Les années 60, une décennie mitigée pour Malherbe

L'équipe partie jouer un tour de coupe de France sur l'île de la Réunion en décembre 1968 : debout, de gauche à droite : C. Oliver (entraîneur-joueur), J.-P. Guillard, S. Guillemont, M. Ade, A. Guesdon, G. Bigeon, J. Fournier, T. Blondel. Accroupis, de gauche à droite : J.-L. Brouard, Y. Arnould, M. Lauretti, J.-M. Remy, Guesdon, J. Moulinet.
Des hauts et des bas au niveau des résultats pour la première partie de la décennie. Puis une nouvelle dynamique permet au club de retrouver le CFA. Et la coupe de France à La Réunion.
1961-1965, turbulences et mauvais résultats
Après la « décade prodigieuse », période faste des années 50, rien ne laisse présager les difficultés qui s'annoncent pour le SM Caen. En 1961, le club termine d'ailleurs à une honnête 7e place du groupe nord de CFA tout en restant fidèle à sa tradition d'équipe de coupe : qualification contre Lens sur le terrain du Havre puis élimination en 1/8e de finale à Rouen, 2 buts à 1 malgré l'ouverture du score par Jean Cote de la tête.
Pour la seconde fois, Malherbe remporte le challenge France-Football du meilleur club amateur français. La suite est plus compliquée. En 1962, la demande de statut professionnel est refusée à l'issue d'une séance du conseil municipal particulièrement mouvementée : Jean-Marie Girault (jeune adjoint au maire de l'époque, Louvel) est déjà opposé à l'aventure du foot professionnel pour le club de sa ville. L'ambiance, morose, se ressent sur le terrain : relégation en DH après 16 saisons consécutives au plus haut niveau amateur. Remontée immédiate en 1963, mais aussi piteuse élimination contre Vire en coupe de France...
10e du CFA en 1964, le SMC recrute Jean Vincent comme entraîneur-joueur, mais l'ancien international (Mondial 1958) ne peut pas jouer en début de saison puis ne réussit pas à redresser la barre. Nouvelle descente au niveau régional...
1965-1970, de nouveau sur une bonne dynamique
Au-dessus du lot en DH, le club remonte
« même si tout le monde voulait se payer Malherbe et que certains déplacements étaient compliqués, à Dives par exemple où ça jouait dur »,explique Jean-Marie Remy, recruté par Jean Vincent et lui aussi ancien Rémoins (voire ci-contre). Retour en CFA avec une belle 5e place en 1967 suite à un recrutement ambitieux, dont l'arrivée de Michel Ade, footballeur réputé avant de devenir un commerçant reconnu sur la place de Caen dans le domaine des articles sportifs.
Célestin Oliver, ancien international, mène l'équipe à la 4e place l'année suivante avant une saison plus délicate terminée à la 10e place et un maintien arraché lors de la dernière journée contre Mantes au printemps 1969.
La parenthèse enchantée d'un déplacement à la Réunion, en coupe de France, en décembre 68, avait probablement coupé l'équipe dans son élan, mais que de bons souvenirs pour ceux qui ont participé à cette expédition ! Qualification 10-1 contre la JS du Port et vacances au soleil.
Ouest-France