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Aujourd'hui, je suis allé chez le coiffeur.
Comme d'habitude, je suis arrivé un peu moite, en pensant à la Marilou de Gainsbourg. Aurai-je droit à un doux appuie-tête ?
Non, mais j'ai gagné une bavarde. Très bavarde. Qui m'a fait cinq minutes sur son côté "bimbo".
"C'est vrai que je m'aime beaucoup. Quand j'ai du temps, je prends des photos de moi ou je reste à me regarder dans le miroir... Je suis comme ça... Ah ! c'est sûr que je m'aime beaucoup. Ça soûle un peu mon copain, mais ses copains, eux, y lui disent qu'il a de la chance d'avoir une bimbo, que y'en a d'autres, eh ben qui sont jaloux !"
Son vieil instituteur qui l'appelait déjà Miss Monde pendant que ses copines ne l'aimaient pas... tout ça, tout ça.
Le hic, c'est que c'était pas une bimbo. Une bumbo, ou une dimbo, pas mieux.
J'ai continué à sourire, sans jamais trouver quelle expression donner à ce sourire. Je devais avoir l'air d'un homme constipé plein de résignation bienveillante.
Le sujet du monologue a changé. Michael Jackson n'est pas mort ! Exposé de l'interminable argumentaire de la soeur de 17 ans qui a vu une émission à la télé et qui a réussi à convaincre toute la famille, qui pourtant, au départ, n'y croyait pas ! Ben oui, j'ai demandé l'âge de la soeur, d'un air aussi dégagé que possible pour me donner une contenance et tenter de tromper mon malaise... Putain. Et quand elle est sûre comme ça, la frangine, elle ne se trompe jamais. Jamais !
Voilà. Come back prévu pour le 12 décembre. Ça méritait une annonce.
Là, j'écoute Gainsbourg, mais j'arrive pas à bander. L'homme à tête de chou : je ferme les yeux, et je vois ce connard de Dumbo qui fait le con en dansant avec un gros slip rouge.
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Bon ! qu'il me dit, je m'occuperai de vous. Eh ben le lendemain, il était mort.
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