Simply the Best a écrit:
Molko a écrit:
Simply the Best a écrit:
Le problème est que la France connait depuis 30 ans :
- Une dissolution de la famille et des valeurs morales et civiques.
Reste à voit ce qu'on met dans les valeurs morales et civiques, et dans la famille aussi.
L'augmentation des familles monoparentales, l'augmentation des divorces, le règne de l'enfant roi, la perte des valeurs patriotiques, la hausse de l'incivilité, le retour des intégrismes religieux etc etc...
Aujourd'hui, les jeunes sont moins bien éduqués tant au niveau intellectuel qu'au niveau de la politesse et de respect de l'être humain.
Pendant des siècles, la jeunesse faisait progresser une nation. Aujourd'hui, il est probable que c'est un facteur de régression.
Là, ça fait très "réactionnaire" comme discours.
Les divorces et les familles monoparentales, ça peut heurter les convictions rétrogrades et traditionalistes, mais ça n'a rien à voir avec le "déclin", ça n'a aucun rapport avec la "baisse" du niveau d'éducation ou intellectuel. ça baisse peut-être le niveau de bigoterie et le nombre de crédules qui se rendent à la messe, mais c'est peut-être pas un mal.
La valeur famille est une notion réactionnaire et rétrograde ; le cadre dans lequel l'individu s'épanouit, c'est encore celui qu'il choisit, pas celui que d'autres lui choisissent.
Le règne de l'enfant roi, c'est d'abord un problème éducatif qui est tombé de Charybde en Scylla ; d'un enfant entièrement soumis aux quatre volontés de son père (conforme à la vision traditionaliste rétrograde et religieuse qui anime beaucoup de nos concitoyens (de droite généralement)), on est arrivé à des gamins qui dictent eux-mêmes leurs quatre volontés à des parents démissionnaires qui préfèrent applaudir à leurs conneries.
Aujourd'hui, il arrive que quand le gamin fait une connerie à l'école, c'est encore le prof qui l'a sanctionnée qui se fait engueuler par les parents.
Il doit quand même y avoir un juste milieu entre le respect de l'individualité de l'enfant (ne pas lui imposer des idées religieuses ou politiques, par exemple) et le respect de la société dans laquelle il est appelé à vivre qui exige de lui imposer certains codes (politesse, civilité, civisme, respect de l'autre et de la différence).
La perte des valeurs patriotiques, je ne vois pas non plus en quoi c'est un mal, bien au contraire. C'est le patriotisme qui, poussé dans sa propre logique, est à l'origine des replis identitaires, des conflits armés, des xénophobies, des Oligonneries et des racismes. Mais dans la même veine, certains discours "anti-France" ou "anti-français" qu'on peut parfois entendre sont tout autant ridicule, nauséabonds et dangereux que les discours inverses, dits "patriotiques". Siffler la marseillaise ou le drapeau, c'est à dire manquer de respect à l'Etat, me parait tout autant ridicule que la chanter à tout bout de champ la main sur le coeur.
Au fond, le patriotisme, c'est déjà le repli identitaire donc, fustiger ce genre de comportement en l'invoquant, c'est au fond un peu débile.
Les problèmes d'incivilités, c'est là encore un problème d'éducation et de savoir-vivre. Quand on veut vivre en société, il faut en adopter les codes élémentaires de la même façon que lorsque l'on joue à un jeu, le préalable est d'en accepter les règles. Mais ça n'a rien a voir avec ce "déclin" que tout le monde voit partout. C'est un simple problème de politesse, voire d'intelligence dans certains cas graves (et j'en connais, merci).
Après, quand on parle des intégrismes religieux, comme facteur de déclin, ce serait bien que :
1) on ne confonde pas une religion avec ses extrémistes comme le font trop souvent les extrêmistes politiques qui assimilient Islam et violence (là encore, un problème d'intelligence)
2) on n'oublie pas que le christianisme, même en France, possède ses extrêmistes aussi dangereux et condamnables que les intégristes islamiques avec lesquels on nous fait peur sur TF1
Après, reste à savoir ce qui définit ce fameux déclin.
Et puis, ce déclin, c'est peut-être aussi la faute à cette course effrénée à l'argent, à l'avidité des banquiers et des financiers, à la cupidités... à des comportements plutôt qu'à une prétendue absence de morale.