désolé pour le copié-collé mais si je mets un lien c'est pas garanti que rste longtemps visible ...
AFP -
Tahiti: une lettre remet en lumière la disparition trouble d'un journaliste
Une lettre trouvée dans un tiroir chez Gaston Flosse, ex-homme fort de la Polynésie française, a replacé mardi sous les feux de l'actualité la disparition mystérieuse d'un journaliste qui enquêtait, entre autres, sur un présumé compte bancaire au Japon de Jacques Chirac.
La missive, découverte en septembre lors d'une perquisition, a été révélée par les avocats et le comité de soutien de Jean-Pascal Couraud, le disparu.
Le rédacteur en chef des Nouvelles de Tahiti, peut-on lire dans ce courrier, aurait été torturé en décembre 1997, puis jeté à la mer par 2.000 mètres de fond, lesté de plusieurs poids de pêche.
Il avait 37 ans et enquêtait sur des affaires politico-financières du territoire, que présidait à l'époque Gaston Flosse.
Le reporter travaillait aussi sur d'éventuels transferts de fonds entre une grosse entreprise de Polynésie française et un compte présumé qu'aurait pu détenir au Japon Jacques Chirac.
En mai 2006, l'ex-président avait démenti "catégoriquement" avoir jamais possédé un compte au Japon. En février, il a fait procéder à des vérifications au Japon afin d'établir qu'il n'avait jamais disposé de compte dans une banque nippone.
Dix ans d'enquête n'ont pas permis d'élucider la disparition de Jean-Pascal Couraud. La piste politique, envisagée dès l'origine, côtoie celles du suicide et du crime passionnel.
D'après les avocats de la famille, la lettre est l'oeuvre de Vetea Cadousteau, l'un des membres du Groupement d'intervention de la Polynésie (GIP), le service d'ordre personnel de Gaston Flosse.
L'homme, dont une expertise graphologique - une autre a été demandée - n'a pas établi s'il était ou non le véritable auteur de la lettre, y explique "qu'il craignait pour sa vie car il aurait reçu des menaces". Il a été retrouvé mort, en janvier 2004, dans des conditions qualifiées de "très troublantes" par le comité de soutien à Jean-Pascal Couraud.
Gaston Flosse, sénateur (ex-UMP) de la Polynésie, a mis en cause mardi les "pseudo-révélations" d'une lettre selon lui "anonyme".
"On ne peut parler d'enlèvement et de meurtre puisque rien, depuis 10 ans, ne vient étayer cette thèse", écrit l'élu dans un communiqué.
Selon M. Flosse, l'évocation de son nom dans l'affaire Couraud relève "d'affirmations tellement dérisoires que même l'autorité judiciaire n'a pas estimé nécessaire de (le) convoquer et de (l')interroger à ce sujet".
Plusieurs éléments concernant l'affaire sont des documents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, l'espionnage français) saisis en juin à Paris par le juge de Papeete Jean-François Redonnet, qui enquête sur la disparition du journaliste.
Le secret défense qui frappe ces pièces a été en partie levé en octobre, puis la semaine dernière, par le ministre de la Défense Hervé Morin, après avis de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN).
Le rebondissement de l'affaire Couraud intervient alors que la situation politique polynésienne est de nouveau bloquée, faute d'une majorité et faute d'un accord entre les principales forces politiques du territoire, qui ont échoué ces derniers jours à constituer un gouvernement d'union.
Un contexte souligné par Gaston Flosse, qui accuse dans son communiqué "certaines autorités de l'Etat" de "manipuler sciemment des informations judiciaires pour faire barrage au consensus politique" local.
Reportage d'Envoyé Spécial sur l'affaire
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