titi trèsloin a écrit:
Alors puisque ma réponse est insipide insignifiante et minable
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titi trèsloin a écrit:
- S'en prendre à Macron, qu'au demeurant je n'approuve que très peu, c'est facile, simple et sans substance. Rappelez moi, qui urbanise le pays ? Qui organise les transports locaux ? Qui ferme les écoles collèges lycées ? Qui détermine où simplantent les entreprises ? Les élus locaux. Étrangement personne ne parle d'eux. Pourquoi ?
"Comment la France tue ses villes moyennes", par Jean-Michel Dumay.titi trèsloin a écrit:
C'est dommage mais mieux vaut essayer d'organiser un peu les choses plutôt que de se prendre le mur dans dix ans.
Certes, mais il ne t'aura pas échappé que pas mal de personnes l'ont déjà pris en pleine tronche ce mur. Va demander aux enfants du Yémen ou du Venezuela pour voir ! Je prends évidemment l'exemple de ces deux pays à dessein, étant donné la corrélation imparable entre contraction énergétique et effondrement étatique (c'est-à-dire l’incapacité à offrir les service de base à la population en termes d'alimentation, de santé, de sécurité, d'éducation...). Pour le Venezuela, éminemment plus que le chavisme, les deux responsables sont l'hégémonie du dollar et le pic pétrolier, qui s'est produit pour ce pays à la fin des années 1990, je crois. La raison cardinale de l'hyperinflation est en effet liée aux tensions sur les ressources énergétiques. Ce n'est en fait pas un hasard, puisque la doxa économique libérale a décidé, depuis deux siècles, d'éluder totalement cette question en postulant la gratuité et le caractère infini desdites ressources. Or, à chaque fois qu'il y a une tension sur les ressources énergétiques, l'endettement public et privé augmente un peu plus vite. C'est d'autant plus crucial pour un pays qui tient son économie par une rente, puisqu'il n'existe que deux façons d’effacer une dette : l'inflation ou le défaut. Or, comment rembourser quelqu'un quand le PIB décroit ? C'est impossible. Il nous faudrait déjà commencer par sortir de ce récit imaginaire basé sur l'idée absurde de la croissance (je rappelle au passage que pour maintenir une once à peu prêt acceptable de "croissance", l'Etat français a décidé d'intégrer les gains supposés du trafic de drogue et de la prostitution dans le calcul du PIB depuis 2017).
Sur ce postulat simple de la prise en compte des lois de la physique et des principes de la thermodynamique, il est même loisible de déterminer quels sont les pays qui risquent un effondrement prochain. Le Mexique et l'Algérie figurent en très bonne place, avec les conséquences aiguës que cela entraînerait sur les problématiques migratoires. La situation de la Chine est également préoccupante, notamment en raison de son taux inquiétant de retour énergétique (ratio entre la consommation d'énergie consommée pour l'extraction et la quantité d'énergie extraite). A cela s'ajoutent la fragilité structurelle de son secteur financier et le bras de fer lancé par Trump dans sa guerre commerciale, qui va lui faire très, très mal (malgré certaines représentations, les USA possèdent une force de frappe économique inouïe face à la Chine, qui n'a pas les moyens de rétorsion à la hauteur).
Bref, tu as raison sur point : il va falloir s'organiser, mais sûrement pas pour trouver des solutions pour vivre dans un monde plus confortable qu'hier. Il s'agit globalement de repenser nos modes de vie dans un monde en déclin.