Je sens qu'elle vont encore plaire à Guigui
Notes OF :RIOU (5 sur 10). Il faisait froid lundi soir à d’Ornano et Rémy Riou n’a pas trouvé la moindre occasion de se réchauffer en première période. Ajaccio n’a tiré qu’une fois au but et cette tentative est passée largement au-dessus du but du portier malherbiste, qui a en revanche été plutôt sollicité pour son jeu long au pied, assez précis.
En deuxième période, il a vu une frappe de Courtet frôler son poteau, n’a pas eu d’intervention à réaliser sur des frappes, mais a su s’imposer dans les airs dans les moments chauds.
GONÇALVES (6). L’ancien Strasbourgeois a été aligné d’entrée pour la troisième fois seulement cette saison. Pour sa première titularisation depuis le déplacement à Dunkerque (1-1) le 23 octobre dernier, Stéphane Moulin avait choisi de le positionner en piston droit, un doux rappel de l’époque Rui Almeida. Dans ce rôle, il s’est montré à son avantage sur les 45 premières minutes, avec du jus et de bonnes idées, en témoigne ce bon débordement d’entrée (3’) ou encore ce centre dangereux (44’).
Plus discret en deuxième période, il aura seulement eu un moment d’égarement, sur ce petit pont de Diallo (60’) qui aurait pu avoir des conséquences plus fâcheuses. Mais il aura surtout montré à son entraîneur sa capacité à tenir ce rôle pendant 90 minutes.
ONIANGUÉ (5). Sobre et efficace, l’Hérouvillais a fait son job sans être très inquiété par l’attaque adverse. Il s’est aussi montré appliqué dans ses relances.
CISSÉ (6). Il est devenu rapidement le patron de la défense caennaise et dégage l’assurance qui va avec ce rôle. Incisif d’entrée, l’ancien Dunkerquois a vite porté l’édifice défensif de son équipe. Et cela aura encore duré 90 minutes. Si Stéphane Moulin cherche plus d’évidences, il en a trouvé une en défense.
TRAORÉ (5). Sérieux sur le plan défensif, le joueur de 17 ans a en revanche connu quelques difficultés dans la relance, avec des choix ou des exécutions techniques très inégaux, notamment en deuxième période.
Pour tenir le score, sa science du placement a encore été précieuse à son équipe.
VANDERMERSCH (5). Comme cela était arrivé la saison précédente, Hugo Vandermersch a été installé dans le couloir gauche et son rendement offensif, important de l’autre côté, s’en est clairement ressenti. Sans le ballon, le latéral ara été quasi irréprochable. Avec, il n’a cessé de tenter, en repiquant la majeure partie du temps vers l’axe pour être sur son pied droit.
LEPENANT (6). Il aurait pu ouvrir son compteur avec le SM Caen sur une magnifique action : après un une-deux avec Deminguet, le Granvillais a effectué un contrôle orienté de grande classe en pleine surface, avant de frapper en bout de course et de buter sur Leroy (19’). Sinon ? On a revu le très généreux Johann Lepenant, absent à Sochaux en raison du virus.
Le milieu de terrain aura récupéré un nombre très important de ballons, avec une débauche d’énergie remarquable jusqu’à sa sortie du terrain, remplacé par SHAMAL (88’).
DIANI (5). Dans un match au rythme moyen, face à une équipe peu impactante offensivement, il n’est pas aisé de juger la première de Djibril Diani sous le maillot caennais. Le longiligne gaucher aura eu un mérite : il a rendu proprement la quasi-totalité des ballons qui lui ont été donnés, ou les quelques-uns qu’il a récupérés.
Il a aussi tenu 90 minutes sans vraiment baisser de rythme, ce qui sera forcément perçu comme un signe positif en vue de la suite pour son entraîneur.
DEMINGUET (6). On était parti pour écrire qu’il lui avait manqué cette projection vers l’avant que son coach espère tant. Et puis la 90e minute est arrivée : sur un bon relais de Yoann Court, le Lexovien s’est retrouvé isolé le long de la ligne de touche, à 30 mètres du but adverse, avant de perforer la défense adverse, de se remettre sur son pied gauche et d’armer un bijou de frappe enroulée dans la lucarne opposée. Son troisième but de la saison, en plus de ses cinq passes décisives.
ZADY SERY (7). Face à son ancien club, lors d’une belle affiche, on pouvait espérer voir le meilleur de Caleb Zady Sery. Dans un schéma assez prudent, une grande partie de l’équation offensive dépendait de lui. Après un premier acte assez timide, l’Ivoirien a su répondre présent après le repos.
En l’espace de huit minutes, il a réveillé un match en sommeil. D’abord avec ce petit festival sur le côté gauche et ce centre-tir venu d’ailleurs, obligeant Leroy à l’exploit (62’), avant une frappe puissante boxée par le portier ajaccien (70’). Entre les deux, Zady Sery a surtout été décisif en provoquant un penalty qui aurait dû être un coup franc (64’). Il a ensuite laissé sa place à Yoann COURT (79’), plus revu sur une pelouse de Ligue 2 depuis l’été dernier et auteur d’un magnifique mouvement à l’origine du deuxième but.
MENDY (6). Son dernier fait personnel sur un terrain – un carton rouge alors qu’il était sur le banc à Quevilly-Rouen – lui avait laissé un goût très amer. Alexandre Mendy a donc préféré raviver son dernier souvenir à d’Ornano : comme face à Guingamp (2-0) mi-décembre, l’avant-centre a transformé un penalty – un contre-pied parfait face à Leroy (65’) – pour mettre les siens sur les bons rails.
Le compte est désormais rond et très bon : de retour d’une blessure aux adducteurs, l’attaquant bissao-guinéen a inscrit son dixième but en 19 matches de Ligue 2 cette saison. Avant cela, il avait joué un rôle ingrat auquel il ne renonce jamais, en passant le plus clair de son temps à tenter de gagner ses duels dos au but pour faire avancer son équipe.