Citation:
La France est à l'aube de la faillite.
Un pays ne fait pas faillite. Quand une entreprise fait faillite, on saisit ses actifs pour fournir aux créanciers ce qu'ils doivent récupérer.
Un pays ne peut pas être dans ce cas (on revend les écoles ? Les routes ?).
Par contre, un pays peut se déclarer en défaut de paiement (emprunts russes du début du XXème siècle par exemple, ou plus récemment, cas de l'Argentine sur sa dette détenue par des agents privés), parce que les sommes exigées par ses créditeurs deviennent insupportables pour son économie (dans le cas grec ce pourrait être parce que les taux d'intérêt que le marché lui propose s'élèvent brutalement suite à une dégradation de la "note" octroyée par les agences de notation).
En cas de défaut de paiement, la situation peut rapidement s'inverser, et le marasme n'est dans ce cas jamais aussi dramatique et jamais aussi long que les politiques imposées afin qu'un pays assume sa dette coûte que coûte. La douleur est toutefois très vive pour les créanciers qui se retrouvent plumés.
La crise de la dette qui a frappé les pays émergents lors de la décennie 1980, qui a engendré de multiples plans imposés par le FMI pour sauver les créditeurs occidentaux a débouché sur une aggravation de la situation économique de tous les pays latino-américains (pauvreté, chômage, reculs sociaux). Et on voudrait répéter les mêmes séquences, cette fois en Europe ? Elle est belle la réforme du capitalisme promise par tous l'année dernière.