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Posons-nous d'abord la question de la finalité de l'école ! Là où on nous prescrit de former de futurs travailleurs qui sauront faire fructifier la sacro-sainte mais chimérique croissance ; réaffirmons avec force que l'école doit d'abord former des esprits critiques et éclairés !
Je suis d’accord sur le fait qu’en toutes choses il faut d’abord se poser la question des finalités, c’est ce qui manque beaucoup dans le discours politique aujourd’hui, et cela se ressent nécessairement dans l’action politique (quasi exclusivement de la gestion politique).
Mais l’école faite pour former des esprits critiques, pas de la chair à canon pour le monde de l’entreprise, c'est le lieu commun de la pensée de gauche mélenchonocorporatiste. J’ai toujours un peu de suspicion par rapport à ces formules trop bine rodées qu’on répète sans les interroger.
Eh bien lorsque je vois l’esprit critique des gens qui ont fait des études supérieures, si l’école a pour vocation prioritaire d’aboutir à un tel résultat, il est temps d’ arrêter de jeter le fric par les fenêtres. Je trouve que les gens qui n’ont pas fait d’études longues et qui se sont confrontés à la vie professionnelle rapidement ont souvent un esprit critique plus développé et sont moins susceptibles à gober les idéologies. D’ailleurs l’Education nationale pratique couramment et insidieusement l’endoctrinement de nos chères petites têtes blondes, dés la maternelle. C’est pas l’Union soviétique, mais c’est omni-présent.
Alors si l’Ecole, modestement, ambitionnait déjà de donner aux élèves les capacités à exercer une profession après 15 ans sur ses bancs, voire à leur apprendre un métier qui leur plairait et leur permettrait de vivre dignement, ce serait déjà énorme.
Pour le reste, que chacun ait la possibilité tout au long de la vie de se former intellectuellement sur les sujets et les matières qui l’intéresse.
Tu vois, si j’ai rompu avec l’éloge de la paresse, puisque c’est ce que tu crois, au moins j’ai pas rompu avec Ivan Illich.
Ben, je suis d'accord avec ce que tu écris. L'esprit critique des étudiants est nul, on est bien d'accord. On veut d'abord former des ingénieurs, c'est certain. Quant au discours sur les capacités, tu prêches un convaincu, sauf que concrètement un bahut est noté en fonction du pourcentage d'élèves que tu envoies en 2nde GT. C'est complètement ubuesque.
Pour l'endoctrinement omniprésent (de quelle doctrine au juste ?), c'est pas une formule trop bien rodée non plus ?
Et j'emmerde Mélenchon.