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Je connais trés bien la regle des buts à l'exterieur, elle n'est appliquée que lorqu'il y a égalité parfaite entre les 2 équipes. C'est à dire 1 victoire chacune ou 2 nuls, même différence de buts et c'est donc l'équipe qui a marqué le plus de buts à l'exterieur qui se qualifie.
Prenons un exemple concret, hier soir, lorsque Sté est mené 2-0 par le Werder, combien les verts doivent ils marquer de buts pour se qualifier? Il doivent en marquer 4. Pourquoi? Car ils ont perdus à l'aller et doivent donc gagner ce match, le werder déjà marqué 3 buts donc Sté doit au moins en marquer 3. Le score serait donc de 3-2. La régle des buts à l'exterieur s'applique, zero pour Sté, 2 pour le werder c'est donc le werder qui est qualifié. Sté doit donc encore marquer. Le 4eme but des verts les qualifie puisque sur l'ensemble des 2 matchs ils auront un but de plus. Nous ne comptons pas ici les buts à l'exterieur comme double puisque sinon c'est le werder qui se qualifie avec 5 buts (1 à dom et 2 à l'ext) contre 4 pour Sté (4 à dom)

Entre parenthese, on peut même faire remarquer que nous n'aurons des prolongations que si le score du match retour est identique à celui du match aller. Au bout de 10 min de match, en fonction du score, il est possible de savoir qu'il n'y aura pas de prolong.

Bref, même si c'est une connerie de dire "but qui compte double" c'est l'expression qui est utilisé et ce n'est pas la peine de faire 4 phrases pour dire la même chose.

Ca me fait penser à Jean-michel Larqué qui s'entête à revenir sur toutes les expressions du foot qui sont érronées (comme retour de hors jeu alors que ça n'existe pas, ou Rentrer sur le terrain alors qu'il faut dire Entrer) On s'en branle du moment que c'est compris par tout le monde.


Enfin tout ça pour en revenir au match d'hier soir. S'il y avait eu 1-1 en prolongation, nous aurions donc un score final de 3-2 pour l'Ajax. Ce qui veut dire, avec le résultat du match aller, 1 victoire pour l'OM contre 1 victoire de l'Ajax. 4 Buts pour l'OM et 4 buts pour l'Ajax et donc une égalité parfaite. La regle des buts à l'exterieur s'applique donc.

Je pensais à tord, que la régle ne s'appliquait plus en prolongation car c'est un avantage pour les visiteurs.

je dirais plutôt qu'est ce qu'il prend!!!

Non, mais c'est une connerie de dire "but qui compte double".
Quand tu mets 2 buts à l'extérieur, cela ne se transforme pas en 4 buts.
Il y a juste une prime à l'équipe qui a marqué le plus de buts à l'extérieur en cas d'égalité du nombre de buts marqués sur l'ensemble des deux matchs.

27 janvier 1997.
Tour préliminaire de la Shell Carribean Cup, compétition qualificative pour la Gold Cup.
La Barbade-Grenade.
Les Bajan Rockets, joueurs de la Barbade, ont préservé leurs chances de passer ce tour en marquant à 3 minutes de la fin de leur plein gré ... CONTRE LEUR CAMP ! Pourquoi cette parodie de football ?
En fait, les organisateurs ont fait dans l'ubuesque. Afin de prévenir des positions trop serrées au classement des poules qualificatives, ils ont prévu que chaque match s'achevant sur un score nul comporterait des prolongations avec but en or ... et que celui-ci compterait DOUBLE.
A leur décharge, admettons quil n'est guère aisé de créer de nettes différences dans des poules de 3 équipes qui ne se rencontrent qu'une seule fois.
Avant l'ultime et décisive rencontre entre la Barbade et le Grenade, le suspense est entier dans le groupe 1 des éliminatoires :
Porto Rico - La Barbade 1-0
Grenade - Porto Rico 1-0 (a.p.) soit une victoire par 2 à 0.
Au classement,
la Grenade est 1ère au bénéfice de la différence de buts. Un match nul ou une défaite par 1 but d'écart lui suffit pour passer ce round.
Porto Rico est définitivement éliminé.
La Barbade conserve un réel espoir de qualification en remportant ce dernier match par 2 buts d'écart face à la Grenade.
(ça va ? Vous suivez encore ?
On revient à ce match : la Barbade mène 2 à 0 et ont, pour l'instant, leur billet pour la phase finale. A la 83ème minute, but contre son camp des Rockets, 2-1 donc, la Grenade repasse en tête au classement.
Il reste 7 minutes à jouer et à 3 minutes de la fin, passes successives des Bajan vers l'arrière sans réaction des grenadiens, bien calée en défense.
Le défenseur Sealy et le gardien Stoute s'échangent maintenant longuement le ballon, agissant comme s'ils menaient au score ... Soudain, le doute est levé. Sealy arme son tir et expédie le ballon dans sa propre cage.
2-2 ! Voilà les Bajan Rockets aux portes des prolongations.
Il faut encore tenir 180 secondes sans encaisser de pion ... et empêcher Grenade de faire la même chose, c'est-à-dire de marquer contre son propre camp ! Car ils ont fini par piger l'astuce et comprennent qu'ils peuvent, eux aussi, tirer avantage du règlement en marquant contre leur camp.
A 3 à 2 pour la Barbade, Grenade irait tout droit en phase finale.
Et alors que les grenadiens s'apprêtent à rendre la monnaie de leur pièce en tirant dans leur propre filet, c'est Sealy, le défenseur barbadien, qui vient sauver sur la ligne adverse !!
La fin du match est délirante. Pur éviter les prolongations, la Grenade tente de marquer dans n'importe quelle cage
La Barbade, de son côté, se déploie pour préserver les 2 buts.
Fin du match sur ce score de 2 à 2 -> Prolongations
Et la Barbade réussit l'exploit de marquer ce fameux but en or ce qui fait qu'elle se qualifie sur la marque officielle de 4-2 !!!!
James Clarkson coach des grenadiens :
"Nos joueurs étaient désorientés, ils ne savaient même pas dans quelle direction attaquer, le but de nos adversaires ou le nôtre. Je n'avais jamais vu ça. En football, on est censé marqué contre l'adversaire, pas pour lui !"
"Je me sens trompé. Le gars qui a pondu cette règle devrait prendre la direction de l'asile de fous."
Les dirigeants de la Concacaf encaissent.
Et l'année suivante, modifient leur règlement ...

Pour éviter les prolongations, la Grenade tente de marquer dans n'importe quelle cage