Seb Mazure : "il y a eu des larmes"Régional 2. Après neuf saisons à Courseulles, dont sept à la tête de l'équipe première, l'ancien Malherbiste a besoin de changer d'air. Lassé par le manque d'investissement de ses joueurs.Pourquoi Mazure et Courseulles, ça s'arrête maintenant ?Il y a une certaine usure de mon côté, à force de voir toujours moins de monde à l'entraînement. Depuis que j'ai 18 ans, j'ai la chance de vivre du foot. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais traîner mes guêtres. Cette passion, j'en ai besoin.
Depuis novembre et l'arrivée de la pluie, j'entraîne une équipe de foot à 8. Je suis obligé de remettre les crampons pour faire le nombre. En fait, je n'entraîne plus. Les meilleurs joueurs sont rémunérés et présents. Pour les autres, c'est devenu la croix et la bannière. Il y a toujours une excuse pour ne pas venir. »
Une décision difficileJ'en avais discuté avec le club, il était temps de prendre une décision. C'était une fin de cycle, il faut pouvoir le reconnaître. J'avais fait le tour, peut-être que Courseulles aussi.
J'ai 39 ans, c'est mon club, j'y ai passé près d'un quart de ma vie. Ce n'est pas anodin. Il y a eu des larmes des deux côtés quand je l'ai annoncé. Mais je pense que cela est venu au bon moment, avant qu'il n'y ait des souffrances. »
Un dernier objectifJe me suis mis à rejouer, cela fait trois ou quatre matches que j'enchaîne. Avec moi, on n'était que 13 le week-end dernier... Les résultats actuels génèrent une grosse inquiétude pour l'avenir du club (Courseulles est avant-dernier ex-aequo de son groupe de R2).
Cela me met dans une position délicate. Je n'ai pas envie de partir sur un échec cuisant. Je veux laisser le club là où il est actuellement. »
Les belles annéesMis à part les deux ou trois dernières années, c'est hyper positif. Quand j'avais une génération de garçons matures et investis, on a vécu de grands moments. Un titre de champion de DSR, trois maintiens successifs en DH, une superbe épopée en Coupe de France (7e tour face à Guingamp en 2012) ou encore la victoire en Coupe de Basse-Normandie à d'Ornano (en 2013).
Cela n'était pas dû qu'à moi, loin de là. Mais aujourd'hui, j'ai le sentiment de ne plus avoir d'emprise sur la façon de jouer de l'équipe. »
Quelle suite ?Je n'ai encore eu aucun contact. J'ai besoin qu'on me remotive, qu'on me propose un projet différent.
Je suis jeune, j'ai encore plein d'idées. Je suis loin d'avoir fait le tour. »