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Répondre en citant le message  MessagePosté: 15 Déc 2013 13:44 
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Inscription: 09 Juil 2007 12:54
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L'émission radiophonique Place de la toile se consacre cette semaine au Bitcoin, la monnaie virtuelle qui fait de plus en plus parler d'elle.
Si vous avez envie de comprendre en détail de quoi il s'agit je vous conseille d'écouter.

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« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
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Répondre en citant le message  MessagePosté: 19 Déc 2013 13:23 
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La LPM et son article 13 a été promulguée et publiée au journal officiel, un examen de la validité de la loi au conseil constitutionnel était espéré mais pour ce faire il aurait fallu que les députés de droite opposés à la LPM qui ont réclamés ce recours soient suivis par les députés écologistes eux même opposés à la LPM.

Mais vu qu'ils ne sont pas du même bord politique ils se sont refusés à voter ensemble une mesure qui aurait embarrassé le gouvernement socialiste.
L'intérêt général le parlement s'en branle dès lors qu'il faut dépasser le moindre clivage.


La parisienne libérée a fait une chanson au sujet de la Loi de Programmation Militaire :

La Parisienne Libérée - DONNEZ VOS DONNÉES


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Déc 2013 22:34 
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Les élites débordées par le numérique

Le Monde a écrit:
Septembre 2013. Un bijoutier niçois tue son agresseur et reçoit, en cinq jours, plus d’un million de soutiens sur Facebook. Massif, ce mouvement numérique a laissé l’appareil d’Etat « comme une poule avec un couteau », avoue aujourd’hui un membre d’un cabinet ministériel. « Devant ces nouveaux usages en ligne, ajoute-t-il, nous avons du mal à formuler des réponses. »

Qu’il y ait eu ou non manipulation des chiffres, cette mobilisation hors norme est intéressante, quand on sait qu’un rassemblement en soutien au bijoutier, organisé à Nice le 16 septembre, n’a pas réuni plus de 1 000 personnes. « On a toujours relié manifestation physique et soutien affectif, observe le PDG d’Ipsos, Jean-Marc Lech. Or le numérique entraîne une révolution de l’appréhension sociologique. » Surtout, ce mouvement sociétal d’un nouveau type révèle que, dans leur grande majorité, les élites tombent de l’armoire numérique et ne soupçonnent pas la lame de fond sociétale qui se forme. L’« homo numericus » avance à toute vitesse. Bien plus vite que les gouvernants, institutions et intellectuels, souvent dépassés.

MOYEN D’EXPRESSION ET DE MANIPULATION

En quinze ans, les classes dirigeantes ont compris qu’Internet a révolutionné la communication : la multiplication des tuyaux permet une diffusion rapide et mondiale de contenus plus ou moins fiables, d’idées mesurées ou radicales. Moyen d’expression et de manipulation, le Web entraîne de nouveaux risques d’atteinte à l’image. D’où, quel que soit l’endroit de la planète, l’apparition de « tweetomanies » (usage compulsif de Twitter) et autres « facebookeries » (création à la chaîne de pages Facebook à visées publicitaires) de certains leaders, partis politiques, entreprises voulant paraître de leur temps.

Pourtant, cette communication en ligne, frénétique du haut au bas de l’échelle sociale, n’aide pas les élites à percevoir la partie immergée de l’iceberg numérique. « Une véritable culture nouvelle, initiée par les “digital natives”, c’est-à-dire la “génération Y”, se répand mondialement, explique Marie Ekeland, vice-présidente de France Digitale, association qui soutient le développement des start-up. Ceux qui cantonnent le numérique à une économie à part n’ont pas compris le phénomène. » Chez Wikipédia, 5e site le plus visité du monde et symbole de la culture collaborative en ligne, Adrienne Alix, directrice des programmes de Wikimédia, sa structure faîtière, remarque : « Un signe majeur de la déconnexion des élites est l’usage de l’expression “nouvelles technologies”. Ils parlent de “plan numérique” comme si on planifiait la récolte de blé en URSS, cherchant à contrôler des choses qui ne sont pas contrôlables. »

SYNDICATS ET LOBBYS COURT-CIRCUITÉS

Résultat : leurs déconvenues sont protéiformes. Aux Etats-Unis, « l’affaire Edward Snowden [l’analyste de la CIA qui a divulgué des documents top secret de la NSA] peut être vue comme une belle illustration de la déconnexion des élites », commente le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz. « Ces informations confidentielles ont été données à des centaines de destinataires, dont les supérieurs hiérarchiques n’ont pas imaginé une seconde que l’un d’entre eux pourrait avoir envie de les partager. L’Amérique de la Silicon Valley, en pointe, ne doit pas cacher celle de Washington, déconnectée, où beaucoup ont du mal à appréhender le “big data” [récolte massive de données numériques] et le partage numérique. Ils y sont même hostiles. »

En France, c’est à leur propre court-circuitage, par le biais de YouTube, Twitter ou Facebook, que syndicats et lobbys traditionnels ont assisté en 2013. La Fédération nationale d’équitation, au bord de la route numérique, a découvert sur Facebook la croisade des éleveurs équins contre l’« équi-taxe ». Même surprise du patronat concernant les colères fiscales des « tondus », « poussins » et « abeilles », inspirées de celle des « pigeons », en novembre 2012, mouvement rejoint tardivement par un Medef dépassé. « C’est le bas qui pousse, estime Jean-Marc Lech. Cette société de liberté déborde toutes les élites, sans aucune culpabilité. »

« LES CITOYENS RÉINVENTENT LA SOCIÉTÉ À LEUR ÉCHELLE »

Massivement, et mondialement, l’outil Internet engendre de nouvelles pratiques économiques et sociétales. Les internautes tissent des liens horizontaux, achètent et vendent sur Leboncoin.fr, pratiquent le covoiturage grâce à BlaBlaCar, conduisent la voiture de leur voisin au moyen de Ouicar.fr, s’entraident sur Craigslist.org, se logent sur Airbnb.com… « On pourrait dire que ces usagers court-circuitent les intermédiaires, mais ce terme signifierait qu’ils y mettent une volonté politique. Or ces pratiques ne sont pas clivantes au sens droite-gauche. Issus de tous bords, les citoyens s’emparent d’Internet pour agir différemment et réinventent la société à leur échelle. Sans même le chercher, ils questionnent l’organisation pyramidale gouvernée par les “sachants” », explique Antonin Léonard, cofondateur de la communauté OuiShare.

Cette société civique qui s’auto-organise a déjà ses têtes de pont, prêtes à jouer dans la cour mondiale des grands : OuiShare, catalyseur des pratiques collaboratives, a des relais à Rome et Berlin ; le réseau Sandbox fédère, de San Francisco à Pékin, un millier d’entrepreneurs de moins de 30 ans qui réseautent et s’entraident ; du Brésil aux Philippines, Plus Social Good rassemble ceux qui « cherchent des solutions collaboratives aux problèmes sociaux », explique le polytechnicien Ismaël Le Mouël, fondateur de Helloasso.com, qui a déjà récolté 4 millions d’euros pour 2 000 associations.

« LES BANQUES : INTERMÉDIAIRES INÉVITABLES »

Sans centre, sans frontières, ces pratiques déstabilisent. Et pour cause : « Dans l’histoire, ce sont les puissants qui se sont organisés en réseaux larges, pas vraiment le socle de la société », explique l’historienne Marjolaine Boutet. Ainsi de l’essor mondial du financement participatif ou crowdfunding. « La récente étude de la Banque mondiale, évaluant le marché à 10 milliards de dollars [7,3 milliards d’euros] en 2025, a été un électrochoc pour le milieu bancaire français », note Vincent Ricordeau, fondateur du site Kisskissbankbank.com, qui aide à financer clips, films, musique… « Nous sommes désormais approchés par des groupes financiers, mais leurs réactions oscillent entre tentatives de récupération ou d’intimidation. La créativité culturelle est aux mains d’un très petit nombre de gens, les élites. Le monde ne pourra changer que si chacun peut avoir accès à sa propre créativité. »

Toujours dans le domaine financier, l’ex-banquier d’affaires de BNP Paribas Charles Egly a créé avec son camarade de HEC Geoffroy Guigou la banque de particuliers à particuliers Prêt d’union… pour donner du sens à son travail. « J’avais un poste très intéressant intellectuellement, mais aride humainement », résume-t-il. Son site vient de recevoir un soutien financier de taille. Non du secteur financier classique – « On m’y a expliqué que les banques étaient des intermédiaires inévitables depuis cent cinquante ans et qu’il n’y avait pas de raison que cela change » –, mais du norvégien Schibsted, maison mère du Boncoin.fr, qui vient de miser plusieurs millions d’euros. « Nous assistons à une bataille mondiale entre les élites 1.0, prises à rebours par la base et ses idées, et les élites 2.0, qui se positionnent sur cette nouvelle économie et remettent en cause les vieux modèles », estime Jean-Michel Billaut, pionnier de l’Internet en France – élu personnalité de l’année par l’Association pour le commerce et les services en ligne. Signe d’une (tardive) prise de conscience ? Pour remettre à niveau ses têtes pensantes, BNP Paribas démarre un « coaching digital international » pour les « G100 » (ses 100 premiers dirigeants) intitulé « Diffusion des usages digitaux ».

« PROBLÈME GÉNÉRATIONNEL VIOLENT »

La rapidité des changements numériques a laissé nombre de dirigeants et penseurs sur la touche. « Une partie de notre travail est de rappeler des évidences à des clients qui ne vivent pas avec ceux auxquels ils s’adressent. Les consommateurs sont ultraconnectés. Alors qu’en face ces élites voient Leboncoin.fr comme un épiphénomène et sont dubitatives sur l’essor du crowdfunding », explique Dominique Lévy-Saragossi, directrice générale d’Ipsos France. « C’est un problème générationnel violent. La philosophie de certains nouveaux comportements comme le partage de l’information ou l’échange est pour eux contre-intuitive. » Cette quadragénaire particulièrement connectée reconnaît qu’elle-même doit s’adapter sans cesse : « Je me doute que certains phénomènes sont importants, mais cela me demande un véritable effort pour le concevoir. »

Agé de 70 ans, Joseph Stiglitz admet être, lui aussi, parfois dépassé. « Nous ne pouvons pas changer notre âge. Sur ces sujets, il faut parler aux plus jeunes pour comprendre », analyse l’économiste, qui confie avoir été initié au site de locations entre particuliers Airbnb.com par son neveu. « Nous faisons face à un mouvement très rapide et mondial, poursuit M. Stiglitz. La question est de savoir quel va être son impact réel et ce que nous devons faire. » Une problématique d’autant plus compliquée à appréhender que les percées de ces usages sont fulgurantes à certains endroits de la planète, mais pas à d’autres. « Nous ne sommes pas à la veille du grand soir. Il ne va pas y avoir de substitution d’un modèle à un autre », explique Louis-David Benyayer, docteur en stratégie et fondateur d’un groupe de réflexion prospectif ouvert, Withoutmodel.com, rassemblant chercheurs, entrepreneurs… « Des voitures vont continuer à se vendre et, en même temps, des systèmes de transports collaboratifs vont émerger ailleurs. Les réalités vont se juxtaposer. » Résultat, les élites voient flou. Soit elles n’ont pas les bonnes jumelles, soit elles ne les placent pas au bon endroit. Des Roms à la burqa, « le débat public est phagocyté par de faux problèmes », estime Dominique Lévy-Saragossi. Comme si ces débats pseudo-nationaux permettaient aux élites de garder la main et d’éviter d’affronter les vrais sujets, notamment cette mutation sociétale. « L’agrégation de minorités fabrique une réalité fragmentée qui n’est plus lisible par la recherche de faits majoritaires. La notion de moyenne n’a plus de sens. Ce qui pose problème à une élite française cartésienne. »

« ÉLITE PARISIENNE UNIDIMENSIONNELLE »

De fait, le problème n’est pas seulement générationnel mais bel et bien français. Ce qui fait écrire à l’éditorialiste britannique Simon Kuper, le 10 mai, dans le Financial Times : « Les élites françaises n’ont pas été entraînées à réussir dans le monde mais dans le centre de Paris. » Le constitutionnaliste Dominique Rousseau avance une explication : « Le problème en France n’est pas tant la déconnexion des élites que la nature même de l’élite, recroquevillée sur les énarques, que l’on retrouve partout, dans les banques, les assurances, les grands groupes, les cabinets d’avocats, les cabinets ministériels, à l’Elysée, à la direction des partis politiques… Cette élite parisienne unidimensionnelle, qui manque de diversité, manque aussi de capteurs pour saisir la société. Autant l’“énarchie” a été très utile pour construire la nation, autant actuellement, compte tenu de cette révolution numérique, elle devient un obstacle. » Pour ce membre du prestigieux Institut universitaire de France, on assiste à un double mouvement. Face à ce nouveau monde, cette élite réagit classiquement : « Elle a été formée à l’idée que la volonté générale ne peut être produite que par elle et non par la société, où il y a trop d’intérêts et de passion. C’est une culture de méfiance des risques de fauteurs de trouble, poursuit-il. Mais la déconnexion n’est pas à sens unique. En bas, la société fonctionne sur elle-même, en réseau. Elle pense, communique sans les élites, invente ses propres règles et se moque de les faire passer par le haut. Le peuple se déconnecte aussi. »

Un double mouvement exacerbé par l’attitude des « élites intermédiaires », poursuit-il. Autrement dit les intellectuels, les médias, les universitaires qui ont l’oreille des puissants. « La grande majorité d’entre eux ne jouent pas leur rôle de passeur pour raconter ce qui arrive. Ces intermédiaires rêvent d’appartenir à l’élite principale et cherchent donc à lui plaire. Ils adoptent les codes et les sujets de prédilection de celle-ci. Bien sûr, il existe des penseurs connectés, mais même s’ils ont du succès, notamment par des livres, ils n’ont pas de capacité d’influence. » Une vision que reprend Jean-Michel Billaut, auteur de l’ouvrage Quand la Fr@nce se réveillera, dont certaines parties sont accessibles en ligne (http://billaut.typepad.com) : « Depuis la révolution agricole, il y a dix mille ans, nous sommes organisés de manière pyramidale. Nous avons eu les rois, puis les bourgeois après la révolution industrielle, puis lesgrandes écoles depuis la seconde guerre mondiale. Nous sommes dans une fabrique d’élite intergénérationnelle qui pousse ses dauphins pour pérenniser le passé et le pouvoir. Je viens d’interviewer 2 500 créateurs de start-up. La France 2.0 est très réveillée. Elle a un fonctionnement horizontal. Il n’y a que les élites qui ne le voient pas. »

« APPRENDRE À DIFFUSER LES INFORMATIONS, LÂCHER PRISE, COLLABORER, CO-CRÉER »

Cette déconnexion, en pleine période de crise, a de véritables conséquences économiques. « Le système financier français ne prend plus aucun risque », explique Marie Ekeland, associée du fonds Elaia-Partner, qui a aidé à financer le français Criteo, champion de l’indexation publicitaire en ligne valorisé près de 2 milliards de dollars lors de son introduction à la Bourse de Wall Street, en octobre. Une belle pousse qui cache une forêt plus sombre : « Les Français épargnent, mais nous trouvons difficilement de l’argent à investir. Dans le numérique, nous sommes obligés de financer des entreprises qui, au départ, ne génèrent pas de chiffre d’affaires. Les critères d’évaluation ont changé et le secteur financier peine à comprendre. Les décisions d’investissement se font toujours sur le passé et à court terme. Au bout du compte, les PME françaises se financent à 92 % par de la dette, alors que ce ratio n’est que de 50 % au Royaume-Uni et de 20 % aux Etats-Unis. Dans les autres pays, les investisseurs leur font confiance. Sommes-nous réellement prêts à voir naître de nouveaux champions ? L’âge moyen des entreprises composant le CAC 40 est de 101 ans. »

Peut-on changer les choses ? Dominique Boullier, professeur de sociologie à Sciences Po, s’est attelé à cette tâche. Sa mission ? « Ne pas reproduire les mêmes élites », avance-t-il tout de go. Directeur exécutif du programme d’innovation pédagogique Forcast, il teste déjà avec ses élèves de nouvelles méthodes. « Le numérique n’a été abordé qu’en termes de média et de notoriété. On n’a rien compris de la culture qui est en train de transformer la façon de travailler, de se lier. La désintermédiation remet en cause les rentes de situation qui sont vues comme des abus, explique-t-il. Il faut apprendre à diffuser les informations, lâcher prise, collaborer, co-créer. Cela produit un nouveau type de richesse, mais c’est une rupture culturelle : il faut faire confiance à la masse, prendre le risque d’ouvrir les vannes. Le droit de propriété est remis en cause, le principe même de l’autorité remis en question. Tout cela est déstabilisant pour le corps professoral. C’est souvent parce que l’on pense avoir une autorité que l’on n’écoute plus. Il s’agit d’un véritable défi de formation. »

« LE VIEUX, LA CRISE PUIS LE NEUF »

« La technologie a toujours été un élément perturbateur, insiste, de son côté, Dominique Rousseau. L’imprimerie a permis a des gens qui n’étaient pas connectés de le devenir. Au numérique de jouer son rôle. Dans l’histoire, les séquences sont toujours les mêmes : le vieux, la crise puis le neuf. Le moment est dangereux et passionnant. » Adrienne Alix, qui fut historienne, spécialiste du XVIIIe siècle, avant de travailler à Wikimédia, abonde dans ce sens : « Le climat me fait penser à la période précédant la Révolution française, quand se sont développés des livres clandestins, une façon de court-circuiter le monde de l’édition aux mains des élites. Elles considéraient ces écrits comme de la pornographie. Mais de ces auteurs sont sortis certains tribuns de la Révolution. »

Dominique Rousseau perçoit un changement de cycle. « La démocratie ne peut vivre sans élite. Elle est constituée d’un ensemble de personnages qui ont sur la société un savoir, une connaissance, une compétence. » Mais qui constituera l’élite de demain ? « A la différence du XVIIIe siècle, où Voltaire et Rousseau (fait prisonnier pour l’un, conspué par le système pour l’autre) étaient très connectés et ont produit des thèses qui ont eu un écho dans la société, les livres équivalents sur l’époque actuelle ne sont pas encore sortis. Cela va sûrement passer par les réseaux sociaux, qui vont produire ce qui est invisible aux yeux des élites. De là surgiront les intellectuels qui vont donner des mots au monde qui vient. »


« L’écart entre gouvernants et gouvernés atteint un maximum »

Le Monde a écrit:
Les élites sont définies comme un groupe minoritaire de personnes ayant, dans une société, une place éminente due à certaines qualités valorisées socialement. Comment, au cours des siècles, ce groupe a-t-il interagi avec la société ? Alors que nous assistons à sa déconnexion actuelle, nous avons recueilli le point de vue du médiéviste Patrick Boucheron.

La déconnexion technologique des élites illustre leur déconnexion de la société. En a-t-il toujours été ainsi ?

L’éloignement hautain des gouvernants est le principal danger des systèmes politiques. Plutarque, dans Vie de Périclès, dresse le portrait du chef en démocratie : il doit savoir aller au contact du peuple, se mettre en situation d’être insulté sans jamais répliquer. C’est un dosage entre art du retrait et engagement dans la cité. Les princes de la Renaissance italienne le savaient bien, dont certains, dit-on, allaient incognito se promener sur les marchés pour entendre ce qu’on disait d’eux. Le règne de Saint Louis, au XIIIe siècle, fut celui de l’alourdissement d’un Etat de justice faisant écran entre la société et le souverain.

Cependant, comme l’a montré [le spécialiste du Moyen Age] Jacques Le Goff, Saint Louis compensait déjà les progrès de l’Etat administratif par une politique constante de la présence ou de la représentation : ainsi la postérité a-t-elle surtout gardé de lui l’image du roi qui rend la justice sous son chêne.

S’éloigner du peuple, c’est se délier de ce qui retient la domination, laquelle devient alors, au sens propre, absolue. L’absolutisme est bien la maladie infantile du pouvoir : en ce sens, Louis XIV est un roi moins « moderne » que Saint Louis.

Comment expliquer que les élites actuelles ne soient pas restées au contact de la société ?

L’histoire des villes est un bon révélateur de cette évolution. Pendant longtemps, en Europe, la nécessité pour les élites de vivre entourées de leur clientèle faisait obstacle à la ségrégation urbaine. Il y avait certes des quartiers pauvres, mais pas de quartiers riches. Au XVe siècle, les Médicis – qui étaient immensément riches – habitaient dans un palais au cœur de Florence qui demeurait ouvert aux clients et aux obligés. Ils exigeaient de leurs associés qu’ils continuent à vendre des tissus au détail, alors qu’ils dominaient le négoce. Non par bonté d’âme, mais par sens de leur intérêt.

On a assisté ensuite à des stratégies politiques d’éloignement du centre comme celle de la construction de Versailles. Mais on a rarement atteint, dans l’Histoire, le niveau actuel de dissociation urbaine entre les quartiers populaires et les enclaves sécurisées des « ghettos de riches ». Le changement est dû au recul d’une certaine culture partagée – les historiens des sociétés anciennes ne distinguent pas culture des élites et culture populaire –, mais aussi des valeurs chrétiennes et de ce qu’on appelait la charité. Difficile pourtant d’en être nostalgique : elle reposait sur l’idée de la pauvreté providentielle. Dieu a voulu qu’il y ait des pauvres pour sauver les riches, qui donnaient par charité et obtenaient ainsi une place au paradis. Dès lors qu’on n’y croit plus (pour l’idéologie libérale dominante, un pauvre n’est rien d’autre qu’un raté), les élites n’ont plus vraiment de raison de s’intéresser au peuple.

Les grandes révolutions technologiques et scientifiques ont, au fil des siècles, bouleversé les ordres établis. Quid de cette société numérique ?

Pierre Bourdieu employait les termes d’« enfermement scolastique » pour désigner cette coupure mentale et sociale. S’il existe aujourd’hui un enfermement, c’est bien celui des élites. Ces liens numériques massifs entre citoyens internautes donnent l’impression que la volonté collective de faire société est davantage assumée par les gens ordinaires que par les élites, qui sont proprement débordées. Celles-ci ne croient plus en leur capacité de vivre ensemble, ce qui sans doute n’était pas le cas au Moyen Age ou à la Renaissance.

Les élites sont sur la pente ascendante dangereuse de la toute-puissance. L’écart gouvernants-gouvernés atteint peut-être l’un de ses maxima historiques, et le taux de renouvellement des élites son minimum. Le mot qui rend le plus objectivement compte de la situation est bien celui d’« oligarchie » : le gouvernement d’un petit nombre dont les autres doutent qu’ils soient les meilleurs (par opposition à l’aristocratie). C’est une situation potentiellement dangereuse. Machiavel l’a écrit au moment de la révolution de l’imprimé. Car l’imprimerie a d’abord favorisé, au XVe siècle, la reproduction du pouvoir légitime, avant de la déborder par des appropriations incontrôlables. Entre 1520 et 1550, les effets sociaux d’un accès élargi à l’écriture ont obligé les élites à s’adapter.

On peut imaginer que l’essor mondial d’une société numérique va servir de contre-pouvoir. C’est en tout cas une réalité sur laquelle les élites risquent fort de se casser le nez.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 31 Déc 2013 14:54 
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Pour les amateurs de téléchargement et de peer to peer, de nouveaux outils sympa sont disponibles :

Un moteur de recherche de liens BitTorrent très bien foutu: Torrents.fm

Un logiciel client BiTorrent open source fonctionnant sous windows (bientôt dispo pour linux et mac) lui aussi très bien foutu: Torrents Downloader

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 31 Déc 2013 15:42 
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Je viens de faire un petit contrôle de mon téléphone avec l'application Clueful qui permet de voir quelles sont celles qui utilisent vos données et comment.

Sur les 150 apps que j'ai d'installées, 91 sont considérées "à risque modéré", c'est à dire qu'elles accèdent à certaines de mes informations persos comme par exemple :

- Peut lire vos SMS
- Peut effectuer des appels
- Peut surveiller les appels téléphoniques
- Peut lire votre liste de contacts
- Peut accéder à vos photos
- Permission de lire l'historique de navigation
- Permission de lire l'historique des appels
- Peut divulguer l'identifiant unique de votre appareil

Alors ça peut s'expliquer pour certains programmes, mais j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi SFR TV doit accéder à mes photos, pourquoi Le Bon Coin peut lire mes contacts, etc. Certaines ont même la possibilité "d'effectuer des appels" ... Reste à savoir ce qui est défini dans ce terme.

Donc c'est pas en soi une découverte mais un petit contrôle ne fait pas de mal pour se rendre compte à quel point notre smartphone est une banque d'info du consommateur qui arrive directement dans les mains de ... n'importe qui.

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Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 05 Jan 2014 20:59 
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Karibou a écrit:
Un long papier sur Aaron Swartz

Aaron Swartz inspire décidément les journalistes à défaut des juristes avec un second papier approfondi sur lui, cette fois ci sur le site de télérama.


Le Boston Magazine marque l'anniversaire du décès d'Aaron Swartz en publiant un long article (en anglais forcement) au sujet de son père Bob Swartz qui s'exprime au sujet du rôle du MIT dans ce qui aura mené un jeune homme de 26 ans au suicide.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 03 Fév 2014 22:16 
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Une heure d'entretien avec Jérémie Zimmermann autour de la neutralité du net:


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 14 Fév 2014 23:06 
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La loi du net un post de blog signé Laurent Chemla.

Laurent Chemla a écrit:
La loi la plus simple est toujours la meilleure. Nous l’allons montrer tout à l’heure.

Une œuvre se désespérait de n’être pas dans l’offre PUR : la loi s’applique, en vain, qui permet la coupure dès que quelqu’un veut la télécharger.

Oups, c’est du plagiat. J’arrête. Inutile, de toute façon, de revenir sur la stupidité d’une Hadopi dont les résultats sont, euh, bah rien. Inutile de rappeler la dangerosité d’une Loppsi, ni le contre-sens économique d’une DADVSI.

Inutile de dire qu’un jour ou l’autre, la Loi de Programmation Militaire (LMP) qui vient d’être votée permettra les pires dérives.

Inutile de prévoir que le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), quand il sera dépositaire des pouvoirs de l’Hadopi, deviendra le pire des censeurs.

Inutile d’expliquer que la Loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), toute bancale qu’elle soit, créait un cadre de référence stable depuis 10 ans pour la responsabilité des intermédiaires et que le projet de loi pour l’égalité hommes/femmes (qui veut les transformer en juges de l’homophobie et du sexisme), les obligera à censurer tout ce qui pourrait, plus tard, leur être reproché.

Et la Neutralité du Net. Ah, le beau combat que voilà. Entre ceux qui tentent de définir le concept, ceux qui expliquent qu’il est illusoire, ceux qui pensent qu’il ne relève que du code du commerce et ceux qui veulent l’ériger en principe fondamental… Combien sont-ils, parmi tout ce beau monde, qui se demandent, d’abord, quel est l’objectif de la chose ? Empêcher la censure ? En quoi cet objectif est-il spécifique au Net ? J’y reviendrai.

Garantir l’émergence de nouveaux acteurs ? N’avons-nous pas déjà tout un arsenal juridique pour limiter les monopoles, protéger la concurrence libre-et-non-faussée, protéger les faibles des puissants ? Respecter les droits du consommateur ? Mais là aussi, n’avons-nous pas déjà des lois, des associations, des garde-fous pour interdire les contrats léonins et les publicités mensongères ?

Rien de tout ceci n’est spécifique au Net. Rien de tout ceci ne justifie une législation qui ne s’appliquerait qu’à lui.

Mais pourtant. Faisons des rapports, des études, des «très larges concertations», tout ça pour accoucher très probablement d’un texte de plus, encore un, qui évitera de trop fâcher qui que ce soit, et qui ne servira à rien d’autre qu’à faire parler du ministre qui l’aura présenté. Inutile.

Libertés numériques

On nous promet désormais «une grande loi sur les libertés numériques».

J’aimerais comprendre. C’est quoi, une «liberté numérique» ? Je connais les libertés garanties par la Constitution. Liberté d’expression, liberté de conscience, liberté d’association… Aucune n’est spécifiquement «numérique». Et (en dehors, je l’ai déjà dit, de la liberté d’expression), elles sont déjà toutes protégées par nos lois. A quoi bon, alors, faire une nouvelle loi pour protéger des libertés qui le sont déjà ?

A quoi bon, en effet, sinon pour préciser leurs limites dans le cadre numérique ? Limites qui, bien entendu, ne pourront être que plus restrictives qu’en dehors de ce cadre, car sinon, encore une fois: à quoi bon ?

Appelons un chat un chat : une «grande loi sur les libertés numériques», en bon français, ça ne peut être qu’une loi de restriction des libertés. Point.

Il serait bon qu’une fois pour toutes, dans ce pays, on cesse de légiférer à tort et à travers, sur tout ce qui bouge, tout ce qui dérange, tout ce qui remue. Il serait bon, surtout, qu’on essaye, autant que faire se peut, de ne légiférer que sur des PRINCIPES, et non plus sur des TECHNOLOGIES. Les technologies passent. Les lois restent. Bluetouff vient d’être condamné par une loi qui date de 1988, bien avant Google, bien avant le Web, et qui n’avait anticipé ni l’un, ni l’autre. Condamné pour avoir téléchargé des documents indexés par Google.

Délirant.

On pourrait se dire que le législateur, intelligent comme il l’est, comprendrait qu’il faut se débarrasser de cette loi dépassée, quitte à la remplacer par une loi plus générale punissant toute intrusion frauduleuse dans un domaine privé, quelle qu’en soit la technologie (numérique, physique, quantique : que sais-je ?).

Mais non. On va patcher. On va ajouter une ligne ou deux à un code déjà pléthorique, pour préciser ceci, ou cela, en se basant sur la technique d’aujourd’hui, qui sera dépassée par celle de demain. Et la loi, demain, en condamnera un autre, pour un motif encore plus délirant.

Le CSA a été créé pour garantir, dans un espace technologique limité à une poignée de chaînes hertziennes, la diversité des opinions. Depuis, le numérique a remplacé le hertzien. Le nombre de chaînes télévisées a explosé, le Web est arrivé, et plus personne ne peut imaginer que «l’antenne» soit limitée à telle ou telle opinion. Croyez-vous que le CSA va être remisé au placard et qu’on va comprendre, enfin, qu’il faut cesser d’inventer des machins dont l’utilité est forcément limitée dans le temps ?

Pensez-vous. On lui invente un autre usage. On patche la loi. Jusqu’à la future nouvelle technologie qui la rendra encore plus inutile. Sans oublier d’empiler, encore et toujours, des couches et des couches de régulation, de législation, d’Autorités et de Machins spécialisés. Sans jamais les dépiler, sans jamais les effacer, jusqu’à ce qu’un beau jour, enfin, tout finisse par s’écrouler.

On peut rêver.

La loi la plus simple

Arrêtons. Arrêtons d’ajouter sans cesse des lois et des patches et des décrets et des amendements, en fonction d’un nouvel usage, d’une nouvelle techno, d’un nouveau gadget.

Ou plutôt, créons une loi, une seule. Une loi organique interdisant toute législation spécifique à une technologie. Une loi qui dirait un truc simple, comme : «Toute loi qui serait basée sur une technologie plutôt que sur des principes fondamentaux sera déclarée nulle et non avenue».

On m’a répondu, par exemple, qu’il existe bien une loi sur la liberté de la presse, et qu’elle a fait ses preuves. Mauvais exemple: non seulement la presse, en tant que telle, n’est pas à proprement parler «une technologie», mais surtout, cette loi s’applique à tous, de façon parfaitement égalitaire, quels que soient le média et la technologie sous-jacente. Si vous diffamez quelqu’un, vous pouvez être journaliste ou simple particulier, vous pouvez le faire sur du papier ou sur votre blog, ce sera par la même loi, le même texte, le même tribunal que vous serez condamné.

Tout ce qu’on pourrait reprocher à la loi de 1881, c’est son titre, pas son contenu. La loi la plus simple est toujours la meilleure.

La neutralité du Net, donc.

Nous avons éliminé la question du droit commercial, du droit contractuel et du droit de la concurrence, déjà traités par ailleurs. Reste la question de la censure. Vous voulez empêcher la censure ?

Alors interdisez-la, bordel de merde ! On ne répétera jamais assez que, dans ce pays, aucune loi ne punit la censure. Qu’aucun texte de loi ne prévoit de peine pour l’atteinte à la liberté d’expression. Si vous défendez «la neutralité du Net» au motif que ce sera une garantie contre la censure privée, pourquoi ne pas vous y attaquer directement plutôt que de vouloir - encore - une législation spécifique à une technologie qui n’existait pas hier et qui changera complètement demain ?

Mais non. Dans un monde devenu si complexe que chacun doit se spécialiser, nous n’avons plus aucune vue d’ensemble. Nous nous battons, chacun d’entre nous, pour notre pré carré. Les défenseurs du Net libre préféreront toujours une loi qui ne traite que de leur spécialité plutôt qu’un texte général, parce qu’ils n’en maîtriseront pas tous les enjeux. Et les ministres, et les gouvernements, plutôt que de prendre le recul nécessaire pour pondre des lois génériques, sont trop contents de pouvoir, ainsi, diviser leurs interlocuteurs pour mieux pouvoir protéger leurs amis.

Dans ce domaine, tout flatteur vit aux dépens de celui qu'il écoute.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 17 Fév 2014 09:47 
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Angela Merkel compte proposer à Hollande de remplacer internet par un gigantesque intranet européen afin de protéger les données contre l'espionnage et éviter qu'elles ne transitent obligatoirement par le territoire des USA...
D'après un officiel français cité par reuters, le gouvernement français serait intéressé favorablement par la proposition allemande.

Non mais sans déconner, il y a vraiment plus de limite au foutage de gueule...

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Ce qui est énorme c'est l'amateurisme flagrant des décideurs sur ces questions et l'ignorance crasse dans laquelle ils prendront une décision, quelle qu'elle soit. Ca me émeut.

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oups :?

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Une conférence de Michel Serres prononcée à la Sorbonne le 29 janvier 2013 à l'occasion du lancement du programme Paris Nouveaux Mondes.
Il traite pendant 45 minutes de l'innovation et du numérique.

Très clair et très intéressant.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 03 Avr 2014 12:19 
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Cet après midi du jeudi 03 avril 2014 aura lieu un vote au sein du parlement européen qui va déterminer la définition de la neutralité du net sur le continent.

Voici deux articles qui résument les enjeux et le contexte de ce vote critique:

"L'Europe doit reprendre la main sur le numérique en protégeant la neutralité du net"

et

"Neutralité du net : la France plaide pour les services spécialisés"

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 03 Avr 2014 12:29 
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Bon bin il y a tout lieu de se réjouir quand à l'issue du vote car le rapport de Pilar Del Castillo sur le marché unique des télécommunications a été amendé en faveur d'une définition de la neutralité du net claire et sans concession:

Citation:
"neutralité du réseau", le principe selon lequel l'ensemble du trafic internet est traité de façon égale, sans discrimination, limitation ni interférence, indépendamment de l'expéditeur, du destinataire, du type, du contenu, de l'appareil, du service ou de l'application


Plus de détails dans cet article: "Victoire pour la neutralité du net au Parlement Européen !"

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 03 Avr 2014 13:35 
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Ca veut dire qu'on est sauvé ?

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