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Guigui a écrit: https://www.estrepublicain.fr/sport/2023/06/05/valentin-henry-sur-son-depart-du-fc-sochaux-je-suis-lessive-j-ai-besoin-de-couper
Interview payante de Valentin Henry, mais du peu qu'on lit il a l'air bien déprimé le gars, faut espérer qu'il arrive à s'acclimater chez nous et passer à autre chose... Ça n'a pas l'air gagné. - Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Le 26 mai, en quittant les tribunes de Bonal après la défaite contre Metz , avez-vous pensé à vous retourner pour jeter un dernier coup d’œil au stade ?
Je ne l’ai pas fait sur le coup. La situation était tellement compliquée, c’était difficile d’y penser à ce moment-là. Il y avait juste de la honte, le sentiment d’avoir merdé et de sortir tout petit. L’année a été compliquée pour moi, j’espérais autre chose. Ce n’était pas des super sensations pour une dernière. Mais je suis retourné sur le terrain la semaine suivante, tout seul, pour me remémorer les bons moments passés à Bonal…
Vous vous dites que ça aurait dû se terminer autrement ?
Honnêtement, oui. Quand j’ai recommencé à jouer, j’y croyais. On savait en interne que c’était fragile, mais je me disais qu’on avait tout ce qu’il fallait pour monter. La Ligue 2 était moins forte cette saison, notre équipe était plus forte et tout était beaucoup plus structuré autour de nous. Il y avait aussi plus de ferveur. Et puis il y a des matchs, comme à Saint-Étienne, où tu te dis que la saison est faite pour toi. Au final, tu finis de façon catastrophique et tu n’en sors pas grandi.
Contre Bordeaux en mars, une des dernières apparitions de Henry sous le maillot sochalien. Photo ER /Lionel VADAM
À titre personnel, comment sortez-vous de cette saison très particulière ?
Je suis lessivé. J’ai besoin de couper avec le foot. Cela a été très compliqué au début, car j’ai dit des choses en interne aux personnes concernées et elles ont mal compris ou ont été vexées, alors que j’ai juste voulu être honnête. Derrière, l’équipe tournait bien, donc il a fallu que je regagne ma place. J’ai galéré et j’ai fini par la retrouver. Ça se passait bien, j’étais en forme, la tête était fraîche, je pense que je jouais mon meilleur foot. Et puis j’ai de nouveau été sorti du groupe, sans trop comprendre pourquoi. J’ai assisté de loin à cette descente aux enfers. J’avais beaucoup plus à donner. « C’est à Sochaux que mon fils aura eu ses premières étoiles dans les yeux »
Avez-vous des regrets ?
Je regrette plein de choses. Je pense que dans ce milieu, il ne faut pas être trop honnête, parce que je ne vois pas ce que j’ai fait de mal. Je ne voulais pas quitter Sochaux, je cherchais juste une stabilité familiale. J’ai voulu l’expliquer et peut-être que j’aurais dû me taire, j’aurais gardé ma place et la saison aurait été différente. Je n’ai pas été un mauvais garçon. J’ai toujours été professionnel. Avec tout ce qui s’est passé, je ne sais même pas quelle image je vais laisser aux gens d’ici. Je ne suis pas un mercenaire, je n’ai jamais triché sur le terrain et j’espère que toutes les personnes côtoyées auront apprécié l’homme et le footballeur que j’ai été. J’aurais juste aimé une autre fin…
Quelle image emportez-vous du FC Sochaux ?
Je mesure la chance que j’ai d’avoir pu évoluer dans ce club-là, à ce niveau-là. J’ai vécu la meilleure saison de ma carrière ici, avec le coach, ses adjoints et l’équipe qu’on avait. On était dans un cadre footballistique parfait, avec de la ferveur. Il y a peut-être cinq ou six équipes en Ligue 2 qui peuvent en dire autant. Le FCSM est un grand club français. Il y a de la déception de ne pas rendre aux supporters ce qu’ils nous ont donné. Mon petit garçon a été marqué et imprégné par tout ça. Je l’emmenais presque à tous les matchs et c’est devenu le plus fervent supporter, il reprend tous les chants de la TNS. Il a baigné là-dedans et c’est à Sochaux qu’il aura eu ses premières étoiles dans les yeux. « Il n’y a pas de mauvais mecs dans cette équipe »
Et il restera ce but contre Bastia dans le temps additionnel…
C’était une semaine compliquée, j’étais resté cloué au lit toute la semaine. C’était la délivrance, devant plus de 15 000 personnes. Il y a des moments comme ça, tu vas sortir du lot, ce qui est rare pour un défenseur. Je me souviendrai toujours du cri exceptionnel de Bonal. C’était exceptionnel, j’avais eu du mal à dormir derrière…
Les adieux ont-ils été tristes ?
Oui, parce qu’il y a des personnes qui œuvrent pour le club, dans l’ombre, qui sont géniales. Mais il s’est passé beaucoup de choses cette saison, la tête a besoin de se reposer et de repartir sur un climat plus serein. Il n’y a pas de mauvais mecs dans cette équipe, c’est ça qui fait ch*** ! Samuel Laurent ? Je l’adore ! Humainement, c’est quelqu’un d’entier. Il y a quand même de la tristesse, j’aurai réalisé une des plus belles parties de ma carrière sous ses couleurs…
Après Bastia avec Samuel Laurent, avec lequel les relations ont pu être conflictuelles au moment des velléités de départ pour Dijon. « Mais je l’adore », insiste Valentin Henry. Photo ER /Christian LEMONTEY
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