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Certes Molko, mais ça peut être totalement assumé par la marque. C'est le phénomène de projection : je peux être cadre sup', mais j'ai envie de me sentir comme un "djeuns" donc le ciblage ado de Mc Do peut me toucher.

Je schématise hein, pour ceux que ce genre de concept intéresse je recommande de lire notamment Kapferer, grand théoricien de l'identité de marque.

Certainement pas

Quand je pense que j'ai failli en faire mon métier, de toute cette merde. Aujourd'hui, je ne supporte plus la moindre évocation de "plan marketing", "cible", "campagne institutionnelle" ou autre "plan de com".
Et encore moins celle d'"identité de marque", sans laquelle le monde entier tournerait aussi bien (ou mal, peu importe). Quels vains métiers !

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"Life's a bitch and then you meet one."

Et la "Société de Consommation" de Baudrillard.

Marie, c'est mon métier et ça me plait plutôt pas mal. D'autant plus que je l'exerce dans une société à taille humaine.

Puis comme on dit, "marketing is a dirty job but someone has to do it"...

Le pseudo culte voué à Burger King en France illustre bien le décalage entre réalité et perception. Partout dans le monde ou il y a des burger king les gens les considèrent gross modo comme du mc do sans trop de différence.
En France, juste parce qu'il n'y en pas tout le monde fantasme sur le whopper et à quel point ça n'a rien à voir avec le McDo (en témoigne les rumeurs d'ouverture d'un Burger King à Saint Lazare ces derniers mois).

Non mais Seb', je ne m'en prends pas à toi et je suis contente que tu fasses ce que tu aimes.
Mais je ne suis pas convaincue que le marketing soit un job "que quelqu'un doive faire" absolument.

C'est surtout que j'ai bossé là-dedans, l'air de rien, près de 10 ans. Et j'ai croisé plus de connards que de gens intéressants. Plus de gens ultra-prétentieux que de gens simples. Plus de gens mesquins que de gens généreux. Plus de gens convaincus de faire quelque chose d'utile que de gens capables de relativiser l'importance de leur job. Et quand je dis "plus de", c'est pour rester raisonnable, mais parfois la concentration était telle que la moindre trace d'humilité et de véritable intelligence serait passée inaperçue.

Je suis bien contente de ne plus rien avoir à faire dans ce panier de crabes.

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Critiquer le marketing c'est peut être enfoncer des portes ouvertes mais comme dit l'artiste il faut les enfoncer jusqu'à en crever.
Je trouve que ce domaine d'activité a contribué à décrédibiliser l’élitisme au sens large, avec le marketing ce qui n'est pas compréhensible est perçu comme aliénant, agressif.
Grâce à la pub les gens que le talent, le beau et le génie fascine se sont raréfiés au profit de ceux qui cherchent des label, des postures et des certitudes.
Ça flatte et conforte pour accoutumer ou bien ça humilie et frustre pour faire rêver et infliger l'envie, ça donne une inflexion sordide au moral et à la réflexion, ça pasteurise la morale et les valeurs.

Ça transforme être en avoir ça réduit un pas de géant à une chute, ça accapare le temps, l’énergie, ça monopolise l'attention et les débats.
Ça récupère tout ce qui s'y oppose intelligemment en le régurgitant sous forme de simple astuce, ça corromps des individus brillants, des symboles importants.

Ça fait beaucoup de mal sans en avoir l'air et non ce n'est pas nécessaire.
C'est une perte.

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« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.

Le budget mondial de la publicité s'élèverait a peu près à 500 Milliards de dollar/an (chiffre annoncé ici...).

Tu m'en demandes trop, j'ai jamais aimé les maths.

Sinon, pour te répondre aussi sérieusement que tu le mérites, je parlais de la concentration de connards "au mètre carré", ce que tu as certainement compris. Mais c'est un peu comme les parisiens, que tout le monde dit râleurs et chiants. Je pense qu'ils ne le sont pas plus que les provinciaux, sauf que l'Ile de France compte 10 millions d'habitants, et que cette concentration accentue un peu le ressenti. Et bah dans les agences de com, c'est un peu pareil. Les gens qui y bossent ne sont pas forcément pires que les bouchers ou les fleuristes, mais ils sont nombreux dans un même endroit alors leurs défauts se voient plus.

(En fait je ne suis pas convaincue par ma démo. Mais j'ai testé les agences de com, grosses et petites. Et bah l'ambiance générale est quand même plus supportable dans les deuxièmes. Mais le bilan est le même : ce que les gens y font ne sert pas l'humanité).

Edit : Karibou, tu entends marketing au sens large ? Nan parce que la pub, c'est encore pire. Le vrai "ennemi" du bien, c'est la publicité, sans conteste. (Mais s'il n'y avait pas de marketeux pour donner du grain à moudre aux pubards...certes.)

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Bien sûr au sens large, pas seulement les marchands d'objets, pas seulement le 1er degrés du truc.
Il n'y a qu'à voir la campagne électorale conduite par ces jean foutres de marketeux pour sentir poindre l'envie de les aligner au poteau.
Lorsqu'ils te parlent d'identité, de ton identité. Lorsqu'ils se repaissent de la maladie mentale de l'un pour diriger l'ignorance des autres...
Ils nous crachent à la gueule perpétuellement.

Façonner l'opinion c'est engranger du capital mais c'est aussi construire de l'histoire et précipiter des destins.

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Merci ! Ça me fait penser que dans l'itw faussement décalée qu'il donne au site forumsmc, il dit aimer le golf. Du coup moi j'l'aime plus

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Nan mais là déjà vous confondez publicité et marketing : pour avoir commencé dans la pub (grande agence parisienne) et maintenant bosser dans le marketing (PME) je peux vous dire que ça n'a strictement rien à voir.

Et quand on parle de marketing c'est vaste, à tel point que l'on peut lui imputer tous les maux de la terre. Le pire c'est que je suis plutôt d'accord : il y a des excès, le marketing politique est souvent à gerber, etc.

Mais croyez moi, lorsque l'on bosse dans une société d'une centaine de salariés, et que l'on se bat pour que cette boite innove, lance de nouveaux produits...ça n'a rien à voir avec ce dont vous parlez. J'ai la prétention de me sentir extrêmement utile (ou plus exactement ma fonction bien sûr) car sans un marketeur cette boite aurait une offre déstructurée et ne saurait pas la valoriser ni la vendre. Je pense être bien loin du méchant marketeux que vous décrivez...

Bref, merci de ne pas confondre les éventuels excès du marketing (notamment en politique et dans les grandes multinationales) et la fonction marketing.


Edit : roh pis en fait j'm'en fous qu'on me prenne pour un enculé inutile, l'essentiel c'est que mon chef ne le pense pas.

ils sont cons les fleuristes?

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La Xbox, c'est pour les homos!

Bon, qui vous détestez le plus, le salaud de marketteur ou la feignasse de fonctionnaire grassement payée à lire le journal ?

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Tel est mon bon plaisir.

Ué, pareil que Graham.

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Alors Baliballon, quelle est votre analyse ?