La justification de la démarche (à base d'Umberto Echo…) est probablement plus "décourageante" que le "journalisme de terrain pur jus" visé.
À propos
D’un environnement à première vue assez décourageant
peuvent éclore des choses étonnantes, pour le peu
qu’on y porte un regard attentif. La liste est longue
des démarches procédant d’une forme de collecte, d’archivage,
de mise en circulation, d’hybridation… d’éléments rendant
compte de réalités infiniment ordinaires.
Prélever des coupures de presse est une pratique anodine.
Force est de constater que si beaucoup se prêtent,
ou se sont déjà prêtés, à l’exercice c’est pour la simple
et bonne raison que cela concerne chacun d’entre nous.
Les quotidiens régionaux recèlent de ces micro-évènements
qui, une fois empilés, dessinent un paysage singulier,
un concentré d’humanité. Détachées de leur contexte, ces curiosités
proposent une incursion dans une chose très concrète,
le réel de la vie quotidienne régionale.
« Si vous mettez le bottin sur un lutrin et le faites chanter
par une diva, cela devient une liste poétique bien sûr. » [1]
Il s’agit de ne pas oublier que ces « objets d’arts involontaires » [2] sont le fruit d’un travail constant
d’exploration, de recherche du faits divers, d’un journalisme
de terrain pur jus remplissant les colonnes du quotidien.
[1 Umberto Eco,
www.altritaliani.net/spip.php?article267]
[2 Thomas Clerc, Paris, musée du 21e siècle : le 10e arrondissement,
Éd. Gallimard, coll. « L’Arbalète », 2007.]
—
À voir aussi, une collection de Pères Noël issus des pages
du Journal de la Haute-Marne en décembre 2010.