bigdudu a écrit:
Que diront les électeurs de Mélenchon qui nous reprochent de ne pas avoir choisi leur poulain si ces derniers leur retournent ce reproche au cas où Marine Le Pen réussissait "l'impossible" , juste parce qu'ils auront préféré jouer les Ponce Pilate par fierté mal placée ? Sauf à penser que Macron et Le Pen, c'est du pareil au même. A connerie, connerie et demie. Bien sûr, on peut penser que c'est joué d'avance et laisser d'autres se "salir les mains". Je comprends la déception et même la colère qui pousse à l'insulte déplacée. Je comprends moins la prise de risque de laisser la chance au FN de passer si on sait par avance qu'on ne supporterait pas de voir sa tronche s'afficher sur les écrans le 7 mai à 20 heures.
bigdudu, voilà ce que nous nous sommes tués à répéter :

Le danger nous l'avons crié sur tous les toits.
J'en veux surtout de toutes mes forces à Valls, Le Drian et Hollande qui ont avancé le vote Macron comme unique rempart au FN, tandis qu'ils renvoyaient Mélenchon et Le Pen dos à dos.
Je refuse l'injonction de ces "toquards" comme dirait Poutou.
J'ai fait du porte à porte, j'ai tracté, j'ai écrit une dizaine d'articles, j'ai essayé de convaincre aussi ici et partout dans mon entourage. Si j'avais eu plus de temps, je me serais lancé dans les législatives dans la 6e circonscription du Calvados.
Personnellement, je n'ai pas insulté les électeurs de Benoît Hamon, dont le seul projet est de choper un siège de député. Je ne vous donne aucune leçon de morale, mais j'ai tenté de vous alerter, notamment sur le danger absolu de cette constitution que je déteste. Mais, acceptez aussi d'entendre que je n'aurai pas la force d'aller jusqu'aux urnes.
Qu'on ne vienne pas nous dire que ce sera de notre faute si Le Pen est élue par notre abstention au 2e tour. Nous n'aurons pas plus de responsabiltés que ceux qui l'ont empêchée (à 600 000 voix près, seulement) d'être qualifiée, alors que ça fait un an qu'on l'annonce au 2e tour.
Nous aurions eu un vrai débat d'idées entre la gauche et la droite, pas du moralisme à deux balles.