Evidemment, c'est plus compliqué que tu ne le l'écris. Pour répondre directement à ta question, je suis contre ce mode d'action, qu'il faut toutefois relativiser : avoir ses résultats de bac le lendemain des autres, c'est pas non plus la fin du monde. Après, lancer une réforme sans concertation puis enchaîner les "tout va très bien, madame la marquise" pendant que sur le terrain tout le monde (profs, parents, élèves, administration) se rend compte que dans le détail c'est un peu plus merdique que ce qui était prévu, au niveau du manque de respect des personnels et des élèves c'est pas mal non plus.
Le pire c'est que la plupart des profs au lycée étaient d'accord pour réformer le lycée (la suprématie abrupte de la série S était un non-sens éducatif depuis longtemps), et que l'idée des spécialités est vraiment séduisante. Mais comme le ministre n'a pas joué carte sur tables ni avec les profs (on en profite pour surcharger les classes, pour supprimer des postes) ni avec les proviseurs (alors comment dire, non, vous n'avez pas le droit de présenter toutes les spécialités dans votre lycée), ni avec les élèves (vous voulez faire telle spécialité ? Pas possible ici, faudra voir à côté. Y'a pas de lycée à moins de 20 bornes ? Ah ben tant pis, seuls les élèves des grandes villes auront un vrai choix).
Bref, puisque les propositions d'aménagements provenant du terrain sont écartées d'un revers de main, testons donc cette réforme et on verra. Le jusqu'au-boutisme syndical d'une minorité, ça n'a jamais été ma tasse de thé. Mais, encore une fois, pas certain que les plus méprisants envers les élèves soient ceux que tu crois.
Dernière édition par tite-live le 03 Juil 2019 19:01, édité 1 fois.
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