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C'est tendu par ici?

C'est titi, il poitou d' travers.

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Make Le Forum great again !

Quand je mets longtemps à finir un bouquin c'est rarement bon signe ... mais là ça va. J'ai juste un peu moins de temps pour lire en ce moment. De là à dire que c'est un chef d'oeuvre ... Tu avais raison, il est très fort pour décrire les scènes de surf, on s'y croirait. Pendant ma lecture j'ai plusieurs fois senti le petit sentiment d'angoisse quand on se retrouve nez à nez avec une grosse vague (sauf que la sienne doit faire 10 fois la taille de la plus monstrueuse que je me suis pris sur la gueule, m'enfin faut dire aussi que je ne suis pas grand et BREF ...). Donc oui, l'atmosphère est vraiment bien décrite, je n'ai pas encore bien regardé où ça se passait vraiment mais on a l'impression qu'il y fait froid, humide et gris toute l'année.

Maintenant l'intrigue en elle même, je t'avoue que ça ne me passionne pas plus que ça. Il y a plusieurs personnages principaux, dont une femme qui est particulièrement chiante, du genre que t'as envie de prendre par les épaules et crier : "TU VAS BOUGER TON CUL MAINTENANT ET ARRETER DE FAIRE N'IMPORTE QUOI !". Alors ça énerve un peu parfois ...

Je me laisserais quand même tenter par Surf City mais pas tout de suite, puisque je viens de récupérer Manituana.

Bisous

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ampli-reglage de la vis de tension de surface de la grille d'une anode comme la phase bias, obligé en tension tout autant que comme mécaniques de transport-déroulement de bande

Moi je vais commencer le nouveau permis de chasser 2006.

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Tiens ton permis de bourrin me permet de penser à La bête lumineuse, excellentissime documentaire sur l'être humain.

Il n'y a pas besoin de permis pour faire du cheval.

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Ah mais non mais j'étais sincère hein.
Je trouve ça courageux de se lancer dans des lectures qu'on considère soit-même risquées (c'est toi qui l'as dit pour le D'Ormesson), courage que je n'ai que rarement, j'ai tendance à ne plus acheter complètement au pif, ou même lire tout ce qu'on me propose.
Donc, très sincèrement, il n'y avait aucun second degré et je serais heureux que tu nous fasse un retour sur le D'Ormesson (et surtout sur les romans ouzbéko-syldaves, j'ai bien lu le bouquin d'un tchouktche) !
edit : désolé d'avoir mal tourné mon intervention et de t'avoir filé un petit coup d'adrénaline ! bisous

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[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.

Merci A ! Ce que tu écris ne m'étonne pas complètement, c'est aussi un peu ça dans Tijuana Straits, une excellente ambiance, un don absolu pour décrire des vies de paumés manquant de prise de décision et une intrigue qui, si elle ne m'a pas semblée à ce point légère, n'est pas la principale qualité du roman. Mon prochain Kem Nunn : la reine de Pomona, comme ça on aura un panel complet de son oeuvre à nous deux !
Par contre Manituana, je me porte garant de ton plaisir à venir ! Beau-papa a aimé ?

Bisous.

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[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.

si même les vieux se mettent à lire, où va-t-on ?

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Quand ça chie, on n'est pas beaucoup dans le maquis

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Proute. Et j'assume.

Bon. Pas grand chose dernièrement : un bide, une (petite) friandise et un classique pour chiards.

Sur le toit du monde, de Peter Hopkirik, roman historico-culturel sur base d'histoire vraies.
Alléchant, le pitch (j'anglicise si je veux) : on nous promet les histoires d'aventuriers, espions et autres illuminés cherchant à percer le mystère du pays le plus fermé du monde, le Tibet, entre le début du XIXè et le milieu du XXè (la fin de cette aura vient avec la domination maoïste). Et bien, c'est une déception. On est plus proche du documentaire que du roman, tout du moins dans l'écriture. C'est assez plat. Dommage parce que le fond des histoires auraient pu être matière à de formidables contes, rommans d'espionnage ou initiatiques. Je suis preneur d'un autre avis parce que, franchement, sur le papier, ç'aurait dû être excellent.

Adios muchachos, de Daniel Chavarria (l'excellentissime auteur d'Un thé en Amazonie) ; comédie érotico-burlesque.
C'est l'histoire d'une "jinetera", une pute cubaine qui, comme nombre de ses consoeurs, cherchent le milliardaire gringo avec qui lier une relation (financière, surtout) durable. Pas de bol, [léger spoil]

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elle tombe sur un beau charlatan qui, sous couvert d'une vie opulente est en fait lui-même la pute d'un autre, et quand cet autre va clamser accidentellement,

il leur faut trouver un plan machiavélique pour s'en sortir. Malheureusement, malgré leur grande expérience pour niquer autrui, ça ne va évidemment pas se passer comme prévu.
Roman court, nerveux, plein de chaleur cubaine, avec du cul, de l'action, un plan qui se déroule (quasi) sans accroc (sauf à la fin) : c'est une sucrerie savoureuse, malheureusement trop courte.
Il y a une adaptation bayday, avec Matz au dessin, dans le collection Rivages/Casterman qui a adapté de nombreux romans noirs, notamment les Lehane. Ca doit être chaud et... jouissif.

Harry Potter tome 1 de JK Rowling.
Bah oui, ma fille me l'a conseillé, ça commence. Pas l'choix. Comme ça on a pu en discuter (c'est mon côté psychologue à deux balles qui se dit que ça va encore accroître son plaisir de lecture).
Eh ben c'est pas mal. Facile, okay, attendu, okay, on ne s'inquiète pas vraiment pour super-Harry, d'accord. Mais plutôt bien foutu.
Bon, je n'irais pas jusqu'à dire que je me jetterais sur le tome 2, mais bon, je crois que je n'aurai pas trop le choix. Pas grave.

Là, je suis dans du (franchement) moins naïf : une enquête par un ancien de la Police Politique alors que s'amorce la chute du Duce en Ritalie.

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[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.

Alors j'ai lu "la conversation" de jean d'Ormesson. J'vais essayer de faire mon landry pour une chronique littéraire.

Ce livre raconte un dialogue imaginaire entre Napoléon Bonaparte, 1er consul, et Jean Jacques Régis de Cambacères, 2ème consul. La conversation est censée se tenir quelque part entre 1803 et 1804, est n'a visiblement pas duré plus d'une heure.

Cette conversation est partiellement imaginaire: tout ce que dit Bonaparte a été dit par lui-même (ou ce que lui attribuent ses historiens officiels) en diverses occasions. En revanche, Cambacères est un personnage sur lequel d'Ormesson a été totalement libre. L'auteur se justifie par le fait que le 2nd consul était "moins fort" que Napoléon. En fait, Jean d'O est donc un assembleur, qui remplit les trous d'un long monologue bonapartiste par de courtes interventions de Cambacères.

En résumé (parce qu'en fait j'ai pas l'impression de bien présenter cet ouvrage) j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce petit livre. Non tant par la qualité de l'assembleur que par la puissance évocatrice des mots du futur empereur. par ailleurs, il y a très peu de temps mort. Napoléon "aime la vitesse" et ça se sent. Du point de vue du style on est loin de Jean Rolin et du cyrcénien lyndsay lohanesque. Il y a un vrai plaisir à lire un français aussi précis, des phrases ciselées, fines, percutantes. Il y a dans ce style ancien et proche une telle maitrise que l'on saisit parfaitement l'essence de ce qui est dit. Au final, peu importe que l'Empereur ait vraiment prononcé ces mots; mais il ressort de ce livre l'impression d'être pendant quelques minutes à la place de Cambacères face à celui qui va devenir l'Empereur. Ce frisson, si on y est sensible, est à la fois délicieux, inquiétant en ce qu'il montre à quel point la conviction d'un homme peut toujours emporter la notre malgré deux cent ans de distance.

Si c'était l'objectif de Jean d'Ormesson, il est réussi. Sinon tant pis, et vive l'Empereur !

Titi, arrière-arrière-arrière-arrière petit fils de grognard.

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Caen, ville forte riche, spacieuse, belle de ses rivières, de ses prairies, de son port de mer ; elle se pare de tant d'églises, de maisons et d'habitants que c'est à peine si elle se reconnaît inférieure à Paris. GUILLAUME LE BRETON. Philippide, 1. VIII.

Ben merci ! ça a l'air désirable.
Par contre "Aux chiottes l'Empereur !" me paraît plus juste, même si c'est un "grand" homme, au sens impact sur le reste du monde du terme.
Affaire de goût.

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[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.

Je suis en plein dans le dechronologue (il a été chroniqué ici. Non?) et je me régale. C'est diablement fantastique et rudement bien écrit.