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Un peu plus d’une semaine après sa nomination en tant qu’entraîneur de l’équipe première du SM Caen, Nicolas Seube va déjà s’asseoir sur le banc pour la troisième fois, samedi 9 décembre (17 h). Malherbe se rend chez Calais, pensionnaire de Régional 1, pour disputer un match du 8e tour de la coupe de France.
Ouest-France Recueilli par Victor RENOUF. Publié le 08/12/2023 à 12h55

Victoire contre Bastia, victoire contre Annecy et bientôt contre Calais ? En l’espace de sept jours, le SM Caen a la possibilité de remporter un troisième succès consécutif. La bande de Nicolas Seube, nommé il y a une semaine, s’en va défier les Nordistes, club de Régional 1, samedi 9 décembre (17 h).

La possibilité de faire tourner contre Calais

« Deux joueurs seront au repos ce week-end pour différentes raisons. Il y a Ali (Abdi), il n’a pas trop eu le temps de souffler entre les compétitions internationales et le championnat. Quentin (Daubin) a un mollet en délicatesse donc il est aussi au repos. On ne veut pas prendre de risque, il y a encore deux échéances avant Noël, après le match à Calais.

C’est une possibilité de faire plus de rotations contre Calais, il faut donner à manger à tout le monde. Ça permet de savoir de quoi les joueurs sont capables. Il est possible que demain il y ait des joueurs qui n’ont pas commencé à Annecy débutent en coupe de France.

Au-delà des résultats qui devenaient urgents, l’une des priorités depuis mon arrivée est d’avoir un groupe concerné. Les matches servent à ça, le plus important pour un joueur c’est le temps de jeu. Je veux que tout le monde participe. À Annecy, j’avais fait le choix de faire jouer deux joueurs (Alexandre Coeff et Noé Lebreton) qui n’avaient pas trop joué contre Bastia.

Cela fait deux matches que les entrants sont décisifs, je leur avais dit en causerie que ce sont les remplaçants qui font gagner les championnats.

J’ai des hommes en face de moi. Je considère toujours l’homme avant le joueur, je veux qu’il se sente bien pour qu’il soit performant le week-end. »

Le match face à Calais

« J’ai vu un match de Calais à la vidéo. La difficulté, c’est de savoir s’ils vont vraiment jouer comme ils le font en championnat. Ils ont un effectif d’un niveau inférieur, peut-être qu’ils vont changer des choses tactiquement par rapport à d’habitude. Je ne sais pas si cela va être le cas, mais Loon-Plage (au tour précédent) avait gardé la même tactique.

L’enchaînement des matches fait qu’on n’a pas trop le temps de se poser de questions. On doit réussir à bien gérer le peu de temps qu’on a entre les matches. On est rentré très tard d’Annecy (dans la nuit de mercredi à jeudi), on a eu le temps de s’entraîner deux fois avant de repartir en déplacement avec quatre heures de bus.

Ce qui m’inquiétait avant cette semaine à trois matches était la capacité à récupérer, mais quand on gagne on régénère les têtes et les corps beaucoup plus vite. Pendant les séances, on a gardé de l’intensité car c’est important d’en avoir.

L’avantage de la coupe est de pouvoir garder tout l’effectif en éveil. Quand on est éliminé, on a parfois des moments creux. On ne sait pas ce qu’il peut se passer, on peut peut-être aller loin. Je l’ai connu avec la finale de la coupe de la Ligue (2005), ça donne de l’oxygène. »

Des progrès à réaliser

« À partir du moment, où j’ai pris l’équipe en main, je savais que le travail de fond ne se ferait qu’après Noël. Là, c’est l’impact mental la priorité. On a parfois bafoué nos valeurs. Pourquoi Pau est tout en haut ? Car ils ont des valeurs collectives. On va engager chaque match pour les remporter, c’est ma ligne directrice. On doit avoir la flamme de l’envie de gagner à chaque match, quel que soit l’adversaire.

L’entame était l’une des clés du match à Annecy. On l’a raté. Les entames de match sont primordiales dans l’emprise de l’adversaire. Nos adversaires doivent se dire « punaise, c’est compliqué de jouer le Stade Malherbe ».

La deuxième période à Annecy est notre meilleure mi-temps depuis longtemps. On doit encore apprendre à bien gérer émotionnellement les fins de match.

La qualité du manager est de savoir déléguer, ça permet d’investir tout le monde dans le projet. Pour la vidéo, on a Chris Bernard (analyse vidéo du SM Caen), il a une sensibilité intéressante. On doit utiliser toutes nos compétences à 100 %. Chris est un élément +++, il amène une réflexion tactique sur le jeu, ça aide les joueurs à analyser correctement leurs adversaires.

Maintenant, on ne fait plus uniquement de la vidéo en début de semaine avec un retour sur le match du week-end. Toute la semaine, la vidéo de l’adversaire circule dans le vestiaire, avant de faire un point précis avant la rencontre. Avec le staff, on se doit d’apporter une plus-value à l’effectif, il était en attente de ça. »