Je me permets d'en ressortir ça :
Citation:
Concernant le coeur du problème et les joueurs binationaux, Thuram a estimé qu'il s'agissait «d'un faux problème». «Il y en a certains qui vont jouer avec d'autres pays, c'est ceux dont l'équipe de France n'a pas voulu. Ils jouent pour quel pays Karim Benzema, Samir Nasri et Yann Mvila ? Quand vous partez avec la mauvaise analyse, à la fin vous avez forcément les mauvaises propositions». Quand aux différents préjugés que Médiapart révèle dans le verbatim de la réunion du 8 novembre, Thuram s'énerve. «Quand est-ce qu'on va sortir de ces préjugés sur les couleurs de peau ? Quand est-ce qu'on va arrêter de dire que lorsque vous êtes noirs, vous courrez plus vite ? Que lorsque vous êtes noir, vous êtes moins intelligent ?»
On y revient. Si les mecs choisissent un autre pays, c'est parce qu'ils ne joueront jamais avec l'EdF.
Ensuite, jusqu'ici, on a toujours traité la question règlementaire à travers la nationalité civile du joueur, que ce soit dans l'époque pré-Bosman ou depuis. Or, de nombreux pays - dont la France -
autorisent ou reconnaissent la double-nationalité (qui peut même être triple
dans certains cas particuliers), ce qui permet à ces joueurs d'être considérés très légitimement comme nationaux par plusieurs fédérations.
Le cas le plus fréquent est la double nationalité pour des raisons "familiales", si un enfant naît en France de parents étrangers ressortissants d'un pays appliquant le droit du sang, il possède les deux nationalités. Mais il existe aussi le cas des naturalisations. Ceux qui se font naturaliser comme Obraniak ou Deco pour devenir international alors que la sélection de leur pays les boude, mais aussi les naturalisations administratives pour permettre de plus être compté dans le quota des "étrangers" hier ou "extra-communautaires" aujourd'hui : Savio, Wendel, Juninho par exemple sont français, civilement, comme vous et Moi. D'ailleurs, Wendel aurait exprimé son souhait de jouer pour l'équipe de France.
Bref, tout ça pour dire qu'il n'y a pas de lien entre nationalité civile et nationalité "sportive" puisqu'on ne peut pas - plus - jouer pour deux sélections (on ne parlera que des A) alors qu'il est possible d'avoir plusieurs nationalités. Et comme l'approche fondée sur le critère de nationalité civile est à la fois discriminatoire au regard des lois en vigueur en Europe (d'où Bosman), et peu pertinente puis que les bi-nationaux font valoir la nationalité qui les arrange - obtenant de fait un avantage considérable sur les autres ce qui encourage les recherches généalogiques des footballeurs issus de la Comnebol - il convient d'envisager une autre approche (qui répondrait d'ailleurs aux inquiétudes idiotes de la 3F).
L'idée serait de ne plus exiger de quotas de nationalité, mais de joueurs sélectionnables par la fédération à laquelle est affilié le club.
Plutôt que limiter les étrangers, on limiterait les joueurs non-sélectionnables et Bosman n'a plus rien à dire.
De fait, lorsqu'un bi-national fait son choix, il cesse de bénéficier des avantages sportif liés à la nationalité dont il décline la sélection.
Par contre, vu l'utilisation que font les grands clubs des doubles nationalités, ça ne passera jamais.