Oui, Je Me souviens très bien de cet épisode. Timing dégueulasse, sur le fond, bon...
Manko est effectivement maintenu par Viard lors de la relégation de 1995 qui restait jusqu'au match contre Martigues la pire tannée du club. Et ça marche, vu que l'équipe produit en 96-96 sa meilleure saison, avec un effectif de D2 pas forcément moins fort que l'effectif relègué en L1 (mais en vrai avec un jeu pas top).
Le 21 mai 1996, après une victoire lors de la dernière journée à d'Ornano contre Toulouse (Match où on a appris récemment que la gourde de Borrelli ne contenait pas d'eau...), Malherbe est champion de D2 devant l'OM. Grosse fiesta, envahissement du terrain, re grosse fiesta en ville place du théâtre puis grosse fiesta entre joueurs et le staff (mais aussi quelques journalistes) qui se termine tôt le lendemain matin.
ça, c'est le côté sportif.
En coulisses, c'était nettement plus le bordel : Viard voulait passer la main et il y avait deux factions chez les dirigeants. Alors que la saison n'est pas encore terminée, finalement, c'est Michel Ade qui est élu président. Mais ça passe pas, putsch et Ade démissionne 15 jours plus tard, avant même d'avoir pu prendre ses fonctions. La team Chambilly revient au pouvoir en faisant élire Fortin qui prend la présidence. Et oui, à l'origine, Fortin est un putschiste.
De son côté, fort de la meilleure saison de l'histoire du club, Manko prépare la saison de D1 (transfert définitif de Samuel Michel, recrutement de Prunier et Llacer...).
Mais voilà, le lendemain du dernier match, au réveil, quelques heures seulement après la fiesta où ça a bien picolé (Borrelli et Dedebant qui chantent les blue Brothers avec lunettes de soleil complètement beurrés

), Manko est convoqué par Fortin et viré illico. 12h après avoir remporté le titre.
Guy David, l'entraineur du Havre est recruté et refuse le transfert de Samuel Michel, ne valide pas les recrutements en attente et prend Bancarel et Mendy.
Un an après, l'équipe est à nouveau reléguée.
Et rebordel en coulisses. Fortin doit partir. L'un des partenaires, Henri Delisle (Fujifilm) mène une offensive pour prendre le club mais la team Chambilly ne se laisse pas faire. ça va suffisamment loin pour que Jean-Marie Girault, maire de Caen se sente obligé d'écourter un séjour en Roumanie et "ordonne" à l'ensemble des dirigeants de démissionner, ce qui permet à un "neutre", Jean Pingeon de prendre la présidence, un peu contre son gré.
Devant le bordel, Guy David refuse de prolonger et Pingeon, au grand dam de la team Chambilly fait revenir Jeandupeux comme manager puis Calderon comme coach.
En 2000, au moment de la privatisation du club, Chambily prend sa revanche et avec ses potes (Bateur, Laisné, Sergent, Fortin) rachète le club et Chambily prend la présidence. Première décision : on vire à nouveau Jeandupeux, remplacé par Philippe Montanier.
Suite au rachat, le coach est très fragilisé car laissé complètement seul (le garant du projet sportif Montanier est parti trois mois après son arrivée), sur le terrain c'est cata et le coach, au club depuis Mathusalem, ancien capitaine, ancien défenseur modèle qui a fait toute sa carrière au club, ancien directeur du centre arrivé en cours de saison est limogé sans ménagement. Il est remplacé par l'ancien coach de Montpellier.
ça vous rappelle quelque chose ?