'aime pas qu'on mette dans le même sac des gens qui n'ont comme point commun que d'appartenir aux yeux de tiers à un seul et même groupe, y compris les élus quand on le fait pour la seule raison qu'ils le sont.
Je dis juste que cette méfiance envers les partis politiques, Je la fais mienne et depuis longtemps, au point de n'avoir jamais franchi le pas malgré les nombreuses occasions. Sauf que c'est le principe qui Me gêne, pas leur fonction que Je crois toujours indispensable. C'est comme les religions, à titre personnel Je les refuse toutes avec force mais je les crois indispensables à une société équilibrée, pour ceux qui en ont besoin.
Sur le referendum de 2000, je ne supporte pas l'abstention, donc Je peux dire que Je trouve que tu as eu tort, mais comme Je crois que mon vote et ce résultat ont été une grosse connerie, Je peux aussi dire que tu as eu raison. Et c'est bien le seul vote que Je regrette.
Sur la question de la domination de classe, Je pense que la question qui se pose est celle de la représentativité. Mais Je refuse l'approche "sociale" pour les mêmes raisons que précédemment : ce serait partir du principe que les gens d'une même classe sociale, mais seulement la supérieure, s'entendraient tous en scred pour dominer les autres (alors que les autres classes sociales alors dominées seraient exemptes de cette volonté d'imposer leur diktat). En gros, Je n'aime pas l'idée qui consiste à mettre tout le monde dans le même sac sur la base de l'origine sociale, de la religion, le l'orientation, sexuelle, du métier pratiqué sauf si c'est agent immobilier, de la couleur de peau, bref.
Pour Moi, une des approches de la question, c'est via les institutions qui, je trouve, prennent les problématiques dans leur globalité et principalement la question de la représentativité et celle de l'adequation des temps qui est à mon sens un sujet majeur mais jamais mis sur la table.
Pour faire simple, aujourd'hui, les gens exigent des réponses rapides à leurs problèmes, ce qui est légitime. Or, si on veut faire de bonnes réformes, il faut du temps. le temps d'y réfléchir, de la préparer, de la voter, de lui laisser le temps de produire ses effets et de l'évaluer. Mais comme on a pas le temps de faire tout ça, parce qu'il faut aller vite, les textes sont bâclés, de plus en plus volumineux car on remplace la qualité par le nombre, mal ficelés dont censurés de plus en plus souvent, les votes sont longs à la fois par fonctionnement et à la fois par obstruction, on attend plusieurs mois les décrets et quand le texte est applicables, on apprend qu'il y a déjà son remplaçant dans les tuyaux.
La solution qu'on apporté les gouvernants depuis une dizaine d'années à ce problème, ce sont les procédures accélérées. les textes sont écrits de plus en plus vite et examinés de plus en plus vite. Ils sont donc encore plus mal écrits, et pour accélerer le mouvement, on a modifié le travail parlementaire qui ne peut plus se faire correctement. Le Parlement est bafoué dans ses droits au nom de la vitesse et comme il se trouve asujetti au gouvernement maintenant (qu'on pense que le président de l'AN, 4eme personnage de l'Etat démissionne pour être ministre donc bien plus bas dans la hiérarchie théorique, à la demande du pdt alors qu'il est censé petre un contre-pouvoir), c'est n'importe quoi.
Alors plusieurs pistes quoi ?
Un parlement monocaméral pour supprimer un tour ?
Une deuxième chambre composées de citoyens tirés au sort ?
Une dictature Molkoïenne ?