M.O.P a écrit:
Je suis désolé Graham, mais tes sorties ici n'ont d'autre effet que de me conforter dans l'idée que cela va très mal finir.
C'est ce que je ne cesse d'annoncer, ça va mal finir. Et parce que je l'annonce, vous m'accusez de le souhaiter. Chez moi, dans mon comité, il n'y a ni violences ni actes de dégradations. On s'entend parfaitement avec les forces de gendarmeries à qui on offre de quoi manger et du café chaud et qui de leur côté nous protègent. On essaie de ne pas pénaliser les gens qui vont travailler, ni les commerçants. Quand on envahi un bâtiment public, on remet tout en ordre, on discute gentiment avec les employés. L'autre jour on avait endommagé le rideau de fer du centre des impôts en le bloquant, en repartant on l'a réparé, aidés par les gendarmes.
La violence, je ne la souhaite pas, je ne la prône pas, je ne la pratique pas. Mais je vie les choses de l'intérieur, j'écoute les gens et je suis convaincu que ça va aller loin, surtout avec l'attitude de Macron depuis le début. Et personne ne pourra maîtrisé le mouvement. Si demain en AG, ce que je ne compte nullement faire, j'enjoignais les copains à se satisfaire de quelques concessions et de tout arrêter, je serais disqualifié immédiatement à leurs yeux et définitivement inaudible.
Ce que j'essaie de vous faire comprendre, c'est qu'il y a la violence spectaculaire des casseurs que l'on voit à la télé et qui à moi aussi déplait (je ne parle même pas des pillards opportunistes), mais cette violence répond à une violence sociale, invisible, mais ancienne, profonde et bien plus forte. Si vous ne prenez pas ça en compte, les exactions commises lors de la Révolution de 1789 deviennent incompréhensibles et le soutien de 80% de la population aux gilets jaunes malgré les casseurs est encore plus incompréhensible.
Edit : la fac d'éco de Caen est en train de se mettre en grève on dirait.
Je préfère ça, mais ce n'est pas ce qui ressortait de tes messages de ce week-end.