jesperolsen a écrit:
L'histoire se répète ... Jusqu'à quel point ?
Au milieu des années 30, quand la crise de 29 produit ses pires effets macroéconomiques en France, un certain Pierre Laval, jeune leader, dynamique et ambitieux, maire d'une commune de banlieue parisienne, issu des rangs de la gauche (toute ressemblance ...), prend le pouvoir et met en place ce qu'on appelle aujourd'hui une politique de l'offre, ce qu'on appelait à l'époque une politique déflationniste. Les traitements des fonctionnaires sont notamment réduits.
L'échec économique est flagrant, la crise perdure. L'échec politique aussi : si le Front populaire naîtra d'une large opposition de gauche à cette ligne, l'extrême droite recrute à tour de bras et les factions se développent.
Au début des années 2010, en Grèce, un gouvernement socialiste est au pied du mur. Le pays est proche du défaut de paiement et risque la sortie de l'Euro. Le FMI (avec à sa tête DSK), la Commission Européenne, et la BCE pressent le gouvernement à adopter des "Memorandums", qu'ils imposent et qui visent à sortir le pays de l'ornière par un choc d'offre. Au sein du pays, on espère que le gouvernement va négocier et ne va pas laisser l'Allemagne dicter ses vues alors même que c'est le principal créancier ...
4 ans après, en Grèce, le chômage touche plus de 50% des moins de 30 ans, des malades n'ont plus accès aux traitements médicaux. Aube dorée prospère sur les ruines d'un PASOK qui a fait moins de 10% aux dernières européennes.
Malgré un défaut de paiement négocié et partiel sur 40% de sa dette, le taux d'endettement public ne cesse d'augmenter (175% du PIB, 93,5% pour la France).
Et en France en 2014 ? Ben on adopte aussi cette voie.
C'est ça adopter une ligne courageuse, claire et cohérente.
