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Abidbol a écrit: Ça jase : Paris 13 Atletico : le stade Boutroux «indigne du National» ?- Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Pour des raisons de sécurité, le Paris 13 Atletico dispute son match de la 11e journée de National contre Orléans au stade Charléty ce lundi soir (19 heures). Depuis le début de saison, son stade du XIIIe arrondissement suscite de nombreuses interrogations.
« Vu ce que la Fédération nous demande et nous impose, c’est incroyable qu’on les ait autorisés à jouer dans ce stade… » L’interrogation teintée de colère de ce président d’un club de National est partagée par plusieurs de ses homologues. Niché le long du périphérique dans le XIIIe arrondissement, le stade Boutroux du Paris 13 Atletico est jugé par beaucoup « comme indigne du National ».
La Fédération française (FFF) l’a pourtant homologué. Après deux matchs à Boutroux (Avranches, le Puy), le Paris 13 Atletico retourne ce lundi au stade Charléty pour recevoir Orléans. Mais c’est seulement pour des raisons de sécurité. La préfecture de police a en effet classé cette rencontre à risque compte tenu de l’antagonisme entre les groupes de supporters d’Orléans et… du Paris FC. « Nous, on n’est pas concernés par ça », souligne Namori Keita, directeur général du Paris 13 Atletico. Une cohabitation forcée à Charléty
Ce scénario risque pourtant de se répéter dans la saison. « Nous aussi, on demandera à jouer à Charléty et pas à Boutroux », prévient déjà le président d’un futur adversaire du Paris 13. Mais la décision finale appartiendra à la préfecture, pas à la Fédération. « Ce n’est pas aux clubs de décider », nous indique-t-on.
De son côté, le Paris FC, utilisateur de Charléty pour ses équipes de L2 et D1 Arkema, ne voit pas, depuis le début, cette cohabitation forcée avec le Paris 13 Atletico d’un très bon œil. La pelouse de Charléty avait été classée parmi les pires de L2 la saison dernière. Même si elle a été refaite pendant l’intersaison, elle risque de ne pas pouvoir absorber une répétition de matchs. En une semaine, elle va donc accueillir 3 matchs, Paris FC - Bordeaux (D1 F), disputé le vendredi 4 novembre, Paris 13 - Orléans ce lundi 7 novembre et enfin Paris FC - Metz (L2) samedi 12 novembre.
Cet été, après avoir longtemps temporisé et après de multiples réunions, la mairie de Paris a effectué quelques travaux à Boutroux à hauteur de 300 000 euros. Ces (légers) aménagements ont permis l’homologation. Pourtant, quand on compare avec l’état du stade au mois de juin, les différences ne sautent pas aux yeux… Dans l’unique tribune qui date de quatre ans, on ne voit même pas le terrain. La pelouse synthétique semble sortir d’un autre temps. Le filet qui gâche la visibilité aurait dû être coupé. Ce n’est pas encore le cas. Il y a aussi le problème de la captation des images.
En National, les matchs sont diffusés en direct sur la plate-forme de la Fédération, FFTV. Mais après une tentative plutôt délicate contre Avranches, la rencontre contre Le Puy n’a pas pu être filmée. Une nacelle avait pourtant été aménagée. Mais elle était trop haute et les commentateurs prenaient la pluie. La solution envisagée a été de déplacer la nacelle de l’autre côté du terrain… où le réseau Internet ne passe pas. Mais les tests effectués avec la 4G ont été, semble-t-il, concluants.
« La Fédération s’est déplacée et a validé le changement de position de la nacelle en attendant un engagement écrit de la mairie de Paris de poser un échafaudage, précise Namori Keita. Pour moi, il n’y a plus de sujets sur le stade. Boutroux a été homologué, on peut y jouer. Je ne suis pas non plus inquiet pour notre licence club. » « Les choses vont se faire progressivement »
Mais l’état général de Boutroux, alors que le Paris 13 Atletico est le plus gros club de France en termes de licenciés (1 600 dont 700 à l’école de foot), pose le problème plus global des stades parisiens. Les joueurs, leurs familles, les éducateurs doivent subir le fait de s’entraîner sur un demi ou un quart de terrain dans des infrastructures surpeuplées et parfois vétustes. Récemment l’AC Paris 15 s’était également ému de ce problème dans Le Parisien. L’immobilisme de la mairie de Paris, « plus préoccupée par les JO que les Parisiens » selon un dirigeant, est souvent pointée du doigt.
« Concernant la question spécifique de Boutroux, ce stade reste et doit rester au cœur de l’attention de la Ville et évoluera au fil des années, indépendamment des accomplissements des clubs parisiens, Paris 13 Atletico notamment », nous a seulement indiqué le cabinet de Pierre Rabadan, maire-adjoint au sport à la mairie de Paris.
Aïmane Bassiouni, adjoint au sport à la mairie du XIIIe arrondissement se montre, lui, plus précis. « On a fait ce qu’on pouvait dans un délai très court, explique-t-il. On essaye de rattraper le retard. Les choses vont se faire progressivement et je suis confiant. On est uni avec la mairie centrale et les investissements vont être croissants. Pour 2023, on va déjà essayer d’améliorer les installations, refaire la pelouse, créer un vrai club-house en Algeco. On a aussi lancé une étude avec la DJS (Direction jeunesse et sport) pour un vrai projet de stade. J’ai demandé un chiffrage précis. On va également déposer un dossier auprès de la FFF pour bénéficier du Fonds d’aide au football amateur (FAFA). Concernant les créneaux horaires à Boutroux, mon objectif est de déplacer les scolaires pour donner l’exclusivité au Paris 13 Atletico. »
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