Clément Garin réplique (je me délecte de ce drama, vu que Malherbe c'est chiant comme la mort) :
Clément Garin a écrit:
L’information vient d’être rendue publique par tous les médias : Thierry Ardisson nous a quittés.
Tout d’abord, j’adresse toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches, en particulier à son épouse qui traverse une épreuve extrêmement difficile.
Certains affirment que ce n’était pas à moi de dévoiler cette information. Je suis un média comme un autre. Je ne suis pas l’AFP, je ne suis pas TMZ, je ne suis pas Le Parisien. Mais il faut comprendre que je suis un média comme un autre. J’ai créé CGTV. Il faut accepter que CGTV soit là, et déstabilise des médias qui sont là depuis des années et qui règnent en maître.
Mon travail dérange, mon travail agace, mais il a le mérite d'exister, et de continuer à exister malgré tous les procès intentés, toutes les menaces assénées. Je continuerai à informer, et à proposer, consciemment, une offre différente de celle aseptisée, contrôlée, proposée depuis des décennies, et qui répond aux codes que ce milieu-là réclame, exige, chapeaute, régente, et que je bouleverse.
Si je comprends la colère de sa femme et de son entourage, je déplore qu’un avocat me harcèle de messages WhatsApp, au lieu d'envoyer des LRAR. Je déplore également qu'une attachée de presse m’intimide en m’écrivant « On ne va pas vous louper ». Ces procédés sont dénués de déontologie.
En quelques minutes, j’ai reçu des dizaines de menaces de mort et des milliers d'insultes à caractère homophobe pour la plupart. J’ai vécu les 12 heures les plus effroyables de ma vie. C’est ainsi.
Sachez que Thierry Ardisson a été suivi par une équipe de tournage pour les besoins d’un documentaire retraçant les derniers instants de sa vie. Une manière originale et subversive d’aborder le sujet tabou de la maladie et de la la mort qui ne manquera pas de surprendre les téléspectateurs, comme Thierry Ardisson a toujours su le faire avec talent.
Il s'agissait-là du cœur de mon premier papier : une info média. Révéler que face à la maladie, Thierry Ardisson filmait tout, en vue que tout cela soit diffusé en prime dans les prochains mois. Un concept inédit en France, que les USA ont fait éclore il y a quelques années, et qui correspond à ce qu'était et ce que restera Thierry Ardisson : un être à part, jusqu'à la mort.
J'entends la colère de son épouse, mais je dénonce les méthodes utilisées pour m'intimider. Je comprends qu'ils aient voulu garder la main sur le décès. Je l'entends. Mais il y a des manières de dire, de faire, de procéder.
Ce n'était pas à moi de l'annoncer ? J'entends cet argument. Mais regardons de plus près l'hypocrisie de tous ces grands médias généralistes qui ont préparé des nécrologies ces dernières semaines pour les publier avant les autres pour gagner des sous au maximum, mais aussi ceux qui ont interviewé M. Ardisson lorsqu'il était en fin de vie, pour une sortie prévue les minutes suivant sa sa mort (Le Parisien). Cette hypocrisie-là n'est pas la mienne.
Je dérange tous ces gens. Et c'est parce que je les dérange que je continuerai d'exister, travailler, révéler et dénoncer.
Je souhaite à nouveau plein de courage à cette dernière, à leur famille, et à tous ceux qui ont connu et côtoyé M. Ardisson.
Clément Garin