Bad Grass a écrit:
François de Malherbe a écrit:
Mussolini était d'ailleurs un homme d'extrême-gauche avant 1914, comme d'autres fascistes français notoires tels que Déat et Doriot
Ce qui est vrai pour Mussolini (socialiste trotskisant et pacifiste) ou Doriot (n°2 du PCF écarté par Moscou) ne l'est pas de Déat qui était à la SFIO (il venait du parti radical) où il avait fondé le courant dit des néosocialistes, à l'extrême droite du parti socialiste. Il serait donc s'il fallait le situer à l'époque actuelle plutôt DSK ou Bockel que Besancenot. D'ailleurs le fascisme a puisé dans toutes les sensibilités politiques, pas particulièrement l'extrême gauche (je ne dis pas ça pour les défendre) et surtout à droite.
Salut Bad Grass, je me permets de te dire que tu fais une lecture rétrospective de l'histoire. Tu fais erreur lorsque tu dis que Déat vient du parti radical. Il s'est engagé à 20 ans, avant 1914, dans le parti socialiste (qui, à l'époque, est à l'extrême-gauche de l'échiquier politique). A la fin des années 1920, il fait encore figure de "dauphin" possible de Léon Blum. Ce n'est que dans les années 1930 qu'il va fonder le courant "néosocialiste" avec Adrien Marquet, après son exclusion de la SFIO en 1933. Il deviendra alors un ardent pacifiste (une réminiscence de son engagement d'extrême-gauche) et s'engagera sur des méandres politiques qui le conduiront à devenir la figure de proue du collaborationnisme parisien sous l'Occupation.
édit : je te renvoie à la biographie de Cointet.