Vincent Bessat (Caen): «Je ne suis pas usé»
Vincent Bessat, 32 ans, est en fin de contrat à Caen, dont il n'a plus de nouvelle. Mais il a des contacts en France et à l'étranger.
« Vous êtes en fin de contrat à Caen et plusieurs clubs se sont récemment renseignés sur vous (Toulouse, Bolton, le PAOK Salonique). Que comptez-vous faire ?
Je ne sais pas encore. Ma famille et moi, on se sent très bien à Caen mais, pour le moment, je n'ai pas de nouvelles. Depuis plusieurs années, je suis tenté par une expérience à l'étranger pour découvrir une autre façon de voir le football et une autre culture de vie aussi. On verra dans les prochains jours.
Vous avez trente-deux ans. Craignez-vous que votre âge soit un frein ?
Je sais que je suis plus proche de la fin que du début mais ce n'est pas un problème. Ce qui compte, c'est ce que je fais sur le terrain. Chaque début de semaine, je voyais le nombre de kilomètres que je parcourais en match, le nombre de courses à haute intensité que je répétais. Je n'étais pas ridicule (sourires). Je ne suis pas usé, je suis sorti un peu plus tard que les autres, je suis passé par la case National en sortant du centre de formation, ce qui m'a forgé une grosse force de caractère. Et il en a fallu ces deux dernières années où on a décroché le maintien avec Caen lors de la dernière journée à chaque fois.
«Un "au revoir, merci" n'aurait pas été de trop, je pense.»
Vous avez donc été servi à Caen. N'êtes-vous pas déçu de la façon dont votre aventure se termine là-bas ?
Dans le milieu du football, il n'y a plus grand-chose qui me déçoit. Je sais comment ça fonctionne. Si chacun doit continuer son chemin, je peux l'entendre, mais c'est mieux de se dire les choses. Un "au revoir, merci", ça n'aurait pas été de trop, je pense. Mais, bon, on est neuf joueurs en fin de contrat et, de ce que je sais, personne n'a eu de nouvelles. On peut s'imaginer que les joueurs en fin de contrat n'en ont rien à foutre de la situation du club sauf qu'on s'est battus pour lui. On a toujours rempli les objectifs du club, on l'a même emmené en demi-finales de Coupe de France (en 2018, face au PSG, 1-3) et on a réussi à terminer 7e (en 2015-2016). Je voulais pouvoir partir la tête haute.
Le marché est très calme pour l'instant. Cela vous inquiète-t-il ?
Pour l'instant, pas spécialement, parce que la plupart des clubs de Ligue 1 reprennent entre le 2 et le 5 juillet. Je suis aussi un programme athlétique personnalisé pour être prêt tout de suite et ne pas prendre de retard. Je sais que dans la période Coupe du monde le marché est au point mort. Donc, j'attends sans stresser. »
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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